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André Afanou rappelle l'urgence des réformes constitutionnelles et institutionnelles

Togo - Politique
Dans une intervention chez nos confrères de Victoire Fm lundi, le directeur exécutif du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (Cacit), André Afanou a déploré les micmacs au sein de l’opposition togolaise et le refus des autorités d’opérer les réformes politiques.
Le problème des réformes institutionnelles et constitutionnelles sont plus que d’actualité. Elles sont déterminantes pour l'avancement du Togo, Selon André Afanou.

« Lorsque la stabilité politique est effective dans un pays, naturellement les investisseurs y vont et les richesses sont créées. Et aussi, les citoyens s’épanouissent. Les Togolais ont besoin que la justice soit indépendante, que les partis de l’opposition soient véritablement outillés pour contrer l’action gouvernementale. Ils ont besoin que le chef de l’Etat rende compte de ce qui est fait dans le pays. Les réformes sont déterminantes pour le Togo. Les réformes qui sont préconisées par l’accord politique global (Apg), la Cvjr, l’accord Rpt-Ufc. Elles n’ont pas été faites et ce n’est pas normal », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il a estimé que l’interpellation du gouvernement par les diplomates en ce qui concerne les élections locales, prouve à suffisance l’incapacité du chef de l’Etat et de son gouvernement à bien diriger les affaires du pays.

« Récemment, c’est l’ambassadeur de l’union européenne et celui de la France qui ont demandé au gouvernement d’organiser les élections locales. C’est comme si c’est d’autres personnes qui peuvent, mieux que le chef de l’Etat, savoir ce qui est bon pour le pays. Les élections locales sont fondamentales pour la démocratie. Ce dont nous manquons véritablement au Togo est d’un chef d’Etat volontariste ayant toujours à ses cotés tous les barons. C’est lui le chef de l’Etat et il doit prendre des décisions. De toutes les façons, si vous ne faites pas les réformes, tôt ou tard elles s’imposeront », a-t-il laissé entendre.

Poursuivant, il a qualifié de triste, la guéguerre au sein de l’opposition et en a conclu qu’elle est source de l’échec de la démocratie au Togo.

« La responsabilité de l’opposition togolaise est grande dans tout ce qui nous arrive aujourd’hui, lorsque le pouvoir a l’impression qu’il a un boulevard derrière lui et qu’il n’y a aucune opposition. De surcroit, les leaders de l’opposition vont sur les médias et annoncent publiquement qu’ils vont se faire la guerre. Je pense que le spectacle a assez duré », regrette-t-il.

SJ