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Tabligbo : Les Centrales syndicales au chevet des employés de Wacem-Fortia

Togo - Societe
Les travailleurs de l’usine de cimenterie de Tabligbo, WACEM et Fortia, en grève depuis plus de trois mois, ont reçu jeudi la visite de la Coordination des centrales syndicales composée de six centrales. Elles ont apporté leurs soutiens moral et matériel à ces travailleurs.
Déclaration à la caisse nationale de sécurité sociale, paiement du SMIG, les congés et les droits aux soins de santé ; voilà ce que réclament ces travailleurs de Wacem et Fortia depuis quelques années. Aujourd’hui, ils sont obligés d’entrer en grève pour se faire entendre, puisque l’employeur semble ne pas être préoccupé par leur situation.

Même l’accord de travail signé le 5 janvier 2016 n’est pas respecté par les employeurs des deux usines.

A la place de l’indépendance de la ville de Tabligbo, les responsables des six centrales syndicales ont remis plus de trois tonnes de riz et 60 sacs de maïs à ces travailleurs qui sont à la maison depuis plusieurs mois.

« Nous avons constaté que plus de 900 travailleurs sont encore à la maison, malgré l’accord du 5 janvier dernier. Non seulement ceux-là sont à la maison, mais aussi ceux qui vont au travail ne sont pas dans les conditions définies par l’accord », a indiqué Ephrem Tsikplonou, Porte-parole de la Coordination des Centrales syndicales.

Pour lui, c’est le moment de soutenir leurs camarades en grève. « Nous sommes venus pour leur apporter deux sortes de soutien. D’abord, le soutien moral pour leur dire qu’aujourd’hui nous sommes derrière eux. Ensuite le soutien matériel, avec un peu de riz pour pouvoir garnir certaines tables ce soir. Ce n’est pas beaucoup, mais nous pensons que nous allons revenir pour apporter des vivres », a-t-il ajouté.

Et d’affirmer les difficultés qu’ont les centrales syndicales pour rencontrer les responsables des usines Wacem et Fortia.

« Nous menons des tractations depuis décembre pour dénouer cette situation. Nous étions passés voir nos camarades travailleurs. Eux aussi sont venus nous voir. Nous avons rencontré le gouvernement. C’est seulement la direction des deux sociétés que nous n’arrivons pas à rencontrer jusqu’aujourd’hui. Ce matin, nous sommes encore passés dans la société pour voir si nous pouvons discuter. Mais ce n’est pas le cas. Les négociations vont se poursuivre quand même », a souligné M. Tsikplonou.

Ce déplacement des responsables syndicaux est perçu comme une bouffée d’oxygène par les travailleurs de Wacem. « Ce déplacement nous donne de l’oxygène et de l’espoir. Si les responsables syndicaux sont venus de Lomé pour nous voir, peut-être qu’on va entendre leur voix et quelque chose va changer dans notre situation », a déclaré Sédonou Kodjovi, Secrétaire du Syndicat démocratique des mines (Syndemines).

I.K.