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Redressement fiscal/ 67 milliards de FCFA : l’OTR et la BB Lomé à couteaux tirés

Togo - Societe
La fin de l’année 2015 a été marquée par une affaire de 67 milliards de FCFA mettant aux prises l’Office Togolais des Recettes et la Brasserie BB Lomé, et c’est loin d’être finie. La société spécialisée dans la production de boissons et d’eau minérale, aurait été sommée de payer ce montant au titre de taxes et de pénalités. Ces responsables ne sont visiblement pas prêts à s’en acquitter et selon les indiscrétions, menaceraient de délocaliser une partie de l’usine.
Depuis sa création, l’Office Togolais des Recettes (OTR), qui intègre les Services des Impôts et Douanes s’assure de la collecte des recettes par les banques, la lutte contre l'évasion fiscale etc…Dans sa ligne de mire les grosses sociétés qui jusque-là, bénéficiaient fort de leurs accointances avec les pontes du pouvoir, d’un certain laissez aller. A ce jeu, ce sont des milliards de FCFA qui font défaut dans les caisses de l’État.

Il semble que ce soit désormais la Brasserie BB Lomé qui est dans le collimateur de l’OTR. Un contrôle a été effectué quelques semaines plus tôt, par les agents de cet office au sein de la seule usine de fabrication de boissons au Togo. Au bout du compte, c’est une addition salée de 67 milliards qui en est sortie. En plus des 10 milliards de taxes, ce sont des pénalités de 57 milliards de FCFA qui ont été servies aux responsables de BB Lomé. Un redressement fiscal qui couvrirait les périodes de 2012, 2013, 2014 et 2015.

Les dirigeants de Castle Beer, propriétaire de ladite Brasserie, ne l’entendent pas de cette oreille. Si aucune déclaration officielle n’a encore été faite par ces derniers, selon les indiscrétions des tractations seraient en cours au plus haut niveau étatique pour passer outre cette injonction de l’OTR ou tout au moins, amoindrir le coût.

Mais déjà, une forme de pression est exercée. Il se susurre au sein de la société qu’au cas où une entente ne serait pas trouvée, les usines installées dans le pays (Lomé, Kara et Anfoin), pourraient être démantelées et réinstallées dans un autre pays de la sous-région. La Côte d’Ivoire est évoquée. Ce sont les emplois de milliers de Togolais qui sont en danger et près de 500 fournisseurs qui sont sur la sellette. Le risque de voir un investisseur de premier ordre déserter le pays est également grand. Un mauvais signal pour d’autres potentiels investisseurs qui lorgnent vers le Togo.

Une situation des plus délicates quand, au même moment, on veut optimiser les recettes de l’État et attirer les investisseurs. Autant que les employés de la BB Lomé, nombreux sont les Togolais qui veulent connaître l’issue de ce bras de fer. Qui de l’OTR ou de la BB Lomé sortira vainqueur de ce combat avec en toile de fond de fortes implications politiques.

T.B.