Les employés de Marox abandonnés à leurs tristes sorts
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Togo
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Depuis le 14 aout 2015, la société Marox Bena Développement Sarl a fermé ses portes. Les employés, quant à eux, sont tout simplement renvoyés à la maison, en dépit de nombreux mois d’arriérés de salaire.
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« Dans l’impossibilité de nous fournir les documents électroniques qui devraient servir au calcul de vos droits, des courriers ont été adressés à la CNSS et à votre cabinet d’assurance comptable de l’époque, afin qu’ils nous communiquent les fichiers électroniques des états des salaires du personnel de la société. A ce jour, nous n’avons pas de document électronique pouvant nous permettre de calculer vos droits. Le fichier envoyé par le cabinet comptable permet de remonter à 3 ans de salaires déclarés ; alors que pour le calcul des droits, il faut remonter à la date d’embauche de chaque intéressé. Par conséquent, ce sont les dossiers individuels de personnel que nous exploitons actuellement pour le calcul de vos droits », lit-on dans la lettre de licenciement.
Cette notification cache mal un plan ourdi contre les employés. Car, à les en croire, au cours d’une rencontre au cabinet International Investment Corporation dirigé par Mme Nathalie Manzinèwè Bitho, il leur a été demandé les fiches de paie.
« Ils nous ont demandé d’apporter nos dernières fiches de paie qui justifient que nous avons des arriérés de salaire. Mais deux mois avant la fermeture, le gérant a tout fait pour que nous soyons payés. Il nous a ainsi délivrés des fiches de paie qui vont faire croire qu’il n’y a pas d’arriérés. Le cabinet affirme ne pas disposer des documents pour voir combien de mois de salaire la société doit à tel employé ou à tel autre », déclare un employé qui a requis l’anonymat.
Il déplore le fait que leur employeur n’a jamais versé de cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Depuis cette rencontre, les employés baignent dans un imbroglio total et ne savent pas à qui remettre leurs sorts. Beaucoup cumulent plus de 13 mois d’arriérés de salaire et croulent sous des prêts contractés auprès de certaines structures de microfinance de la place. Le plus sidérant, on leur fait miroiter une possible réembauche par le futur preneur de la société.
Cette situation que vivent les ex-employés de la société Marox Bena Développement est déplorable. Comment peut-on travailler plusieurs années et se voir dans l’impossibilité d’accéder à ses droits ? En tout cas, c’est la dure réalité du « Mandat social » de Faure Gnassingbé.
En rappel, selon une note du cabinet de Mme Nathalie Manzinèwè Bitho, c'est depuis 1990 que la société Marox est dans une crise financière et économique.
A.G
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