Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 6:30:01 AM Vendredi, 26 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Le Maroc se tourne vers les MRE pour stimuler la croissance

Maroc - Economie et Finances
Si certains Marocains vivant à l’étranger ont besoin d’être assistés, d'autres aspirent à investir dans leur pays et à transformer leurs compétences en richesses.
Pour les premiers, le gouvernement s'est engagé à poursuivre en 2015 les efforts déjà entrepris, sachant que nombre de MRE ont été fragilisés par les crises économiques et sociales que traversent leurs pays de résidence.

Il s’agit notamment du renforcement des services sociaux dans les consulats à l’étranger, et du développement du partenariat avec les associations nationales œuvrant dans le domaine des MRE et des affaires de la migration.

Cela implique aussi la concrétisation des actions sociales d’assistance aux groupes vulnérables et aux personnes en difficulté, et l’accompagnement des MRE ayant fait le choix de rentrer dans leur patrie. Les autorités établiront un "programme Retour" pour l’intégration de cette catégorie dans le tissu économique et social du pays.

Par ailleurs, le gouvernement entend mettre en place les conditions adéquates pour garantir la contribution des compétences des Marocains résidant à l’étranger aux différents projets de développement lancés au Maroc. Le ministre chargé des MRE et des Affaires de la migration, Anis Birou, a affiché cette détermination à plusieurs reprises.

Le ministère a pour objectif d’établir un profil détaillé de la diaspora marocaine dans le monde, estimée à cinq millions de ressortissants. Jusqu'à aujourd'hui, des chiffres globaux existent, mais ils gagneraient à être détaillés afin de brosser une vision claire des Marocains établis dans les différents pays d’accueil.

Selon les données officielles, plus de 16 pour cent des MRE poursuivent leurs études ou travaillent dans les meilleures universités et établissements étrangers. A titre d'exemple, la région du Québec à elle seule regroupe plus de 350 professeurs marocains. On recense également quelque 8 000 médecins à travers le monde, alors que le Maroc enregistre un manque en la matière.

Birou signale que le gouvernement est conscient de l’importance des compétences marocaines à l’étranger pour le développement du Maroc.

"Notre pays a lancé de grands chantiers et entrepris des réformes profondes dans tous les secteurs, dont la promotion requiert une plus grande mobilisation et implication des compétences des MRE", a-t-il déclaré.

"Le Maroc s'est engagé dans de grands chantiers, notamment dans les domaines de l'aviation et de l'industrie automobile, sans pour autant former les ressources humaines qualifiées dans ces deux spécialités. Cette situation exige d'identifier les compétences marocaines, de les mobiliser, d'écouter leurs besoins et de renforcer leurs capacités de réseautage", a-t-il ajouté.

Le ministre estime qu’il est illogique que le royaume ne puisse pas profiter des capacités des MRE dans différents domaines.

Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres Lahcen Daoudi a indiqué qu’il était temps de revoir la méthodologie visant à attirer les compétences marocaines à l’étranger pour qu’elles puissent contribuer au développement du pays.

Il a annoncé la volonté de son département de financer la recherche scientifique, ainsi que tout projet porté par les compétences MRE dont le dessein est de contribuer au développement du Maroc.

Pour atteindre les objectifs escomptés, il s’avère nécessaire d’adopter un plan d’action national qui implique tous les intervenants et acteurs au profit des compétences des MRE. C’est ce qu’a souligné le président du Réseau des compétences germano-marocain (DMK), Karim Zidane.

L’objectif, explique-t-il, est de conjuguer tous les efforts et les initiatives individuelles afin de renforcer la contribution de cette diaspora aux différents programmes de développement.

Dans le domaine de l’investissement, le gouvernement s’engage à baliser le terrain pour les MRE qui entendent participer à l'économie du royaume.

D’après Bouchaib Rami, président du Club des investisseurs des MRE (CME), les procédures administratives et bancaires ne constituent plus des obstacles à l’investissement. Il précise que des efforts ont été consentis par les pouvoirs publics et même par le secteur bancaire, qui n’est plus réticent à financer les projets portés par les MRE.