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Cambriolage des voitures de journalistes : Actes fortuits ou prémédités ?

Togo -
La situation devient trop répétitive ces derniers temps à Lomé. Voitures de journaliste cambriolées, ordinateurs, clés usb et documents importants emportés ; c’est le spectacle auquel on assiste. Actes fortuits ou prémédités ?
La question reste pendante sur toutes les lèvres. Surtout que ces cambriolages ne concernent que les journalistes jugés critiques vis-à-vis du pouvoir en place. Le dernier cambriolage en date, c’est celui commis lundi sur la voiture du confrère Abi Alfa, Directeur du journal « Le Rendez-vous ».

Et ces cambriolages sont commis soit au domicile de ces journalistes, pendant la nuit, soit sur leur lieu de travail. Au moment où ils sont dans leur bureau en train de travailler ou dans leur chambre pour se reposer, des individus viennent s’occuper de leur voiture et repartent tranquillement. Curieux!

Des gens ont rapidement lié ces actes aux dossiers compromettants dont disposent ces journalistes sur les malversations financières et autres détournements de fonds de certaines sommités. Ces actes, selon de nombreux observateurs, relèveraient de l’intimidation, puisqu’ils deviennent trop fréquents.

« Ceux qui font ça ou commanditent ces actes, pensent-ils que les journalistes vont laisser les documents les compromettant dans leur voiture ? Ils peuvent tout faire, mais le journaliste restera toujours debout et dénoncera leurs travers », a indiqué un journaliste.

Le confrère Abi Alfa n’est pas le premier dans cette série de cambriolages réservée aux journalistes critiques. Il ne sera peut-être pas le dernier.

Augustin Amégan, Directeur de publication du journal « Le Canard Indépendant », Aimé Ekpé de l’« Equipe Sportive », Josias Tsatsu du journal « Le Panorama » et bien d’autres sont déjà passés à la trempe de ces cambrioleurs. Dans la plupart des cas, ce sont les ordinateurs et les clés usb qui sont emportés.

Que cherchent au juste ces cambrioleurs dans les voitures des journalistes ? D'ailleurs, sont-ils de simples cambrioleurs ou des individus en mission commandée ? Pourquoi personne n’arrive à leur mettre la main dessus ? Des interrogations qui, pour le moment, restent sans réponse.

Curieusement hier, pendant que le confrère Abi Alfa était au commissariat pour faire une déposition, une convocation du juge d’instruction l’attendait chez son confrère Zeus Aziadouvo. Cela concerne la plainte que les ministres Ayassor et Gnofam ont porté contre les deux journalistes et qui leur a déjà valu de longues heures d’interrogatoire à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) il y a deux semaines.

I.K.