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Les travailleuses domestiques à Lomé, quel regard sur le métier?

Togo - Societe
Le travail domestique est très peu considéré dans notre pays. Les travailleuses domestiques ont un grand mal à faire entendre raison à leurs employeurs qui, dans la plupart des cas, les exploitent comme des esclaves.
Salaire désobligeant, conditions de vie et de travail dérisoires, les travailleuses et travailleurs domestiques passent pour des laissés-pour-compte dans la société togolaise.

Le secteur est caractérisé par une forte propension de la frange féminine. Souvent issues de familles pauvres, elles viennent pour la plupart des villages de l’intérieur du pays à la quête du minimum vital et d’un peu d’épargne, soit pour réaliser un projet de formation professionnelle ou réunir des fonds, afin de satisfaire un besoin crucial dans la famille (une maman ou un frère sérieusement malade et nécessitant une intervention coûteuse).

Pourtant, le secteur est une véritable aubaine pour l’emploi. Des gardes-enfants passant les major d’homme au personnel de ménage, la demande se fait ressentir d’autant plus que la classe moyenne se fait de plus en plus présente dans la société.

A Lomé, les agences de recrutement et de placement des travailleurs domestiques n’ont pas évolué avec les besoins et les exigences du temps. Très souvent mêlées à des scandales de trafic humain et de complicité de traitement dégradant des travailleurs, ces agences n’ont aucune capacité de suivi et de protection des droits des travailleurs dans les ménages d’accueil.

Aujourd’hui, les traitements inhumains et dégradants que subissent les travailleurs domestiques ont découragé de nouvelles aventures dans le métier. Trouver une digne domestique à Lomé relève d’un parcours de combattant.

Les rares candidates préfèrent emprunter la route des pays de l’orient, comme le Liban où elles sont davantage exploitées encore moins que dans leur pays d’origine. Quelques rares offrent encore leurs services à Lomé, contre quelques difficultés dans les ménages.

Il urge que les centres de formation s’adaptent aux besoins en terme sollicitions des ménages. Sur ce, il ne serait pas dérisoire d’ouvrir des cours au métier de travailleurs domestiques et favoriser les jeunes qui s’y intéressent.

Quand on sait que dans les pays dits « développés », la garde d’enfants, ou le travail d’entretien sont sources d’emploi à temps partiel qui permet aux étudiants de trouver un peu de sous et pallier à leurs besoins essentiels, on comprend qu’il n’y a pas de sot métier.

A.L