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D’Atsu Koffi Améga à Kokou Tozoun : Comment le régime RPT/UNIR laisse mourir ses "serviteurs"

Togo - Politique
Les deux n’ont pas le même parcours. L’un est un brillant juriste. Lui, c’est Atsu Koffi Amega. L’autre, Kokou Tozoun, a tout simplement gravi les echelons à cause du zèle à outrance dont il fait preuve à l'égard du régime en place. Mais tous ont un dénominateur commun. Ils ont passé toute leur vie à servir le régime RPT/UNIR qui, au soir de leur vie, les a remerciés en monnaie de singe.
Atsu Koffi Amega a passé les derniers instants de sa vie dans une agonie totale. Grabataire à cause d’une maladie, il est mort dans l'anonymat total le 29 avril 2015. Pourtant, du temps où il se dévouait à asseoir le régime de Gnassingbé Eyadéma, il était sous les projecteurs.

C’était à lui que revenait, après les fraudes électorales, d’entériner la « victoire » du parti, le Rassemblement du peuple togolais (RPT), avec des scores à la soviétique lors des élections présidentielles.

Atsu Koffi Améga était président de la Cour constitutionnelle du Togo. En son temps, les Togolais avaient fini par se résigner du fait que malgré les cas de fraudes et d’irrégularités qui entachaient les élections présidentielles, il proclamait toujours le Général Eyadéma vainqueur.

Mais, après tant de services rendus au régime cinquantenaire, c’est dans un dénuement total qu’il a tiré sa révérence. Sa fin est similaire à celle de Kokou Tozoun, le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Ce dernier est décédé ce lundi 29 février des suites d’une longue maladie.

Alité, c’est dans une indifférence notoire que le pouvoir RPT/UNIR l’a laissé. Et pourtant, on pourrait le cataloguer d’avoir su très tôt que le zèle est la voie qui mène à la promotion au sein du RPT/UNIR. Aussi a-t-il gravi des échelons.

Plusieurs fois ministres, c’est finalement à la Haac qu’il a été parachuté. Et c’est là qu’il écrit les dernières pages de sa vie en s'érigeant en gendarme derrière certains journaux jugés proches de l’opposition. Des journaux comme « La Gazette du golfe », « La Nouvelle », les radios « Légende Fm », et « X-Solaire » ont été fermés sous Kokou Tozoun.

La disparition de ces deux serviteurs du régime cinquantenaire rappelle celle du tristement célèbre Commandant Djoua. Ce dernier avait mené des expéditions punitives dans la préfecture de l’Oti. Mais au soir de sa vie, il est mort comme un moins que rien.

A ceux qui sont encore poussés par un zèle inouï à défendre ce régime avec leurs tripes, qu’ils sachent qu’ils sont considérés comme une orange que le régime presse.

A.G