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Faure Gnassingbé pourra t-il un jour, sonner le glas à la minorité qui s'accapare des biens du Togo?

Togo - Politique
S'il lui était possible, Faure Gnassingbé reviendrait sur certains détails dans le discours qu'il fait le 26 avril 2012, surtout lorsqu'il déclarait qu'il y a seulement une minorité qui accapare les richesses du pays. Puisque visiblement, il ne fait rien pour empêcher cette minorité qui continue de piller le pays, même trois ans après ce discours.
Dans une lettre adressée lundi 14 décembre au chef de l’État, Faure Gnassingbé, Nicolas Lawson a comme à l’accoutumée lui adressait une diatribe. Dans sa lettre figurait la fameuse phrase « minorité qui s’accapare des biens du pays », telle que dite par Faure Gnassingbé lui-même.

Pour Nicolas Lawson, il est plus qu’évident que seul le chef de l’État a la clé pour sonner le glas à cette injustice.

« Puisque la destinée du pays veut qu’il vous incombe de le diriger en ce moment en attendant l’alternance, vous avez l’obligation d’imposer l’intérêt suprême du pays. Pour y parvenir, vous devez contraindre et châtier cette minorité, qui s’accapare des richesses du pays. Au nom du Togo, vous devez ordonner que tous les moyens soient employés pour arrêter ces hommes et ces femmes corrompus, incompétents et qui détruisent notre patrie. Votre autorité découle alors de sa juste mise en pratique et vous ne serez considéré comme un véritable homme d’État qu’en jouant le rôle de l’arbitre », lit-on dans la lettre.

Nicolas Lawson n’est pas le premier à le penser. Nombreux Togolais ont toujours trouvé qu’il revenait au chef de l’État de mettre fin à ce pillage systématique par cette minorité.

« Le rôle d’un chef d’État n’est pas de dénoncer mais d’agir. Quand on sait qu’il y a une minorité qui s’accapare des richesses du pays au détriment des autres, on les balaie », avait réagi Francis Pedro, membre du CAP 2015.

Mais force est de constater que cette minorité est plutôt adulée par Faure Gnassingbé. C’est un secret de polichinelle que cette minorité se retrouve dans l'entourage immédiat du chef de l’État.

D’importants postes et d’autres responsabilités à la tête de la République leur sont confiés. Ainsi le pillage systématique continue impunément, tandis que la majorité qui constitue le peuple tire quotidiennement le diable par la queue.

Est-ce là, une preuve de l’incapacité de Faure Gnassingbé à taper du poing sur la table ou un manque de volonté ?

En tout cas, en attendant, cette minorité fait son temps et profite largement de l'indifférence de Faure Gnassingbé.

Au point où l'on en est, d'aucun estiment que ce pillage des biens de l’État a encore de beaux jours devant lui. Visiblement, c'est cette minorité qui le maintient au pouvoir, et, mettre du sable dans leur farine, serait un tsunami qui pourrait l'emporter.

SJ