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le front social de nouveau en ébullition

Togo - Societe
Après la trêve de la semaine écoulée, les mouvements sociaux ont repris de plus belle ce lundi au Togo avec des sit-in dans l'administration et les services publics, et les élèves qui sont descendus de nouveau dans les rues.
Les menaces du gouvernement dans son communiqué de vendredi dernier et réaffirmées dans une lettre adressée à la coordination de la STT dimanche où il déclare qu'il va sanctionner tout fonctionnaire gréviste de l'administration publique, n'a entamé en rien la détermination des Travailleurs réunis au sein de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT). Ils ont respecté massivement le mot d'ordre de sit-in de ce lundi 02 mars de 08h 08 à 11h 11. Ailleurs même on est allé au-delà de ces horaires. Pour répondre à l'adage selon lequel "le ventre affamé n'a point d'oreilles". Que ce soit dans les différents CHU, CHR ou dans des unités de soins primaires, dans les écoles, collèges et Lycées, dans les ministères et autres services publics, les fonctionnaires togolais ont arrêté le travail pour exiger le respect de leur plate-forme. "Nous n'avons pas peur" ; "Nous sommes déterminés et nous irons jusqu'au bout " ont laissé entendre certains manifestants rencontrés au ministère de la fonction publique. Dans ledit ministère la tension était électrique ce matin avec le déploiement d'un détachement des forces de l'ordre par le ministre de tutelle Kolani Gourdigou, dans l'intention de "gazer" les manifestants ou d'inquiéter les employés dudit ministère. Devant la détermination des agents, ils ont fait marche arrière et ont dû aller discuter avec les grévistes.

Ailleurs dans les quartiers Adidogome, Baguida, Avepozo et à l'intérieur du pays Sokode, Dapaong... les élèves sont vite descendus dans les rues pour réclamer les professeurs qui étaient en sit-in. Ils étaient munis de branches et bâton en scandant " Trop c'est trop, nous voulons nos profs" ; " Nous sommes fatigués des perturbations des cours" ; "Gouvernement togolais ouvre tes oreilles aux attentes de nos enseignants"... Leurs camarades des écoles privées ont été délogés comme d'habitude. Cette situation a duré tout au long de la matinée jusqu'à 14h.

Comme on le voit, les nombreux passages des membres du gouvernement sur les radios privées dans le week-end et ce lundi n'ont rien donné, au contraire les menaces qu'ils ont proféré sur ces radios ont plutôt braqué visiblement les fonctionnaires qui se sont galvanisés et préparés désormais à toute éventualité, ont constaté plusieurs journalistes de kusasanews. À quand la sortie de crise?