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Réformes et locales: du déjà entendu...mais jamais réalisé !

Togo - Politique
Que les Togolais ne se réjouissent pas trop vite. Ce n’est encore qu'une promesse de Faure Gnassingbé dans son discours du 2 janvier 2016. Une adresse dans laquelle il a comme à l’accoutumée, abreuvé les togolais de promesses. Au rang de ces promesses figurent les réformes (constitutionnelles et institutionnelles), la décentralisation et les élections locales.
Il flotte comme un parfum de déjà entendu dans l'adresse à la Nation de Faure Gnassingbé du 02 janvier dernier. Dire que le Chef de l'Etat togolais ignore les attentes de ses concitoyens, c’est faire fausse route, mais on n'a désormais plus aucun doute sur son manque de volonté, que l'on peut assimiler à de la mauvaise foi. Comme les années précédentes, Faure Gnassingbé a encore promis les réformes constitutionnelles et institutionnelles.

« Dans le même esprit de nouvelles étapes seront franchies dans le processus de réformes politiques et de décentralisation. Ceci nécessite de donner corps à la commission sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles et d’amorcer la mise en œuvre de la feuille de route relative à la décentralisation et aux élections locales », a-t-il déclaré dans son discours du 2 janvier dernier.

La même promesse a déjà été servie aux togolais dans son discours du 31 décembre 2014.

« Il paraît dès à présent fondamental de dépasser les contingences immédiates pour ouvrir un vaste champ de réformes politiques en profondeur, dans le but de consolider notre ancrage politique et le processus de réconciliation nationale », avait-il promis.

Dans la foulée, une commission avait été créée afin de proposer des réformes conformément aux recommandations de la commission vérité justice et réconciliation (Cvjr). Des propositions qui de toute évidence, prennent la poussière dans les tiroirs du gouvernement.

Aujourd’hui Faure Gnassingbé revient avec la même promesse en proposant qu’une commission sur les réformes soit formée, ce qui prouve à suffisance sa mauvaise foi.

Un enfant à qui l’on promet des friandises à l’orée de chaque année et qui ne l’obtient jamais. Voici la caricature qu’on l’on pourrait dresser de la situation.

Le hic est que ceux à qui la population a confié sa destinée (opposition) et qui sont censés mettre les bouchés doubles pour que les réformes soient opérées ont laissé la proie pour l’ombre. En lieu et place d’une convergence de leurs énergies comme cela avait été le cas avec la création du Collectif Sauvons le Togo (CST), les vieux démons ont encore fini par avoir raison d’eux.

Les réformes (constitutionnelles, institutionnelles), exigées par l’opposition et soutenues par la population, en témoigne la horde de personnes qui a plusieurs fois battu les pavés pour cette cause, semblent être reléguées au second plan.

« Pas de réformes, pas d’élections », « nous voulons les réformes constitutionnelles et institutionnelles», sont entre autres les slogans que l’on pouvait lire sur les pancartes lors de des manifestations. Manifestations qui ont vu la présence effective de la société civile.

Point n’est besoin de remémorer les différents frasques des responsables des partis politiques l’opposition qui par leurs agissements, ont sabordé leur propre combat.

Pendant qu’ils se crêpaient le chignon entre eux et se ridiculisaient par médias interposés, le pouvoir de son côté était à la manœuvre. Ainsi les réformes et les locales sont constamment renvoyés aux calendes grecques, pour la plus grande joie des tenants du pouvoir.

Allons-nous assister à un remake en cette année 2016 ? Les prochains jours nous édifieront mais vivement que l’opposition redéfinisse ses stratégies et se concentre sur l’essentiel.

SJ