« La diplomatie classique » souvent concentrée sur la représentation, la communication et la négociation est obsolète, a-t-il fait savoir.
Et pour cause, cette diplomatie traditionnelle ne peut plus faire le poids face aux nombreux défis tels que les guerres, la pauvreté, l’augmentation de la population mondiale, l’immigration et l’augmentation de nombre de réfugiés, la menace sans cesse du terrorisme, etc. qui marquent ce XXIe siècle qui n'est qu'à son début.
Dans le cadre de la « mondialisation », ces défis ne sont plus l’apanage d’un seul Etat. Seule une « diplomatie publique moderne » basée sur « la solidarité internationale » et sur la construction d’« un futur commun » pourra permettre de les relever.
« Nous avons l’obligation tous ensemble au XXIème siècle de travailler pour faire émerger une idée de dignité humaine, de citoyenneté globale et arc-en-ciel où il serait possible d’accepter la diversité, sans que des sentiments d’appartenance soient utilisés pour cloisonner notre monde, nos différences, et pour l’avènement ultime d’une fraternité de droits et des devoirs qui nous réunisse », a-t-il indiqué.
Sans doute, les partenaires diplomatiques qui sont entres autres, les Organisations non gouvernementales, les journalistes, les médecins, les universitaires et bien d’autres acteurs internationaux ne sont pas exemptes de cette solidarité internationale pour faire face à ces défis mondiaux.
Dans son allocution, le représentant de l’UE au Togo a également fait allusion au rôle que doit jouer un diplomate pour les réformes politiques et électorales pouvant permettre la bonne gouvernance dans son pays d’accueil, afin d’anticiper les conflits.
Puisque selon lui, aucun acteur diplomatique de ce XXIe siècle ne peut plus se montrer « indifférent » à l’opinion publique de son pays d’accueil au nom du principe de la discrétion. Au contraire, il doit les encourager pour l’atteinte ses aspirations.
Raison pour laquelle, il interpelle ces pairs diplomates modernes à pratiquer une diplomatie d’observation, de proximité et de maîtrise des réalités du pays d’accueil, afin de pouvoir suggérer une idée de citoyenneté globale dans un monde globalisé et interconnecté.
Car, conclut-il, « la diplomatie a toujours eu envie, d’hier à aujourd’hui, de résoudre les problèmes par la paix et par le dialogue. Le monde d’aujourd’hui nous demande de mettre à jour nos outils et parmi eux, de déverrouiller « les guillemets » qui parfois enferment nos actions et de ne pas trahir excessivement la liberté intellectuelle de nos citoyens : les nôtres et ceux des pays qui nous accueillent ».
Notons que le Club Diplomatique de Lomé, est une initiative du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l'Intégration africaine, Prof Robert Dussey. La prochaine rencontre aura lieu dans trois mois et aura pour invité, Khardiata Lo N’diaye, la représentante résidente du PNUD au Togo.
AKG (stagiaire)
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