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Incendie du marché de Lomé: 3 ans déjà

Togo - Societe
Aujourd’hui lundi 11 janvier cela fait 3 ans jour pour jour que le bâtiment principal du marché d’Adawlato (Lomé) a été consumé par un incendie criminel, causant d'importants dégât matériels. Les procès pour situer les responsabilités se font toujours désirer.
Après l’incendie criminel du marché de Kara, ce fut au tour de celui de Lomé. L’on a encore souvenance des flammes qui ont ravagé le grand marché de Lomé dans la nuit du vendredi 11 janvier 2013. Les deux étages du grand bâtiment central ont brulé toute la nuit jusqu’à ce que le feu ne soit maitrisé à la mi-journée par les sapeurs pompiers du Togo aidés par ceux d’Aflao (Ghana).

Aucune perte en vies humaines n’a été déplorée mais les dégâts matériels étaient énormes et sont estimés à des centaines de milliards de Fcfa. Une enquête a été ouverte dans la foulée par le gouvernement pour découvrir les auteurs de cet acte criminel et qui a ébranlé l’économie togolaise.

Arrestations tout azimut des responsables politiques :

Quelques jours après l’incendie, des présumés auteurs ont été présentés à la presse par le ministère de la sécurité et de la protection civile dans les locaux de la gendarmerie nationale. Et sur déclaration d’un des présumés auteurs, Mohamed Loum, certains responsables politiques de l’opposition ont été arrêtés et d’autres inculpés. Pour leurs Avocats et des autres responsables politiques, le gouvernement fait d’une mouche un éléphant. Selon eux, une simple déclaration sans preuve ne suffit pas pour mettre en prison ou inculper. Bref, la notion de la présomption d’innocence a été foulée au pied.

Volte-face du principal accusateur Mohamed Loum :

Le principal accusateur est revenu sur ses déclarations. Cette fois, il a indexé certaines hautes personnalités et membres du gouvernement. Ces nouvelles déclarations, selon les conseils des accusés méritaient d’être prises en compte par la justice contrairement à ce qui a été fait. Par ricochet, ils ont exigé la libération immédiate et sans conditions des détenus de cette affaire. Pour eux, les déclarations d’une personne qui accuse à charge et à décharge devraient être prises avec des pincettes.

Le procès se fait toujours désirer :

Certaines personnes détenues dans cette affaire ont recouvré leur liberté provisoire mais d’autres croupissent encore dans les geôles de la prison. Il est à rappeler que le ministre de la sécurité et de la protection civile avait affirmé avoir mis à la disposition de la justice les conclusions des enquêtes. Ce qui était sensé conduire à un procès pour situer les responsabilités.

Visiblement, les conclusions de ces enquêtes font de vieux os dans les placards des autorités. Jusqu’à ce jour, des personnes détenues dans cette affaire croupissent toujours en prison.

Pour leur part, les victimes continuent de tirer le diable par la queue. Regroupés en association, elles en appellent à l'intervention du chef de l’État , Faure Gnassingbé.

Un procès équitable pour situer les responsabilités, les togolais n’attendent que ça.

SJ