Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 12:07:50 AM Vendredi, 26 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Les nouvelles autorités demandent l'extradition de Blaise Compaoré

Burkina-Faso - Politique
Le Burkina Faso va demander au Maroc l'extradition du président déchu Blaise Compaoré, a annoncé jeudi le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, lors d'un entretien accordé à la presse locale.
"Si au niveau de la justice, une plainte est déposée contre le président Compaoré, je pense que nous allons demander au Maroc, bien qu'il n'y ait pas d'accord de justice [...] de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabé", a déclaré M. Zida lors d'une rencontre avec la presse nationale.
Le 30 octobre dernier, Blaise Compaoré a été forcé à démissionner par une insurrection populaire, après 27 ans de règne, alors que l'Assemblée nationale s'apprêtait pour voter une loi lui permettant de se représenter en 2015.
Réfugié d'abord en Côte d'Ivoire d'où est originaire son épouse, M. Compaoré a ensuite rejoint le Maroc, le 20 novembre.
M. Zida, a également annoncé que le dossier du président Thomas Sankara (1983-1987) sera entièrement rouvert et que justice sera rendue.
Thomas Sankara, considéré comme le père de la révolution burkinabé de 1983, a été assassiné le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'Etat qui portât Blaise Compaoré au pouvoir. Depuis lors la justice peine à élucider les circonstances exactes de sa mort.
Le président du Burkina Faso, Michel Kafando, lors de sa prise de fonction, avait rassuré devant six chefs d'Etat africains et de nombreux diplomates que des investigations seront menées pour identifier la dépouille présumée du capitaine Sankara, idole de nombreux jeunes africains.
Le président déchu Blaise Compaoré, qui a été porté à la tête du Burkina Faso en 1987, est soupçonné d'être à l'origine de la mort de son frère d'armes, Thomas Sankara, ainsi que douze de ses compagnons.
Les nouvelles autorités du pays qui ont juré aux lendemains de leurs prises de fonctions que "rien ne sera comme avant", ont entamé un travail de "nettoyage" de l'ancien régime. "Il faut déconstruire intellectuellement l'ancien régime", a lancé Cheriff Sy, le nouveau président du Conseil national de transition élu, jeudi.
Jeudi, le chef d'état-major particulier du président déchu Blaise Compaoré, considéré comme son plus fidèle compagnon d'armes, le général Gilbert Diendéré, et deux économistes siégeant à la présidence ont été démis de leurs fonctions par le nouveau président.
Les comptes bancaires de certains proches de l'ex-régime ont été gelés par le gouvernement de transition. Fin