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'The arab contractors' : L'autre bourreau des ouvriers togolais ?

Togo -
La présence au Togo de "The arab contractors", une entreprise égyptienne de travaux publics, a été confirmée par la visite au Togo de l’ancien Premier ministre, Ibrahim Malhab. Pourtant, ce ne sont pas les entreprises de BTP qui manquent au Togo. Quand on voit un peu la torture dont sont soumis des Togolais dans les entreprises chinoises et consort, il convient de s'interroger sur les dessous d’une énième entreprise d’origine arabe.
En effet, l’implantation de "The Arab contractors" au Togo avait été annoncée depuis Septembre 2015. Le contrat établi alors avec le Premier ministre Komi Selom Klassou conférait à l’entreprise trois grand travaux à savoir : Un hôpital à Adétikopé (20km de Lomé), une usine pharmaceutique, et la réhabilitation de la route Kpélé-Gbonvié-Atakpamé.

La délégation égyptienne qui finissait vendredi dernier sa visite d’affaires au Togo était bel et bien accompagnée du PDG, Mohsen Salah, et le responsable Afrique, Ibrahim Mabrouk de "The Arab Contractors", histoire de confirmer les négociations.

Cependant, plusieurs entreprises togolaises, françaises et chinoises… se disputent déjà chaudement le marché des travaux publics à Lomé. Leur implantation et fonctionnement n’ont pas toujours été exemplaires.

Ces hommes d'affaires étrangers ont l'habitude de débarquer souvent avec leur personnel complet, jusqu’au chauffeur et, les ouvriers qu’ils recrutent sur le plan local, sont traités comme des esclaves.

Les marchés sont passés gré à gré, puisqu’on évoque le principe sur lequel c’est l’entreprise ou son pays d’origine qui finance les travaux pour se faire rembourser à long terme par le gouvernement.

Toujours au nom de ce principe, le gouvernement a un faible pouvoir sur le contrôle des travaux ainsi que sur les traitements inhumains et dégradants qu'on fait subir au personnel togolais dans ces entreprises. Il n’est pas besoin de rappeler ici qu’il s’agit des Arabes dont nul n’ignore la réputation.

Les Togolaises qui se font recrutées par des agences de placement et qui travaillent dans ces pays arabes, savent ce qu'il en est.

Il est clair que ce n’est pas par courtoisie ou générosité que l’Egypte manifeste soudainement son intérêt pour le Togo. Selon Jeune Afrique, le pays des pharaons se serait vu dans une sorte de désillusion depuis la chute la Libye ou il détenait de grands marchés.

Ainsi, "The Arabs contractors" aussi a dû subir une rude concurrence chinoise sur son propre territoire, d’où l’intérêt de scruter le marché étranger. A en croire les informations, cette entreprise tire déjà près de 20% de son chiffre d’affaires du marché étranger.

Ne serait-ce pas mieux d’offrir au Togolais le troisième opérateur de télécommunications, longtemps annoncé qu’une énième entreprise de BTP ?

A.L