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Politique et insécurité à la Une de la presse camerounaise

Cameroun - Societe
Les titres des journaux camerounais parus mardi ont fait la part belle à la politique intérieure et à la lutte contre la secte islamiste Boko Haram.


Ce sont de rudes batailles qui sont annoncées au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), selon Le Jour, dans le cadre du renouvellement de ses organes de base, une opération attendue depuis 2012 et qui, aujourd'hui, risque d'être compromise par les ambitions égoïstes des élites décidées à exercer le contrôle sur les militants.

Le leader de la formation et président de la République, Paul Biya, a néanmoins fixé des modalités strictes pour ces opérations, tempère The Guardian Post.

M. Biya, renchérit Mutations, a dans ce sens demandé aux instances dirigeantes la prise en compte des exigences sociales, morales et politiques lors de consultations qui démarrent le 10 août prochain.

Selon le même quotidien à capitaux privés, le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby, vient d'être sauvé par Yaoundé : «Ceux qui doutaient encore de l'efficacité de la coopération sécuritaire entre le Tchad et le Cameroun ont sûrement dû déchanter en apprenant que celle-ci a permis à N'Djamena de déjouer un attentat contre le président tchadien.»

«Tous en alerte contre Boko Haram !» s'écrie le journal gouvernemental Cameroon Tribune qui explique que les chefs traditionnels viennent d'être invités par le gouvernement à «bien tenir» leurs territoires de commandement.

Le gouverneur de la région de l'Extrême-Nord a ainsi, apprend-on, mis en garde les chefs traditionnels qui collaborent mollement ou qui feignent de collaborer dans le cadre de la lutte contre l'insécurité et le terrorisme.

Dans le même élan, les ministres de culte sont invités à sensibiliser leurs fidèles sur les mesures de sécurité prises et à créer des comités de vigilance dans leurs lieux de culte.

«Les responsables des écoles coraniques seront recensés et les contenus de leurs enseignements seront examinés à la loupe. Les agences de voyage doivent se doter des détecteurs des métaux et d'un système de vidéosurveillance. Finie également la tolérance administrative appliquée aux transporteurs clandestins et tous les passagers doivent être enregistrés avec leurs cartes nationales d'identité.»

Dans cette croisade, l'hebdomadaire Horizons Plus Magazine indique que les contrôles policiers et militaires se sont multipliés à travers le pays, que l'interdiction du voile islamique intégral s'étend dans le cadre de la prévention contre les attaques terroristes, avec déjà des kamikazes qui se sont faits exploser à l'Extrême-Nord faisant une cinquantaine de morts et plus de 100 blessés.

S'agissant de l'interdiction de la burqa, Emergence regrette que cette mesure donne déjà lieu à des dérapages sur le terrain, plusieurs femmes musulmanes, «victimes de la confusion», ayant déjà été agressées à travers le pays.

«Insécurité transfrontalière : qui se cache réellement derrière Boko Haram ?» interroge son confrère Le Détective qui constate que le black-out persiste autour des promoteurs du mouvement jihadiste dont Abubakar Shekau est le leader.

Et de regretter que la plus haute autorité de l'Etat, «bernée par les fausses assurances de certains de ses proches, en intelligence avec une hiérarchie militaire aux compétences douteuses» n'ait déjà pris la pleine mesure du caractère mouvant de la menace islamiste.