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Incendies des marchés : Amnesty international exige un procès équitable pour les personnes détenues

Togo - Justice
L'Ong Amnesty international a rendu public ce mercredi 13 janvier un communiqué dans lequel elle a encore épinglé la justice togolaise. Dans le communiqué, Amnesty international a déploré la durée de détention des personnes arrêtées dans l’affaire des incendies des marchés qui sont survenus au Togo en 2013. Par conséquent, elle exige un procès équitable dans les plus brefs délais afin que les vrais pyromanes soient connus.
Nombreuses sont les personnes arrêtées dans l’affaire d’incendie des marchés de Kara et de Lomé qui croupissent encore les prisons du Togo. Cela fait déjà, trois ans mais visiblement le procès n’est pas prêt d’avoir lieu.

Amesty inteternational ne l’entend pas de cette oreille. Pour cette Ong, si les charges retenues contre les sept personnes en détention préventive depuis trois ans sont maintenues, le Togo doit, dans les plus brefs délais, organiser un procès équitable, ou dans le cas contraire, les libérer immédiatement.

« La longue durée de ces détentions préventives semble difficilement justifiable. Les autorités compétentes doivent s’assurer que les personnes suspectées bénéficient d’un procès équitable dans les plus brefs délais », indique le communiqué.

« Trois années après les arrestations, la justice togolaise n’a toujours pas clôturé l’instruction du dossier visant à déterminer les responsables des incendies. Les restes des marchés ont été détruits par les autorités et leurs sites font l’objet de nouveaux projets de construction », poursuit le communiqué.

Par ailleurs, elle a relevé les mauvais traitements visant à obtenir des aveux, dont sont victimes les détenus de cette affaire.
Elle en tient pour preuve le cas d’Etienne Yakanou, un militant de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Selon l’Ong, ce dernier est passé de vie à trépas parce qu'il n'a pas reçu les soins adéquats alors qu’il était souffrant.

« La personne morte en détention était membre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), un parti d’opposition. Selon les informations recueillies par Amnesty International, elle avait dû attendre cinq jours avant d’être conduite au centre médical des armées. Le Procureur de la République avait pour sa part affirmé qu’elle avait reçu un traitement approprié suite à une crise de paludisme », explique le communiqué qui a aussi fait cas d’extorsion de fonds dont sont victimes d’autres détenus.

« Par ailleurs, plusieurs autres détenus ont déclaré avoir été victimes d’extorsion de fonds de la part des gardiens de prison : " Il m’était difficile de me coucher le premier jour de détention. J’ai dû payer 7300 CFA pour qu’on me transfère dans une autre cellule où je peux au moins me coucher. Mais même ici, je dois payer 900 CFA chaque mois. Nos familles doivent payer pour nous rendre visite", a déclaré un détenu à une délégation d’Amnesty International », précise le communiqué.

Au demeurant, Amnesty international souhaite vivement qu’une enquête impartiale, digne de ce nom soit diligentée sur les cas de tortures et de mauvais traitements dont les prévenus disent avoir fait l’objet, et sur les circonstances de la mort en détention de l’un d’entre eux.

Rappelons qu'elles sont 43 personnes à être arrêtées dont un grand nombre de militants de l’opposition. Elles ont été inculpées pour association de malfaiteurs et destructions volontaires par incendie. A ce jour, sept militants de l’opposition, dont un ancien député, sont toujours en détention préventive.

SJ