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Epé-Ekpé : Les foulards bleus au cou des prêtres ne sont pas traditionnels, selon Nii Mantchè

Togo - Culture
Dans une intervention sur une télévision de la place, Nii Mantchè, le chef de couvent de la divinité Koley s’est dit surpris du tissu bleu noué autour du cou par les personnes qui ont montré la pierre sacrée.
Cette 353eme édition de la prise de la pierre sacrée est l’une des plus spéciales. Du début jusqu’à la fin, les micmacs ont fait perdre la crédibilité de la tradition. Cette année, l’on a assisté à une innovation hors du commun.

Les personnes qui ont présenté la pierre sacrée ont noué au cou un tissu assorti à la couleur de la pierre. Normalement, la tradition exige que ces dernières mettent autour du cou des perles blanches ou de l’herbe communément appelée sika.

La tradition a-t-elle changé ? Telle est la question qui taraudait les esprits.

« Je ne sais pas pourquoi ils ont noué un tissu bleu au cou. La seule explication qu’ils ont donnée est qu’ils veulent se distinguer de la masse pour que les forces de sécurité puissent les reconnaitre comme membres de la collectivité Koley en charge de la pierre. Si cette pratique relève des rituelles je serai le premier à nouer un tissu bleu au cou en ma qualité de Chef couvent. J’avoue que je n’ai rien compris de cette pratique », a indiqué le chef du couvent Nii Mantchè.

Pour nombre d'observateurs, et même pour des fils du milieu que l'événement a surpris, la cérémonie de la prise de la pierre sacrée de cette année a été fortement politisée. Les prêtres auraient été gavés d'espèce sonnantes et trébuchantes.

« C’est clair. Ils ont pris de l’argent. Il n’y a pas d’autres explications à cela. Je ne sais pas pourquoi les gens se bousculent encore. Vraiment c’est une honte pour le peuple Guin. Tout est politisé au Togo maintenant », a laissé entendre un journaliste, natif d’Aného.

Les cérémonies de Epé-Ekpé n'ont visiblement plus aucune crédibilité aux yeux des Togolais, ni des fils et filles Guins. C'est devenu, comme d'autres événement vidés de sens au Togo, une comédie sous les tropiques.

S.J