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UFC : Par ici la sortie !

Togo - Politique
De 7 ministres au départ, l’Union des forces de changement (Ufc) n’est qu’à 2 dans le gouvernement Papa Klassou aujourd’hui, avec un ministère sans portefeuille que tient solidement Elliot Ohin. Lentement, le parti est en train d’être poussé à la sortie par le RPT/UNIR déjà fatigué de 5 années de coexistence.
Que reste-t-il aujourd’hui de la collaboration entre l’Ufc et le Rpt/Unir ? Une interrogation qui revêt tout son sens, surtout dans un contexte où le parti au palmier rouge est vidé de toute sa substance.

On se demande aujourd’hui où sont passés les Amis de Gilchrist Olympio (AGO) qui criaient sur tous les toits en 2010 qu’ils ont signés un accord de partage de pouvoir avec le RPT. Certes, on leur avait promis des postes de directeurs de société et chefs service, de préfet et bien d’autres avec cet accord. Ce qui les avait mis dans leurs états.

Mais c’était mal connaître leur interlocuteur qui sait jouer avec ses adversaires. D’ailleurs à l’époque, Esso Solitoki représentant du RPT lors de la signature de cet accord, était monté au créneau pour repréciser les termes de cette « paix des braves ». Selon lui (et c'est l’avis au RPT), il ne s’agit pas de partage de pouvoir, mais d’une simple collaboration.

Mais ces mises au point n’ont pas réussi à sortir les lieutenants de Gilchrist de leur euphorie. Les tapages médiatiques et autres ont continué. Et pendant qu’ils fêtaient, le RPT, lui, a continué ses calculs et travaillait pour couper l’herbe sous les pieds de ses nouveaux collaborateurs.

L’Ufc n’avait pas vu venir le danger. Au gouvernement, les ministres « Détia » n’arrivaient pas à s’imposer. Avec cet accord, Gilchrist Olympio et ses amis avaient déclaré qu’ils obtiendraient les réformes constitutionnelles et institutionnelles en 6 mois. Mais jusqu’à nos jours (5 ans après), ces réformes continuent de nourrir les débats au sein de la classe politique.

Aujourd’hui, ce sont avec les réfections et la construction des nouvelles routes que l’Ufc justifie le changement avec son mariage avec le RPT.

En ce qui concerne les postes que les amis de l’« opposant historique » devraient avoir, plus personne n’en parle jusqu’aujourd’hui. Ce qui avait provoqué, entre-temps, un remue-ménage dans le parti.

Avec la coquille vide qui reste, certains cadres du parti sont même tentés par l’aventure au parti UNIR. Au nombre de ces cadres figure Elliott Ohin qui occupe aujourd’hui un ministère sans portefeuille.

Face au système que constitue le RPT qui empêchait par tous les moyens son allié de jouir de la collaboration, c’est-à-dire procéder à certaines réformes, l'Ufc ne pouvait rien faire.

La situation a obligé certains comme à demander à revoir l’accord, si possible démissionner du gouvernement, mais la mangeoire devenant de plus en plus délicieux, d’autres, part des subterfuges, s’y sont opposés. Ce qui aurait provoqué le départ ou la démission d’autres cadres du parti.

Aujourd’hui, Faure Gnassingbé donne l’impression d’avoir assez brandi cette collaboration aux yeux des partenaires en développement, comme un trophée. Et lentement, il est en train de pousser son allié vers la sortie.

Les deux ministères qu’occupe l’Ufc, il faut le dire, ne représentent presque rien dans ce gouvernement, même si on pourrait accorder un peu de crédit à celui de l’Environnement. Une situation qui devrait montrer la sortie au parti de Gilchrist Olympio.

I.K.