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La préfecture d’Agou à l’épreuve de la transhumance

Togo - Societe
Les conflits entre les peuls nomades et les populations autochtones sont loin de finir à l’intérieur du pays. Dans la région des Plateaux, plus précisément dans la préfecture d’Agou, les autorités locales ont pris des dispositions pour gérer cet antagonisme peul-paysan. Mais le problème persiste toujours et les populations locales ne savent plus à quel saint se vouer.
Mis à part le saccage systématique des champs, les peuls exercent également des violences sur ces populations autochtones. A Agou dans la région des Plateaux, pour garder la sérénité dans cette localité, les autorités locales optent pour le règlement des différends à l’amiable. Mais généralement, cet arrangement se solde par un échec. C’est ce que tente d’expliquer Kokou Nougnaba, Préfet de cette localité.

«A chaque dévastation d’un champs, nous sommes obligés de demander qu’il y ait un constat. Ce constat se fait en présence du paysan plaignant, du peul dévastateur, du commandant de brigade, du directeur préfectoral de l’agriculture ou d’un conseiller agricole. Une fois le constat fait, le peul indemnise le paysan d’une somme qui varie entre 10.000 et 11.000 F CFA. Mais ce qui énerve plus les populations victimes, c’est que ce sont eux qui sont chargés de payer le transport en aller et retour pour le constat. Et le prix du transport dépasse largement le montant d’indemnisation que les peuls leur verse », a-t-il dit.

Quant à Lawanou Dabla, Directeur préfectorale d’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique à Agou, il se dit dépassé par la situation.

« C’est un problème un peu délicat cette année. Les peuls transhumants ont afflué dans notre préfecture. Et ça devient difficile pour nous de les gérer. Même les peuls sédentaires qui sont là depuis des années sont débordés », a-t-il confié.

Même son de cloche chez El hadj Amadou, Président des peuls sédentaires. Il s’étonne que malgré les dédommagements, les populations d’Agou s’acharnent encore sur les troupeaux délibérément.

« L’arrivé des transhumants nomades cause parfois des problèmes. Nous qui sommes des sédentaires, nous n’avons pas de problèmes avec les populations autochtones, mais l’abattage des beaufs devient de plus en plus anarchique. Les populations ne font plus la distinction entre nos troupeaux et ceux des peuls nomades », a-t-il dit avec désolation.

Il faut dire que cette année, le phénomène des transhumances engendre une situation particulière, difficile à gérer pour les autorités locales. On a déjà signalé des pertes en vies humaines et des blessés. Les premiers responsables du pays se doivent de trouver une solution à ce phénomène.

AKG (stagiaire)