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IL EST TEMPS DE FAIRE LA POLITIQUE SANS DIFFAMATION, INJURE, MENSONGE, RUMEUR ET TRAHISON.

Togo - Politique
Il faut signaler qu’en politique, chacun est libre d’exprimer ses idées. Cependant, c’est aussi un milieu où la diffamation, l’injure, le mensonge, la rumeur et la trahison sont répandus, et le respect trouve difficilement une place.Ensuite, la bassesse, la turpitude, la dissimulation, la filouterie et la perfidie se conjuguent toujours pour accoucher très souvent la forfaiture. Certains partis politiques passent leurs temps et leurs énergies à se faire des coups bas.
QU’ENTENDONS-NOUS PAR POLITIQUE ?

Le dictionnaire «Larousse» nous apprend que: La politique c’est la science et l’art de gouverner.

Pour J. Chevallier, la politique est une scène sur laquelle s'affrontent une série d'acteurs pour la conquête et l'exercice du pouvoir d'État. En ce sens, la politique renvoie aux mécanismes de la compétition, au jeu de la concurrence entre les partis, à la lutte de ceux qui font de la politique leur métier.

En effet, s’il y a des gens qui font de la politique un métier à rentes, il y a d’autres qui la prennent au sérieux. Pour ceux-là, la politique est le domaine de l’honneur, de l’abnégation, de la sincérité, du courage, de la confiance et de la loyauté dans lequel seuls les intègres et les probes peuvent s’engager. C’est pour cela qu’ils donnent leurs voix aux politiciens, crient leurs noms et brandissent leurs photos dans les meetings qu’ils organisent pour leur confirmer leurs bonnes intentions. Ils voient en eux ce qu’ils ne peuvent pas être et accomplir eux-mêmes. Ils y voient aussi leur salut et la résolution de leurs problèmes. C’est pour ceux-là qu’il faut rappeler à l’ordre les politiciens qui s’égarent et s’écartent de leurs promesses à celles et à ceux qui les croient.

Il faut signaler qu’en politique, chacun est libre d’exprimer ses idées. Cependant, c’est aussi un milieu où la diffamation, l’injure, le mensonge, la rumeur et la trahison sont répandus, et le respect trouve difficilement une place.Ensuite, la bassesse, la turpitude, la dissimulation, la filouterie et la perfidie se conjuguent toujours pour accoucher très souvent la forfaiture. Certains partis politiques passent leurs temps et leurs énergies à se faire des coups bas.
Selon le Dr AKINDJOOninkpo, il existe trois catégories de politiciens qui sont diamétralement opposés dans leur approche de la lutte. « D’un côté il y a les hommes et femmes qui pensent que le pouvoir leur est prédestiné indéfiniment et n’en prévoient aucune fin et qui s’en prennent aux prétendants », de l’autre côté « ceux qui sont en lutte démocratique perpétuelle pour changer le cours de l’histoire politique du pays » et la 3ème catégorie de politiciens, comprend les « désordonnés pervers à l’allure des princes des ténèbres, prêts à livrer des démocrates gênants, et qui se réfèrent à leur histoire politique récente et aux casseroles qu’ils traînent pour naviguer en eau trouble ».
Alors, pour permettre aux citoyens et aux jeunes de faire la politique autrement, allons à la découverte des adjectifs que nous venons d’énumérer dans le titre de ce présent dossier.
QU’EST-CE QU’UNE DIFFAMATION?
Il s'agit de « toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ».

Il faut signaler que,lorsque la liberté d’expression est en jeu, la loi protège les journalistes et la presse en général. Mais,nous devons savoir que, le langage grossier, l’insulte ou la diffamation, construisent une société plus mauvaise et certainement une société plus violente. Par exemple, les commentaires haineux et diffamatoires des utilisateurs de Facebook et Twitter ne portent que bile et poison dans les vies de ceux qui écrivent et ceux qui lisent. Hélas ! cette entropie du langage est aussi en train de contaminer la communication politique, toujours à la poursuite de la grande simplification, du bavardage amusant et léger, de la formule choc. Des mots en liberté, souvent exempts de réflexion, des gaffes continuelles, pour lesquelles il faudra trouver un remède.
Sachez que la diffamation, c'est le suprême argument de celui qui pense avoir déjà perdu.

QU’EST-CE QU’UNE INJURE?

Il s’agit de « toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait ». En d’autres termes, pour qu’il y ait injure au sens de la loi, il doit y avoir atteinte à l’honneur de la personne visée. Et peu importe que ça soit vrai ou non!

L’injure est publique lorsqu’elle est prononcée dans un lieu accessible à tous ou sur un support (virtuel ou pas) visible de tous, sans condition et à tout moment. Par exemple, un café, la rue, une réunion, une affiche, un livre, une annonce radio / télé, un forum, un blog, un réseau social… Les autres lieux sont des lieux privés. Par exemple, un message sur un répondeur, une lettre au nom de la personne visée…

l'injure peut constituer un délit ou une contravention selon les conditions dans lesquelles elle est proférée, et peut être passible de peine de prison ou d'amende. En particulier, la gravité des sanctions varie selon qu'elle est publique ou non, qu'elle est ou non précédée de provocations de la part de la personne injuriée, et selon la qualité de la personne à laquelle elle s'adresse selon qu'il s'agit d'un particulier, d'un fonctionnaire public ou d'une institution, par exemple.

Il est à noter que l'insulte n'est pas un argument; c'est la réponse de celui qui défend des clichés à tout prix sans pourvoir les justifier, c'est l'obstiné qui nie l'autre car il craint de ne pas savoir lui répondre.Et un homme bien éduqué n’insulte pas son prochain.

« Si tu répètes en public les âneries dites en privé, tu n’es pas honnête. Tu seras considéré comme mal élevé, et, dans bien des cas, irresponsable. Insulter, n’est pas une liberté d’expression et encore moins une liberté de presse. »
L’insulte, un élément de langage dans le monde politique

Aujourd’hui, l’injure est à la mode. Les débats et les manifestations concernant les « réformes constitutionnelles et institutionnelles », de quelque bord qu’ils soient, furent de regrettables occasions de tels excès ou dérives. Il y a aussi, les cris de la colère, proférés par ceux qui sont quotidiennement confrontés au chômage, à l’injustice et au malheur social. Il faut, paraît-il, parler « dru et cru » pour être cru et entendu. On peut donc qualifier des responsables politiques et un ministre de la République de « salopards » ou afficher des femmes et des hommes publics sur un mur des « cons ». Ces attaques contribuent au discrédit du monde politique et de ses acteurs.

Par de tels propos, ils scient la fragile branche sur laquelle ils sont assis. [...]

Mais que dit la Bible à propos des insultes?

« Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction. »1 Pierre 3:9

«Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs. »Psaume 1:1
« De la même bouche sortent bénédiction et malédiction. Il ne faut pas, mes frères, que ces choses continuent à se passer de la sorte. » Jacques 3:10.

Sachez queLA PAROLE est un don unique qui nous distingue des animaux. Malheureusement, certains d’entre nous en font un mauvais usage. Les insultes, les calomnies, les blasphèmes, les grossièretés et le langage obscène peuvent faire mal, parfois plus que les coups. « Il existe tel homme qui parle inconsidérément comme avec des coups d’épée », déclare la Bible. Proverbes 12:18.

QU’EST-CE QU’UN MENSONGE?

Le mensonge est l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité. Il ne faut pas le confondre avec la contrevérité, qui désigne simplement une affirmation inexacte, sans préjuger du fait que son auteur le sache ou non. Le mensonge est une forme de manipulation qui vise à faire croire ou faire faire à l'autre ce qu'il n'aurait pas cru ou fait, s'il avait su la vérité. En général, le mensonge s'oppose à la véracité (le fait de dire le vrai), à la sincérité ou à la
franchise.

Plus précisément, mentir consiste à déguiser sa pensée dans l'intention de tromper. Cette intention distingue le mensonge d'autres usages faux de la parole, admis dans le but de divertir ou par pur procédé rhétorique. À ce titre, il est considéré comme un vice ou un péché par la tradition morale, philosophique et religieuse, même si certaines formes de mensonges sont légitimées par quelques philosophes – comme Benjamin Constant, dans son célèbre débat avec Emmanuel Kant sur le « droit de mentir ». Ainsi, certains mensonges sont punis par la loi, comme l'usage de faux, le non-respect des contrats dans le commerce, ou la fausse déclaration en justice.

Les causes du mensonge

Le mensonge peut être inspiré par des émotions ou par plusieurs autres facteurs psychologiques ou environnementaux. Les facteurs environnementaux incluent l'hypocrisie, l'amour de soi ou l'appât du gain. D'une manière négative, ils peuvent inclure mépris ou haine, solitude, jalousie et égoïsme ; dans un cas extrême, ils incluent le pouvoir (abus de pouvoir sur autrui) ou la recherche de déstabilisation (qui peut être à des fins dites joyeuses ou pernicieuses). Émotionnellement, ils incluent peur (dans les relations interpersonnelles, de l'inconnu ou d'une douleur enfouie), abandon, rejet, injustice, trahison ou humiliation, affection, honte ou gêne.

D'une manière sémantique, l'amour (pour protéger l'être aimé, également vrai pour l'amitié, ce qui revient alors à exercer un abus de pouvoir avec le risque d'abuser de l'ignorance ou de la faiblesse d’autrui qui ne pourrait pas supporter la vérité). C'est également un manque de courage pour mettre en œuvre les moyens de chercher ensemble le chemin qui conduit à permettre la vérité.

Il faut rappeler que, dès le bas âge, on nous apprend que le mensonge est un vilain défaut, que mentir, « cen’est pas bien » parce que l’on trompe les gens. Mais dans l’arène politique, il est impossible de ne pas mentir, au moins par omission. Pour réduire les risques, les acteurs disposent de stratégies discursives bien rodées : celles 
de l’oubli, du flou, de la dénégation et de la raison d’État. On a même rédigé des livres et pamphlets pour mieux maitriser le mensonge. Penons par exemple « L'Art du mensonge politique ».

L'Art du mensonge politique est un pamphlet et traité de politique (satirique) écrit en 1733 par John Arbuthnot, attribué à Jonathan Swift. À sa publication, il ne s'agit pas vraiment d'un livre à part entière, mais de l'ouverture d'une souscription pour plusieurs volumes à paraître.

Résumé de l'œuvre

Le premier volume de l'œuvre comprend onze chapitres.
Dans le premier, l'auteur « raisonne sur la nature de l'âme ».

Pour lui, le mensonge vient du fait que l'âme possède non seulement un côté « plat » qui restitue les choses telles qu'elles sont, mais aussi un côté cylindrique, qui déforme les faits.
Puis, dans le second chapitre, l'auteur définit le mensonge en politique comme « L'art de convaincre le peuple », l'art de lui faire croire des faussetés salutaires et cela pour quelque bonne fin.

Dans le troisième chapitre, il montre que le mensonge en politique est non seulement permis, mais aussi licite.

Dans le quatrième chapitre, l'Auteur explique que le gouvernement ou le corps politique dans son ensemble n'a pas l'exclusivité du mensonge, puisque le peuple peut aussi l'utiliser pour combattre ses représentants (notamment par l'invention de fausses rumeurs, visant à nuire à la réputation d'un homme politique).

Le cinquième chapitre définit une typologie des différents mensonges : le mensonge de calomnie (qui a pour objet la diffamation), le mensonge d'addition (qui a pour but de prêter à un individu des actions bénéfiques dont il n'est pas l'auteur), et enfin, le mensonge de translation (prêter ses actions à un autre que soi).

Dans le sixième chapitre, l'Auteur opère une distinction entre deux types de mensonge : le mensonge « qui sert à épouvanter » et « celui qui anime et encourage », puis il précise que les mensonges doivent non seulement faire preuve de vraisemblance, mais aussi varier (il ne faut pas toujours utiliser les mêmes).

Dans le septième chapitre, l'Auteur cherche à savoir lequel des deux parties politiques de l'époque (les Tories et les Whigs) sont les meilleurs dans le domaine du mensonge politique.

Il conclut que les deux sont aussi doués, et qu'il existe en particulier quelques génies remarquables dans les deux camps, dont il exalte les talents dans le chapitre huit. Dans ce même chapitre, l'auteur décrit non sans ironie son projet d'organiser une société qui rassemblerait différents corps de menteurs, sorte de Lobby qui aurait pour but de divulguer exclusivement de fausses informations.

Le neuvième chapitre traite de la durée et de la célérité des mensonges (complété de conseils sur les moyens à employer pour qu'un mensonge soit divulgué rapidement mais retombe vite, ou qu'il pénètre au contraire doucement mais longtemps).

Dans le dixième chapitre, l'Auteur traite des marques caractéristiques du mensonge, et affirme qu'il est capable de reconnaitre par sa forme même l'auteur du mensonge.
Enfin, le dernier chapitre cherche à savoir s'il vaut mieux combattre un mensonge par la véracité ou par un autre mensonge. L'Auteur conclut qu'il vaut mieux employer la seconde méthode.

Parmi les nombreux conseils donnés par l'Auteur en matière de mensonges politiques, les principaux sont :

• Soustraire les mensonges à toute vérification possible;
• Ne pas outrepasser les bornes du vraisemblable;
• Faire varier les illusions à l'infini;

• Instituer une véritable « sociétés des menteurs » pour rationaliser la production de mensonges politiques.

Positions du Christianisme et de l’Islam sur le mensonge
A propos du mensonge, la position du Christianisme est claire et elle se trouve dans le neuvième commandement : « Tu ne porteras pas de faux témoignages ».Exode 20:1-16. Ensuite, le Catéchisme fait du mensonge un péché défini comme « l'action d'affirmer des choses que l'on sait fausse avec l'intention de nuire ou de tromper ».

Une recommandation de l'évangile est : « Que votre oui soit oui et que votre non soit non. Tout ce qui est rajouté vient du Démon » Matthieu 5, 37. En d'autres termes, jurer est inutile car un chrétien ne doit de toute façon pas mentir.

• La notion de « pieux mensonge », pour utiliser la terminologie profane, n'est pas acceptée.

• Les milieux traditionalistes se réfèrent parfois à « La langue qui ment est abominable devant Dieu ! » Proverbes 12 : 22 et « La place des menteurs est dans l’étang de soufre et de feu! » Apocalypse 21:8.

• l’hypocrisie est considérée comme du « mensonge en action » : elle consiste en effet à agir autrement qu’on ne pense, et constitue donc une fausseté. On rappellera le peu d'aménité de Jésus pour les Pharisiens qu'il traite même de « sépulcres blanchis » et de « loups ravisseurs ». (Matthieu 23,27 ; et 7,15.)

Dans l'islam, le mensonge est réprouvé. « La malédiction de Dieu tombe sur les menteurs » (Coran 3/61).
Parmi l'un des caractères nobles du comportement de l'homme il y a la « Véracité » : En effet tout musulman doit édifier sa vie autour de la vérité de sorte qu'il ne dise que la vérité et n'agisse que selon la vérité.

QU'EST-CE QU’UNE RUMEUR ?

Le mot rumeurvient du latin « rumor » qui signifie« bruit vague, bruit qui court, nouvelle sans certitude garantie ». La rumeur est sans doute le plus vieux média du monde. Elle semble promise à un bel avenir, même dans les sociétés apparemment les plus avancées et les plus rationnelles. Les nouveaux canaux de communication - médias de masse, Internet - lui donnent aujourd'hui une folle vitesse de propagation. Certains thèmes typiques reviennent régulièrement : empoisonnement alimentaire, crimes sexuels, complots en tous genres, violences urbaines, « techno-peurs »... Enfin, la rumeur est boulimique ; elle s'alimente de tout ce qui passe à côté d'elle.

Comment les politiciens doivent réagir face à la rumeur ?
Les politiciens sont souvent confrontés aux rumeurs propagées par les journalistes ou sur Internet. Alors, prévenir, détecter et combattre la rumeur devient indispensable.

Prévenez la rumeur en communiquant avec les électeurs
La rumeur s’infiltre en tout lieu, particulièrement dans les moments difficiles, et pour la prévenir, le meilleur moyen est la communication. Tenez vos militants au courant des changements opérés, des difficultés rencontrées, des risques pour l’avenir. Mais, si vous laissez vos militants dans le brouillard, c’est développer un climat d’inquiétude qui fera le lit de la rumeur.

En effet, dans un parti politique où l’information est partagée sur tous les événements importants qui concernent la vie et l’orientation du parti, la rumeur trouve difficilement prise.

Restez vigilant pour détecter les prémices de la rumeur
Chaque parti politique possède son lot de bavards, de commères… Alors, en tendant l’oreille, vous verrez qu’il est assez facile de capter les bruits de couloirs. L’intérêt de la manœuvre, est d’identifier le colporteur de la rumeur s’il semble toujours être la source de ces bavardages. Une explication seul à seul, au cours d’un entretien, vous permettra alors de comprendre les motivations du semeur de trouble, et de mettre fin à cette situation.

Des fois, il arrive aussi que le président du parti ne soit pas l’objet de la rumeur, mais que celle-ci se concentre sur la tête d’un de ses collaborateurs. Dans ce cas,il est du devoir du président, d’y mettre fin, avec diplomatie et fermeté.

La rumeur s’installe : comment la combattre ?

Un grand nombre de rumeurs sont totalement infondées, mais certaines d’entre elles possèdent un fond, voire une grande part de vérité. Dans ce cas, préparez soigneusement vos arguments et vos illustrations, confirmez les éléments véridiques au moyen d’exemples précis, et dénoncez les assertions mensongères.

La sincérité dont vous ferez part sera appréciée à sa juste valeur, et considérée comme une marque de respect vis-à-vis de vos militants et sympathisants.

Sachez que, la rumeur est une plante parasite extrêmement vivace : difficile de s’en débarrasser lorsqu’elle a eu l’occasion de prendre racine ! Alors, « Face aux bruits malveillants, mieux vaut adopter une stratégie de contournement. »

1. Pour maitriser la rumeur, il est conseillé à tous leaders d'avoir ses antennes, dans les couloirs, pour avoir une petite idée de ce qui se raconte sur lui. Il ne s'agit pas de savoir qui dit quoi, mais ce qu'on dit.

2. Le leader politique ne doit pas rentrer dans la surenchère et il ne doit pas raconter les faux pas ou les secrets de ses adversaires politiques.

3. Le leader politique ne doit pas chercher à contre-attaquer. Sinon il s’expose à deux risques majeurs. Premièrement, il amplifie et propage la rumeur que d'aucun ignorait. Or environ 25% des gens croient en ce qu'ils entendent. Donc en voulant contre-attaquer, il crédibilise la rumeur, car, l'auditoire imaginera que dans le fond il cherche à se justifier.

QU'EST-CE QU’UNE TRAHISON ?

Pour mieux comprendre la trahison, nous devons cerner l’explication du mot trahir.

Trahir

• Faire cause commune avec l'ennemi: Il a trahi pendant la dernière guerre.

• Cesser d'être fidèle à quelqu'un, à un groupe, àun parti,à une cause.

• Ne pas respecter l'engagement pris : Vous avez trahi notre confiance.

• Dénaturer, altérer la pensée de quelqu'un, par un compte rendu incomplet ou infidèle, par une interprétation fausse, etc. : Cette traduction trahit l'original.

• Être la cause qui révèle la présence, l'identité, un aspect caché de quelqu'un : L'embarras du témoin l'a trahi.

• Être très en deçà, très différent de ce qui était attendu : Les résultats ont trahi nos espoirs.

• Laisser apparaître involontairement ce qu'on voulait tenir caché : Un léger tremblement trahissait son impatience.

L'épithète de « traître » a souvent été utilisé à des fins politiques, notamment à l'issue d'une guerre civile ou insurrection, les vainqueurs prenants soins de désigner les vaincus comme traîtres. Communément, le traître est associé à Judas. Le mot traître est utilisé plus généralement pour désigner l'auteur d'une trahison, c'est l'image populaire du coup de poignard dans le dos.

La trahison en politique

Le 15 Mars de l’an 44 avant jésus Christ, Jules César, reçoit 23 coups de poignards à l’intérieur même de la curie de pompé ou le sénat tient sa session. 23 sénateurs le poignardent l’un après l’autre. En voyant Decimus Brutus parmi les conjurés, il avait prononcé cette phrase terrible dans laquelle tous les traitres se reconnaissent : Brutus, toi aussi mon fils.

En Décembre 1960, c’est le colonel Joseph Désiré Mobutu, ami de Lumumba, qui prend la décision d’arrêter le président du mouvement nationale congolais et premier ministre, Patrice Emery Lumumba. Il fut livré comme un colis avec ses compagnons d’infortune. Maurice Mpolo qui était son Ministre de la Jeunesse et Joseph Okito vice-président du Sénat congolais. Ils furent assassinés le 17 janvier 1961 et leur corps dissout dans de l’acide Sulfurique.

Le 15 Octobre 1987, Ouagadougou, la capital du Burkina Faso, fut le théâtre d’une immense tragédie pour l’Afrique, car un homme juste profondément impliqué dans la construction d’une vie de dignité pour son pays et son peuple, fut assassiné par ces amis, qui la veille, avaient partagé le repas de midi avec lui.

La mort du capitaine Thomas Sankara, avait mise à nue la trahison et la forfaiture qui sont devenues des habitudes dans la vie politique de nos malheureux pays africains.

Pendant les années de plomb de l’apartheid, il y avait des noirs qui en échange d’un peu d’argent, collaboraient avec la police blanche raciste et criminelle pour dénoncer les nationalistes noirs et indiquer les lieux de réunions de ceux qui luttaient pour une société libre et juste pour tous. Comment un homme normal peut-il trahir sa propre cause et son propre avenir ? C’étaient des cas de trahisons et de forfaiture qui nous sidèrent et nous donnent froid dans le dos aujourd’hui encore.

Autres exemples : Hamed Ben Bella et Houari Boumediene, en Algérie. Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia au Sénégal. Hamed Sékou Touré et Fodéba Keita en Guinée. Félix Houphouët-Boigny et Jean Baptiste Mockey en Côte d’Ivoire.

Hamani Diori et Bakary Djibo au Niger. Yakubu Gowon et Emeka Odjukwu au Nigeria. Kwamé Nkrumah et Joseph Danquah au Ghana. Hassan II et Medhi Ben Barka au Maroc. Nasser et Mohamed Neguib en Egypte. Gabriel Robert Mugabe et Joshua Nkomo au Zimbabwe, David Dako et Jean Bedel Bokassa, bref la liste est longue. » [1]
Conclusion

Le jeu démocratique nécessite que chacun puisse exprimer ses opinions. Toutefois, il convient de s’assurer qu’il n’y ait pas d’abus de cette liberté. Diffamation, injure, mensonge, rumeur et trahison, ne doivent pas élire domicile en politique.

Par ailleurs, « si tu crois que les autres ne te font pas confiance, te mentent ou ne respectent pas leur paroles ou que tu les accuses d’être irresponsables, vérifie si tu es, en tout point, une personne loyale, dévouée, fidèle à sa parole, à ses promesses et à ses engagements face aux autres et surtout face à toi-même. Souviens-toi que nous traitons les autres de la même façon que nous nous traitons. Car, toute attitude qui nous fait réagir, reflète précisément ce qui se passe en nous mais que nous ne voulons pas voir. Les autres deviennent nos MIROIRS. »
Ensuite,les citoyens doivent savoir que les personnes qui se dévouent à la chose publique sont particulièrement la cible d’excès de langage de la part de leurs adversaires.
Les citoyens doivent enfin savoir que:

• « Tout ce qui brille n’atteste pas d’une vraie gloire. Plusieurs médailles et décorations et plusieurs trophées confirment une soumission ou consacrent une défaite, il suffit de regarder les poitrines des traîtres et des collabos pour s’en rendre compte et comprendre qu’elles ne récompensent pas que la bravoure et la dignité.

•Les morts sur les champs de bataille ne sont pas tous des martyres et des héros, il suffit de dénombrer les mercenaires et les criminels de guerre et les soldats des armées privées dans les listes macabres des morts des guerres modernes et dans les sacs noirs renvoyés à leurs pays d’origine.

•Tous ceux qui portent des Kalashnikov ne sont des révolutionnaires, il suffit de voir les profils de leurs victimes enfants, femmes, vielleras, jeunes filles violées, écoles, hôpitaux, musées et lieux de culte brûlés.

•Tous ceux envoyés au peloton d’exécution par une cour martiale ou un tribunal révolutionnaire,ne sont coupables de trahison, il suffit de voir ceux condamnés par des tyrans, des usurpateurs de pouvoir, des criminels de guerre et de coupables de crimes contre l’humanité.

•Tous ceux qui se réclament d’une religion,ne sont des dévots ou des saints, il suffit de se rappeler les crucifixions, les pieux dans les poitrines, les lapidations, les amputations, les destructions, les exodes forcés, et les décimations de peuples entiers commandités par des ministres de culte.»

Dossier élaboré par Prosper AHIAFOR
©23 FRVRIER 2015