Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 5:56:01 AM Lundi, 6 Mai 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Amnesty international fait le point sur la situation des droits humains au Togo

Togo - Societe
Tout comme les responsables de partis politiques, ceux de la société civile font le bilan de l’année 2015 qui tire sa révérence. Faisant le point mercredi sur les ondes de la radio Nana Fm, en ce qui concerne la situation des droits de l’homme au Togo, le directeur exécutif de la branche togolaise d’Amnesty international, Aimé Adjih a noté quelques avancées. Il a néanmoins relevé un recul dans les manifestations publiques au Togo.
D’après l’Ong Amnesty international, le Togo a fait un progrès afin de renforcer le dispositif des droits de l’homme. Elle fait allusion à la ratification au pacte international sur les droits civils et politiques visant l’abolition de la peine de mort ainsi que celle du traité sur le commerce des armes.

Le nouveau code pénal voté par l’Assemblée nationale est aussi classée dans la liste des avancées notées au Togo.

« Il s’agit précisément du code pénal qui a été voté par le parlement. Dans ce code il y a des avancées qu’il faut soulever, notamment le fait qu’on puisse criminaliser la torture. C’est déjà une bonne chose », a indiqué le directeur exécutif de la branche togolaise d’Amnesty international, Aimé Adjih.

Mais toute compte fait, des imperfections afférentes sont notées.
« Malheureusement, on a loupé le coche pour pouvoir définitivement évacué en ayant pas inscrit l’imprescriptibilité de la torture dans ce code. A ce jour, l’autorité n’a pas donné un calendrier clair par rapport à l’adoption du code de procédure pénal, ce qui probablement doit être le document majeur qui doit accompagner le code pénal en vue d’aider les magistrats et les personnes qui exercent dans le domaine de la justice à pouvoir faire leur tâche d’une manière équitable », a-t-il regretté.

S’agissant des situations qui ont fait reculer le Togo, le directeur exécutif de la branche togolaise d’Amnesty international, Aimé Adjih explique.

« Nous avons la crainte de voir un peu de recul dans la situation par rapport aux années précédentes, notamment l’usage excessive de la force et l’utilisation répétée de l’armée pour le maintien de l’ordre quand il s’agit des manifestations. Je voudrais d’abord faire référence au cas de Gléi juste avant les élections présidentielles où tout simplement des élèves qui ont tenté de manifester, ont été pris à partie et la population qui a été séquestrés, battue, même dans les maisons. On déplore la mort d’une personne et nous avons attiré l’attention des autorités sur ces faits. Je pense qu’ils ont été plus amplifiés à Mango avec les manifestations au mois de novembre et décembre. On déplore malheureusement 8 morts dont un commissaire de police », a-t-il laissé entendre.

La question de la justice populaire qui prend une ampleur n’est pas passée inaperçue. Une situation qui, selon lui, est causée par la crise de confiance de la population en la justice togolaise.


« C’est aussi l’occasion pour nous d’attirer l’attention des autorités et de la population sur la question de la justice populaire qui prend des proportions importantes sur le territoire togolais. Cela démontre que la situation de l’insécurité et de manque de confiance du système judiciaire au Togo est très marquant », a -t-il déploré.

Vient s’ajouter à la liste des gaffes commises par l’Etat togolaise, le non respect des arrêts rendus par les cours de justice de la sous-région. Il a cité comme preuve le dossier Pascal Bodjona.

« Il y a aussi la question du respect des engagements des autorités togolaises vis-à-vis des décisions des cours de justice régionale, notamment la Cour de justice de la Cedeao. Pour Bodjona, nous attendons précisément sur ce point pour voir comment l’autorité va réagir d’une manière par rapport aux recommandations de cette cour », a-t-il conclu.

SJ