Retard dans le processus électoral : Quand les querelles dans l’opposition donnent raison à Bawara
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Togo
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Politique
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Dans une sortie médiatique la semaine dernière, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a tenu le gouvernement pour responsable du retard qu’elle accuse dans le processus électoral.
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En effet, l’institution reproche à l’exécutif de ne pas mettre des moyens techniques et financiers à sa disposition pour pouvoir démarrer à temps les opérations de révision des listes électorales qui ont finalement été reportées à une date ultérieure.
Mais au cours d’une rencontre avec la presse lundi, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara dégage toute responsabilité du gouvernement dans ce retard. « Le gouvernement a fait sa part en mettant à la disposition de la Céni les véhicules et les moyens financiers nécessaires », a indiqué le ministre.
Gilbert Bawara pointe du doigt l’opposition qui, au lieu d’envoyer à temps ses représentants dans l’institution chargée d’organiser ces élections, verse dans des calculs politiciens qui l’entraînent dans une querelle partisane.
Pour de nombreux observateurs, Gilbert Bawara a en partie raison . En effet, c’est la question des représentants de l’opposition à envoyer dans les CELI qui a constitué le clash entre les partis membres du CAP 2015 et les partis parlementaires.
Les partis de l’opposition ne sont visiblement pas prêts à faire une concession, afin d’envoyer des noms consensuels aux CELI. Chacun prêche pour sa chapelle, l’intérêt partisan étant très dominant.
On se rappelle très récemment l’exclusion du Nouvel Engagement Togolais (NET) de Gerry Taama de la Coalition Arc-en-ciel et du CAP 2015, un problème né des discussions sur le choix des personnes devant siéger dans les CELI.
On a appris également la mise à l’écart du Mouvement des Républicains Centristes (MRC) d’Abass Kaboua qui, quelques jours plus tard, est revenu pour parler d’une erreur. Mais les dissensions demeurent bien réelles.
Aujourd’hui, il est claire pour tous que le gouvernement veut avoir son œil dans le processus, pas pour un contrôle objectif, mais pour tenter de mettre la Céni aux pas en faveur de qui on sait. C’est pourquoi, selon nombre d’analystes, il rechigne à mettre les moyens financiers conséquents à la disposition de l’institution.
Mais l’opposition lui donne des raisons de faire croire à l’opinion que les difficultés que connaît la Céni proviennent d’elle. Une situation sur laquelle surfe Gilbert Bawara pour dédouaner le gouvernement.
I.K.
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