Pour la JNC, l’organisation du « Printemps de la coopération germano-togolaise » est inopportune. Elle l’a fait savoir ce mercredi au cours d’une conférence de presse organisée à son siège.
« La Jeunesse de l’Alliance nationale pour le changement (JNC) voudrait exprimer haut et fort, les préoccupations de la jeunesse togolaise et attirer l’attention des autorités et de la délégation allemande sur la réalité de la situation qui prévaut actuellement au Togo », a déclaré Jean Eklou, président de la JNC.
La JNC fonde sa démarche sur bon nombre d’engagements qui ne sont pas respectés par le gouvernement togolais sur le plan politique, économique et social.
Sur le plan politique, Jean Eklou trouve que le régime RPT/UNIR refuse d’opérer les engagements « concernant l’adoption et la mise en œuvre consensuelles de réformes politiques et électorales nécessaires à l’organisation d’élections justes, équitables et démocratiques au Togo ».
Et d’ajouter : « Ces réformes politiques et électorales, prévues au titre des 22 engagements souscrits par le gouvernement togolais en avril 2004 devant l’Union européenne à Bruxelles, et qui sont repris au titre de l’Accord politique global (APG) signé en août 2006 à Lomé, entre le pouvoir et l’opposition, en présence de la Cedeao et de l’UE, restent lettres mortes à ce jour ». Ce qui, à l’en croire, crée des tensions lors des joutes électorales.
Concernant le volet économique et social, la situation n’est pas reluisant selon la JNC. Et selon, le président Jean Eklou, une telle atmosphère ne saurait être propice au « Printemps de la coopération germano-togolaise ».
Chômage exponentiel, revendications des travailleurs et des étudiants, violations des droits de l’Homme, impunité sont, entre autres, les faits qui caractérisent la situation au Togo. Pour cela, la JNC prend « une distance vigilante et critique de sa mise en œuvre afin de s’assurer que cette coopération répond effectivement aux attentes des populations togolaises qui aspirent à l’Etat de droit, à la démocratie, à la bonne gouvernance et au respect des droits et libertés des citoyens ».
Au cours de son intervention, Jean Eklou a rappelé les discours des diplomates allemands qui ont effectué ces derniers temps des déplacements à Lomé et admiré les atouts économiques dont regorge le Togo. Pour lui, le pays souffre d’une inégale répartition de sa richesse malgré les gisements miniers entre autres, le clinker dans la préfecture de Yoto.
Toutefois, la JNC salue la reprise de la coopération entre l’Allemagne et le Togo. Elle exhorte les autorités allemandes à « faciliter un dialogue politique au Togo afin d’apporter, d’une manière consensuelle, des réponses rapides et adéquates aux attentes légitimes des populations, notamment en ce qui concerne l’aboutissement des réformes politiques et électorales prescrites par l’APG, la recomposition de la CENI, la tenue des élections locales, la levée des inculpations et la libération des détenus dans l’affaire des incendies de Kara et de Lomé ».
A.G
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