Sodabi, cette boisson alcoolisée prisée à Lomé
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Togo
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Sodabi, une boisson fabriquée à base de palmier et très alcoolisée fait partie du quotidien des Togolais. C'est un élément primordial utilisé dans les cérémonies, les célébrations, des rituels et des moments de détente.
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Pour certains, sa consommation reste occasionnelle et modérée. Mais pour de nombreuses personnes, cette boisson est devenue un compagnon de tous les jours, voire un maître dont il faut sans cesse satisfaire les exigences.
Des « rideaux blancs », c'est l'appellation qu'on donne à ces baraques érigées dans les coins et recoins de la ville, où on vend du Sodabi. Boire n’est peut-être pas le problème, mais c'est l’abus qui cause des soucis.
La prise excessive du sodabi devient un grand problème de nos jours. Avec 50 F CFA au moins, on est servi ; c’est-à-dire que le plus pauvre peut se l’offrir. C'est pour cela qu'on voit défiler des gens dans ces cabarets à longueur de journée. Le comble, c'est quand on voit la même personne faire plusieurs tours dans ces "rideaux blancs" par jour.
Le mal, c’est que la plupart du temps cette boisson est préparée dans des conditions peu recommadables. Pour certains, c’est tout ce qui est de la ferraille rouillée (fer, clou, lame etc.) et pour d’autres, avec du sucre. Or, c'est à base du vin de palme que cette boisson est préparée. Ce qui donne toute son authenticité.
« Je prends quelques gorgées, parfois pour oublier mes soucis. Je retrouve mes amis ici, nous causons et buvons. C’est une manière pour moi de me divertir », nous lance un habitué d'un rideau blanc rencontré dans le quartier Forever (Lomé).
Pour les revendeurs, c’est un commerce qui marche extrêmement bien et qui rapporte beaucoup. Tous prétendent vendre la bonne qualité.
Les risques immédiats de l'excès de Sodabi sont essentiellement des accidents (de la circulation ou de la vie courante), des problèmes liés à la violence (on agresse ou on est agressé) et des problèmes de délinquance.
De plus, la personne ivre peut se prêter à des comportements à risque, par exemple des relations sexuelles non protégées et des bagarres qui n’ont pas de raisons évidentes.
Des témoignages font état des morts subites, suite à la prise excessive du Sodabi. Mais on a l’impression que toutes ces conséquences ne donnent aucune leçon à ces consommateurs potentiels. Ils sont tellement accros qu’ils ont de la peine à s’en débarrasser. D’autres sont malades mais persistent.
L’alcool n’est jamais la réponse, même s’il peut faire oublier un tant soit peu les problèmes.
Magnim (stagiaire)
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