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Comme Attisso en 2010, Kaboua ne risque-t-il pas de finir en prison ?

Togo - Politique
« Alternance ou la mort, nous vaincrons ! ». On se rappelle bien ce slogan de Fullbert Atisso et ses camarades du Mouvement citoyen pour l’alternance (MCA) en 2010. Ils voulaient empêcher par tous les moyens la réélection de Faure Gnassingbé qui, pensaient-ils, se préparait pour frauder l’élection et s’éterniser au pouvoir.



Mais cette position de Fulbert Atisso et ses camarades dérangeait le régime qui cherchait aussi les moyens pour les arrêter. Ce qui fut fait à quelques jours de la présidentielle de 2010.

A l’époque, le pouvoir disposait de tous les arguments pour justifier leur arrestation. Sur la chaîne internationale TV5, Fulbert Atisso et ses camarades sont montrés en train de faire des cérémonies mystiques dans une forêt pour avoir des pouvoirs surnaturels qui leur permettraient d’empêcher cette élection en affrontant les forces de l’ordre.

Ils ont été arrêtés dans leur élan et ne seront relâchés que plusieurs mois après l’élection présidentielle de 2010.

Cette situation est similaire à ce qui se passe aujourd’hui où le président du Mouvement des républicains centristes (MRC), Abass Kaboua demande à ses militants et sympathisants de mettre tout en œuvre pour bloquer le processus électoral.

Pour lui, « l’élection présidentielle du 25 avril risque d’être meurtrière ». Il compte organiser des meetings à partir de 18 avril pour ce faire.

Cette position d’Abass Kaboua ne risque-t-elle pas de lui coûter un peu cher ?

Déjà hier, le site gouvernemental a rappelé au président du MRC qu’il est actuellement sous le coup d’inculpation dans l’affaire des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara. Et on le sait tous, ce rappel n’est pas gratuit.

On ne serait pas surpris d’apprendre d’autres chefs d’accusation (comme trouble à l’ordre public ou menace à la paix sociale) élaborés contre cet opposant bouillant, juste pour le faire taire ou le mettre « hors d’état de nuire ».

En tout cas, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara a bien averti lors de sa tournée de sensibilisation contre la violence. Le gouvernement ne tolérera pas « les fauteurs de troubles ». Il a réservé des places pour eux afin de les « aider à bien réfléchir », selon les propos de Bawara.

Abass Kaboua ne risque-t-il pas les mésaventures de Fulbert Attisso ?

I.K.