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Et si les propos de Nicoué Broohm ravivent la tension à l’Université ?

Togo - Education
Inflexible. Tel pourrait se résumer l’attitude du ministre de l’Enseignement technique et de la Recherche, Octave Nicoué Broohm. Sur les médias, non seulement il dénie au Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais (MEET) sa « légitimité », ces propos sont loin d’être pacifiques et de ramener le calme sur le campus.
Il se lit à travers les propos du ministre, le refus délibéré de reconnaître que les revendications sont légitimes. Pour lui, le MEET fait le jeu d’un certain parti politique. « ils font partie des associations les plus politisées qui cherchent des dividendes », a-t-il fulminé à l’égard des responsables du MEET.

Dans sa volonté manifeste de mépriser le regroupement estudiantin, Octave Nicoué Broohm affirme que le mouvement n’a pas une culture démocratique. « Cette organisation sans culture démocratique tente de susciter l’adhésion des populations par la force. Une technique qui ne marche », a-t-il ajouté.

Et de brandir la menace. « Ce sont des méthodes qui ne sont pas dignes d’étudiant. On ne se laissera pas faire », a promis le ministre.

Des déclarations qui, visiblement ont ravivé les affrontements à l’université. Jets de gaz lacrymogène, fourgonnette de la Police brûlée, bâtiment saccagé, arrestations dans les rangs des étudiants, un blessé chez les forces de l’ordre. Tel est le bilan des échauffourées entre les forces de l’ordre et les étudiants.

Des incidents qu’on aurait pu éviter si le ministre avait privilégié le dialogue. Malheureusement, il n’a pas opté pour ce choix qui peut amener la décrispation sur le campus. Et les conséquences de son mépris pour le MEET sont là.

C’est curieux que le ministre trouve le mouvement étudiant comme une « aile marchante » d’un parti politique. Alors que bien avant la création du MEET, il y a eu et il existe des associations affiliées au pouvoir en place. Mais, le ministre n’en fait pas cas et trouve l’occasion plutôt de dénigrer le MEET.

« Une association » selon les mots d’Octave Nicoué Broohm que pourtant les autorités ont toujours invité à la table des négociations. Ce qui dénote des contradictions chez le ministre.

Le ministre a tout simplement manqué de tact. On se demande, comment il s’y prendra pour inviter le MEET qu’il qualifie de minorité à la table de négociation. Car la solution passe par là.

A.G