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Faure Gnassingbé et ses compassions tardives et sélectives

Togo - Societe
Le chef de l’Etat dans ses vœux de fin d’année a présenté ses condoléances aux victimes des incendies de l’usine Wacem et de Mango. Une pensée tardive devenue presque une habitude.
« Nous regrettons les évènements tragiques qu’a connus notre pays, le Togo, notamment à Tabligbo et Mango. Je compatis pleinement à la douleur des familles éplorées et je leur présente mes condoléances les plus attristées », a-t-il déclaré dans son discours du 02 janvier 2016.
Une pensée tardive pour les familles attristées et qui n’est pas sans rappeler celle envers Anselme Sinandaré lors de son discours du 26 avril 2013, la veille du 53ème anniversaire de l’indépendance du Togo.

« Je voudrais saisir l’occasion qui m’est offerte ce jour, pour condamner fermement l’acte inconsidéré qui a coûté la vie au jeune Anselme Gouyano Sinandare, précocement arraché à notre affection, durant les récents évènements. Je m’incline devant sa mémoire, et réitère à la famille éplorée ma peine profonde et toute ma compassion ainsi que les sincères condoléances du Gouvernement », avait-il compati.

Pour les drames de Mango survenus les 6 et 7 novembre, il aura fallu plus d’un mois au chef de l’Etat avant de se prononcer. Comme pour l’assassinat de l’élève Anselme Sinandaré tué le 13 avril 2013, Faure Gnassingbé a pris du temps avant de se prononcer. De même pour les victimes de Tabligbo survenues le 30 juin 2015.
Curieusement, il est très prompt à réagir quand il s’agit de drames survenus hors des frontières du Togo. C’est le cas des attaques de Charlie Hebdo où il s'est prestement déplacé à Paris, pour témoigner de sa compassion. A cela s’ajoutent les nombreuses lettres de compassion adressées aux pays « amis ».

On devrait donc comprendre que si un événement douloureux frappe le Togo, il faut attendre une occasion des discours de Faure Gnassingbé pour l’entendre se prononcer. Sans doute, il répond à cet adage. « Mieux vaut tard que jamais », mais comme dirait l'autre ses concitoyens préfèreraient le "en même temps est mieux".

A.G