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Pour Gerry Taama, les Togolais méritent leurs dirigeants

Togo - Politique
Le président du Nouvel engagement togolais (NET) suit de très près le déroulement de la présidentielle béninoise. Ce qui ne l’a pas empêché de comparer les réalités politiques des deux pays. Entre autres analyses, Gerry Taama pense que les Togolais ne doivent pas se plaindre de leurs dirigeants. Ils les méritent.
« Chaque peuple mérite ses dirigeants. Et au vu du déroulement de la précédente élection présidentielle togolaise, les Togolais méritent amplement les leurs », constate Gerry Taama, admiratif du peuple béninois.

Ainsi, a-t-il apprécié le rôle que les institutions comme la Cena, la Cour Constitutionnelle, la Haac, l’Assemblée nationale, la Justice ont joué dans le processus.

« A l’évidence, nous autres Togolais, nous sommes condamnés à contempler avec envie et délice, nos camarades béninois se gargarisent des bienfaits de la démocratie », dit le président du NET.

Cependant, un brin d’amertume se dégage de ses analyses issues de l’élection présidentielle au Bénin. « Quand je revois l'image peu avantageuse de la voiture du chef de fil de l'opposition, exposée dans la cour de l'hôtel centrale, en panne, pneu avant enlevé, alors qu’Abt (NDRL, Abdoulaye Bio Tchané) fait campagne en hélicoptère, la différence entre opposants est criarde », compare Gerry Taama. Ce qui serait impossible à un homme d’affaires de réaliser cela au Togo.

Puisque « rapporté au Togo, il est quasi impossible qu'un homme d'affaires réussisse autant qu'un Ajavon ou un talon sans être intimement lié au pouvoir ».

Et de donner quelques cas au Togo: « Ceux que je connais, Kakpovi et Agba bertin sont plus ou moins en cavale. Et ceux qui donnaient l'impression d'avoir de la ressource financière et qui ont tenté l'expérience électorale (Nicolas Lawson et Agbéyomé Kodjo ) ont eu des résultats tellement désespérants qu'on ne peut les citer en exemple », remarque-t-il.

Pour lui, l’argent est un détail important dans la campagne. « Quand je pense aux 50 millions que moi j'ai mis de ma poche pour nos élections, et les sommes faramineuses qu'on dépensées les Ajavon, les Talon, les Abt et autre Koukpaki, je me dis que nos 1,6 % sont finalement pas si mauvais que ça. C'est un rapport investissement/résultats efficace », déduit-il. En plus de ces observations, Gerry Taama a appris des leçons.

A l’en croire, l’alternance est une bonne chose. « C'est la limitation du nombre de mandats qui prodigue un sens à l'élection à deux tours. Et le cas béninois est la meilleure illustration de ce phénomène », tranche-t-il.

A.G