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Réformes politiques et élections locales : La diversion du pouvoir fâche

Togo - Politique
C’est clair. Le régime RPT/UNIR, par son refus de faire les réformes politiques et d’organiser les élections locales, conduit indubitablement le pays vers l’impasse politique qui frustre les acteurs. Le dernier changement à la tête des préfectures a dévoilé l’intention secrète du pouvoir, selon de nombreux observateurs dont André Kangni Afanou, Directeur exécutif du Collectif des associations de lutte contre l’impunité au Togo (Cacit).
Lundi, dans une émission, André Kangni Afanou a fustigé cette position du gouvernement de faire la sourde oreille aux appels des acteurs politiques et des représentations diplomatiques en vue d’une organisation rapide des élections locales et la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles.

« J’ai l’impression que le gouvernement adopte une attitude qui s’apparente à ‘’le chien aboie, la caravane passe’’. Le gouvernement fait ce qu’il veut », a indiqué le Directeur exécutif du Cacit.

Pour lui, il faut aujourd’hui obliger le gouvernement à faire les réformes. « Il faut tourner les discours dans le sens du devoir pour le gouvernement », souligne-t-il. Et d’ajouter : « L’article 21 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme dit que les peuples sont libres de choisir leurs dirigeants. Et dans ce sens, il faut qu’on procède à la décentralisation par les élections locales ».

Par ailleurs, André Afanou trouve que si le pouvoir agit de la sorte, c’est peut-être parce qu’il ne trouverait pas un contrepoids solide en face, étant donné que les leaders de l’opposition, au lieu de faire face au régime, sont plutôt occupés à s’entredéchirer. Ce qui les fragilise et rend la lutte inefficace.

« Je crois que si le pouvoir fait ce qu’il veut, c’est parce qu’il n’y a pas valablement un contrepoids en face. C’est pourquoi je supplie le chef de file de l’opposition de rassembler les autres partis autour de lui pour qu’ensemble, ils puissent obtenir les réformes et les locales », a-t-il souhaité.

Il croit véritablement en l’union de l’opposition pour réaliser l’alternance au Togo. Et quand André Afanou parle de l’opposition, il pointe du doigt la vraie force qui s’oppose au pouvoir, pas celle qui parle le même langage que le pouvoir et n’hésite pas à le louer.

I.K.