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Libéré, Emmanuel Sogadji dénonce une détention arbitraire et affirme que le sit-in se poursuit

Togo - Societe
Les trois membres de la Plateforme action contre la vie chère, Emmanuel Sogadji, Kao Atcholi et Pasteur Edoh Komi arrêtés ce matin lors du sit-in organisé pour protester contre la hausse du prix du carburant, sont libérés dans l’après midi autour de 16h.
Joint au téléphone par le site d’informations « togotopnews .com », quelques heures après leur libération, Emmanuel Sogadji dénonce une détention arbitraire et affirme que le sit-in se poursuit.

« Nous venons d’être libéré pour une détention arbitraire de 10h45 à 16h14 au Sri, derrière la Cour d’appel. Au Sri, nous avons été obligés et mis dans une cellule d’environ 1,20 m sur 3 m aux murs tout couvert de sang de moustiques. C’était horrible et inhumaine cette pratique.

Nous ne méritons pas cette humiliation assimilable à une intimidation pour une lutte de cause sociale », a déploré Emmanuel Sogadji, Président de la Plateforme Action contre la vie chère, avant d’ajouter que « nous maintenons la manifestation de demain ».

La Plateforme action contre la vie chère a appelé à un sit-in de deux jours les 20 et 21 août devant la primature pour dénoncer la dernière hausse du prix du carburant. Ce sit-in a été interdit par le Président de la délégation de la ville de Lomé, qui a «estimé l’endroit sensible, car abritant une pléthore de représentations diplomatiques».

Une position balayée du revers de la main par les organisateurs du sit-in, en invoquant la loi de 2011 encadrant la tenue de manifestations publiques sur le territoire togolais.

Mais c’est sans compter sur les autorités togolaises qui ont déployé ce matin sur les lieux les gendarmes pour empêcher la manifestation. Dans la foulée, Emmanuel Sogadji, Kao Atcholi et Pasteur Edoh Komi ont été arrêtés.

Hélène Doubidji