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En attendant l’hypothétique élection locale : Faure Gnassingbé place ses hommes à la tête des préfectures

Togo - Politique
Faure Gnassingbé se décidera-t-il un jour à organiser les élections locales ? Au regard du dilatoire dont use le régime pour repousser aux calendes grecques les élections locales, on est en droit de dire que cette interrogation est difficile à répondre. Mais devant les pressions des partenaires, le régime se permet de positionner ses pions dans les préfectures.
Le Col Kouma Biténéwé est nommé préfet de l’Est-Mono lors du conseil des ministres de ce mercredi. Il en est de même pour le Colonel Monpion. Bakali, l'ancien garde du corps de Faure Gnassingbé, tient déjà la Kara d'une main de fer. La crème de la ligne dure du régime donc.

A ces préfets militaires, s’ajoutent des militants zélés du pouvoir RPT/UNIR qui sont des enseignants de CEG. Leurs nominations sont souvent des primes à leur dévouement à outrance au régime cinquantenaire.

Tout cela participe à une stratégie. Protéger les intérêts du régime dans ces préfectures, surtout lors des rendez-vous électoraux.

Parallèlement, les partenaires accentuent les pressions. Le représentant de l’Union européenne, Nicolas Berlanga-Martinez a plusieurs fois réitéré la volonté de son institution à accompagner le Togo dans le cadre de ces élections. Mais, les autorités togolaises ne semblent pas s’engager véritablement dans cette dynamique. Leur engagement se limite à des promesses.

Ils préfèrent des faux-fuyants, pour se dérober de l’organisation des élections locales. En réalité, le pouvoir redoute la perte de ses chasses gardées au profit de l’opposition. Car, de l’avis des observateurs avisés de la scène politique togolaise, l'opposition part favori pour ces élections. C’est pourquoi le pouvoir rechigne à organiser ces élections au risque de faire basculer ces entités territoriales dans les girons de l’opposition.

Il appartient donc à l’opposition de se battre et faire tout pour gagner la bataille des élections locales qui préparera sans doute la voie à l’alternance.

A.G