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Basculement de la numérotation téléphonique de huit à neuf chiffres

Cameroun - Justice
En réponse à une extension croissante du nombre des abonnés au téléphone, en particulier pour ce qui concerne le téléphone mobile, les pouvoirs publics du Cameroun ont décidé de faire basculer la numération de huit à neuf chiffres vendredi à minuit, une évolution cependant accompagnée de peu d'amélioration de la qualité du réseau couvert, de l'avis d' expert.
A ce jour, le Cameroun totalise quelque 16 millions d'abonnés au téléphone fixe et mobile, contre 9 millions il y a quatre ans, sur une population estimée à plus de 22 millions d'habitants, d' après les chiffres officiels.
Trois opérateurs privés, de filiales de multinationales, se disputent le marché depuis la libéralisation du secteur décidée en 1998 aux côtés de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL, entreprise étatique pour le moment consacrée au téléphone fixe), dont principalement Orange-Cameroun et Mtn-Cameroon, récemment rejoints par Nexttel, filiale du vietnamien Viettel.
Pour Jean-Jacques Massima Landji, représentant-résident de l' Union internationale des télécommunications (UIT) pour l'Afrique centrale à Yaoundé, "les blocs de numéros disponibles ne permettaient plus de couvrir l'extension du réseau", compte tenu du dynamisme qui caractérise ce secteur de l'activité économique dans le pays.
Le basculement à neuf chiffres attendu vendredi à minuit vise ainsi à répondre à ce besoin d'absorption de "l'extension des abonnés de l'ensemble des opérateurs et leur identifier des blocs de numéros qui leur permettront d'avoir une marge de progression tout à fait acceptable pour les 15 à 20 prochaines années. Il est nécessaire parce que dans deux ans il ne devait plus y avoir de numéros", a expliqué l'expert à Xinhua.
Avec l'augmentation du marché de l'internet, cette opération, a- t-il précisé, devenait encore plus urgente. Mais une ombre subsiste au tableau : à 60%, le taux de qualité du réseau se situe bien en deçà de la norme internationale fixée à 80%.
"Ils ont fait des efforts, surtout concernant la remise à jour des équipements de numérotation. Mais la qualité du réseau s'est complètement dégradée. Pour avoir quelqu'un au téléphone, il faut appeler 15 fois. Le problème : il faut contraindre les opérateurs à respecter leur cahier des charges, pour permettre un écoulement du trafic. Il y a toujours des congestions de trafic, ça encombre les organes de numérotation", préconise M. Massima Landji.
Pour le réseau internet de l'opérateur étatique CAMTEL, le basculement à neuf chiffres a été encore plus douloureux vendredi soir, la connexion ayant été complètement inaccessible pendant plus de cinq heures.
Au plan pratique, ce changement se traduit par l'introduction du chiffre 6 devant les numéros de téléphone mobile, contre 2 pour les numéros de téléphone fixe. Quinze jours de tests ont précédé le processus. Fin