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Projet corridor Abidjan-Lagos/ Pierre Laporte : « Le Togo est en avance sur presque tous les autres pays »

Togo - Societe
Le Togo passe devant la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin et le Nigeria dans la mise en œuvre du Projet de facilitation du commerce et du transport sur le corridor Abidjan-Lagos (PFCTCAL), un projet financé par la Banque mondiale pour renforcer l’intégration dans la sous-région ouest africaine. Au 1er mars 2016, les 33 millions de dollars, soit 20 milliards de francs CFA promis par la Banque, ont été décaissés à 97,45%.
L’information a été confirmée ce mercredi par le Directeur des opérations de la Banque mondiale au Togo, basé à Abidjan en Côte d’Ivoire, Pierre Laporte, qui a effectué une visite de terrain pour constater de visu les réalisations de ce projet à Aného (50 km à l’est de Lomé), a constaté l’Agence de presse Afreepress.

M. Laporte, accompagné de la Représentante résidente de l’institution bancaire au Togo, Joëlle Businger, du Directeur de cabinet du ministère de la Planification du développement, Essohanam Edjéou, du coordonnateur du projet, Essobozou Awadé et des autorités locales, a sillonné les artères pour voir toutes les réalisations. Cette visite a amené le responsable de la banque financière au parking pour gros porteurs sur une superficie de 20.100m² avec une capacité d’accueil pour 200 camions, à l’ancien pont d’Aného en passant par la voie urbaine réhabilitée qui traverse la ville à la gare routière et au magasin de marchandises par les services douaniers à Sanvee-Condji pour terminer aux nouveaux logements des familles affectées par ledit projet.

En conférence de presse à l’hôtel de ville, Pierre Laporte n’a pas caché sa joie d’avoir effectué cette visite, qui, selon lui, lui a permis de toucher du doigt les réalisations concrètes qui sont en train d’avoir un impact certain pour le développement économique et social de la ville et du Togo en général. « Les infrastructures ont donné un nouveau visage à la ville, elles contribuent à décongestionner le trafic au niveau de la frontière et à faciliter le commerce et le transport sur la portion togolaise. Je suis aussi content que le projet a pu régler les questions liées au replacement des familles touchées par ce projet », a-t-il déclaré tout en ajoutant que « certainement », le Togo est en avance sur presque tous les autres pays. « La Côte d’Ivoire par exemple est un peu en retard par rapport à ce projet. Cela est exemplaire. Je tiens à féliciter le gouvernement et tous les autres acteurs », a-t-il indiqué.

« C’est une joie pour nous de voir ces infrastructures qui ont été rénovées et renforcées mais aussi de voir le commerce se développer tous ces pays et que le mouvement des biens et des personnes soit plus fluide pour encourager l’activité économique mais aussi le développement du pays », a complété Joëlle Businger.

Un projet réalisé au-delà des objectifs assignés

Selon le coordonnateur du PFCTCAL, les objectifs qui étaient assignés à ce projet étaient de décongestionner la frontière avec le Bénin, particulièrement au niveau de l’infrastructure routière et du parking des gros porteurs. Aujourd’hui, c’est chose faite mais le projet est allé au-delà avec la plate-forme commerciale et la gare routière qui contribuent aussi à la fluidité de la circulation. Le projet a participé à la réduction drastique du temps de séjour au niveau du Port autonome de Lomé (PAL) et la traversée des frontières. Le projet a appuyé la mise en place du guichet unique pour le commerce extérieur (GUCE).

Cependant, des défis restent à relever. « Les défis à relever concernent la fluidité qui n’est pas encore totale du fait de la voie qui reste à être transformée en deux fois deux voies », a-t-il laissé entendre.

Des besoins insatisfaits du côté des bénéficiaires

Au parking pour gros porteurs, certains transporteurs ont clairement affiché leur mécontentement par rapport au coût d’utilisation du parking fixé par le Conseil national des chargeurs. Pour eux, les 8.000 francs CFA fixés pour trois (3) jours sont « trop chers ».

« A Blitta et à Agaradè, le prix est de 1.000 francs », a insisté Moussa, un transporteur burkinabé.

Pour le Président de la délégation spéciale de la ville d’Aného, Patrice Ayayi Ayavi, ces transporteurs font du « dilatoire ».

« Nous nous sommes renseignés par rapport au prix fixé au Bénin et au Burkina Faso. Nous avions proposé 12.000 francs, ce qui est moins cher par rapport à ce qui se fait au Bénin. Les transitaires nous ont demandé un rabais, et le prix a été ramené à 8.000 francs CFA pour trois jours après discussion. C’est au-delà de ce délai qu’il y a une tarification progressive. Notre objectif, c’est de décourager les transporteurs qui veulent rester longtemps sur ce parking d’étrangers. D’ailleurs, il se révèle que le délai de trois jours est trop long pour faire les formalités de départ », a-t-il relevé.

Le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Pierre Laporte va terminer cette mission en rencontrant les premières autorités togolaises, notamment le président de la République, Faure Gnassingbé. Au cours de ces rencontres, le responsable de l’institution bancaire mondiale va évoquer la préparation des prochaines interventions de la Banque mondiale au Togo.

Le Projet de facilitation du commerce et du transport sur le corridor Abidjan-Lagos (PFCTCAL) prend fin au Togo le 30 septembre 2016.

Telli K.