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Elections locales : Des partis politiques qui préfèrent le micro au terrain

Togo - Politique
Les élections locales et les réformes politiques; voilà ce qui revient dans les débats au sein des partis politiques, surtout ceux de l'opposition. Toutefois, ce qu'on déplore, c'est que la plupart des partis politiques préfèrent crier sur les médias que d'aller au contact des populations pour leur expliquer ce qu'il y a lieu de faire.
De toutes les élections qui se sont passées au Togo, il est donné de constater que le jeu électoral se joue plus sur le terrain que sur les médias. Par exemple, c'est à l'intérieur du pays, même dans les périphéries de la capitale, que le parti au pouvoir se livre à des achats de conscience. Puisque ces populations ne comprennent pas encore l'enjeu.

Et c'est ce qui doit aujourd'hui guider des partis de l'opposition à privilégier le terrain plus que le micro qu'ils utilisent pour se lancer des invectives. Ce qui ne donne aucun résultat. La preuve, le RPT/UNIR est toujours là où il est, inamovible, bien que c'est un pouvoir qui tangue.

Aujourd'hui, la plupart des partis politiques appellent de leurs vœux la tenue des élections locales. Mais peu arrivent à joindre l’acte à la parole, puisqu'ils sont absents sur le terrain. En tout cas pour le moment. Or, c'est le moment d'expliquer à la population la nécessité des élections locales et par ricochet, provoquer une pression populaire sur le gouvernement.

Au lieu de cela, ces partis abonnés absents du terrain envahissent les radios pour des débats futiles qui n'apportent rien à la lutte pour l'avènement de la démocratie dans ce pays. Le sujet aujourd'hui, c'est le statut du chef de file de l'opposition. On perd le temps à critiquer la tête de la personne à qui revient ce statut, alors qu'ailleurs, les populations ont besoin de savoir ce que les élections locales pourraient leur apporter concrètement.

Ce désengagement qui ne dit pas son nom fait penser au rôle trouble qu'ont joué certains partis de l'opposition lors de l’élection présidentielle d’avril 2015. Ainsi, après s'être longtemps muré dans le silence, ils ont appelé au boycott. Ils ont mené une campagne de démobilisation qui s’est déroulée dans les fiefs de l’opposition. Ce qui a entraîné le faible taux de participation des électeurs.

C’est au regard de cela que certains se demandent ce que cherchent au juste ces partis qui trouvent toujours à redire quand l’ANC et ses alliées battent le pavé pour faire pression sur le gouvernement.

Aujourd'hui encore, la Cdpa tout comme l'Anc ont débuté une tournée de sensibilisation à Lomé et ses périphéries. On attend toujours la réaction des autres partis politiques, si tant est qu'ils revendiquent l'organisation des élections locales et les réformes politiques. Surtout que le régime s'obstine à les organiser.

A.G