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L'Opération Barkhane resserre l'étau autour des terroristes au Sahel

Mali - Societe
Une vaste opération militaire multinationale est parvenue à neutraliser près de deux douzaines de terroristes dans la région de Kidal, au Mali, vendredi 7 novembre.
Cette dernière opération en date a été déclenchée dans le cadre de l'Opération Barkhane. Les forces militaires françaises, mauritaniennes, maliennes, burkinabées, nigériennes et tchadiennes travaillent ensemble depuis le mois de juillet pour débarrasser une région de plus de cinq millions de kilomètres carrés des terroristes qui s'y trouvent. Une opération qui mobilise plusieurs milliers d'hommes.

Cette opération au Mali, menée dans la vallée d'Ametetai et dans le massif du Tigharghar, "a permis d'affaiblir les réseaux terroristes opérant dans le nord du Mali et de desserrer l'étreinte qu'ils exercent sur la population de cette région", ont expliqué les forces françaises.

"Le bilan de cette opération montre que les jihadistes restent bien ancrés dans cette région", a déclaré Sidati Ould Cheikh, spécialiste du terrorisme. "Bien que la présence des forces de la MINUSMA [la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali] et de l'Opération Barkhane ait beaucoup réduit la marge de manœuvre des jihadistes, ces derniers continuent de résister."

Et Ould Cheikh d'ajouter : "Depuis quelques mois, on assiste à une recrudescence des actions terroristes menées par des groupes armés qui tentent de regagner du terrain. Il est donc urgent de coordonner les efforts et de rehausser la pression sur ces groupes. Les pays sahéliens qui participent à l'Opération Barkhane doivent s'impliquer davantage."

Ibou Samake, analyste malien, estime quant à lui que "cette opération française est certes un coup dur, mais les groupes jihadistes armés, chassés par Serval des grandes villes du Nord-Mali, essaient désormais de regagner du terrain depuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge".

"Ces groupes s'adaptent perpétuellement et arrivent aujourd'hui à adopter une stratégie difficile à contrer", ajoute-t-il.

"Le retard dans le déploiement des 8 200 hommes de la MINUSMA au nord de la boucle du Niger, entre Gao et Tombouctou, les arrange bien et leur permet de se mouvoir sans rencontrer d'obstacles majeurs", explique-t-il. "Par ailleurs, ils profitent de leurs bases arrières dans le sud libyen, qui échappe actuellement à tout contrôle."

Pour l'analyste nigérien Amadou Chaibou, "l'étau se resserre de plus en plus autour des groupes terroristes évoluant au Sahel. Cette opération française va faire mouche. Grâce à l'Opération Barkhane, ces groupes sont suivis de plus près."

"Ce dispositif, mis en place de concert avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, couvre plus de cinq millions de kilomètres carrés et mobilise des milliers d'hommes", ajoute-t-il.

"Actuellement, Barkhane s'emploie à étendre son emprise vers le nord du Niger et du Tchad, au plus près de la Libye, devenue le refuge idéal pour les terroristes", explique-t-il.

"Le Sahel et le Maghreb sont condamnés à coopérer pour venir à bout du terrorisme car ils forment des espaces aux destins intimement liés. Il n'est plus possible de poser la problématique du Sahel en l'isolant du flanc nord maghrébin", souligne-t-il.

"De ce fait, le Maghreb se doit d'endosser une responsabilité plus grande dans le présent et l'avenir de la région sahélienne de façon à créer un espace sécuritaire et de stabilité allant du Sahel à la Méditerranée."