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Me Agboyibo fait des liens entre la situation du Burkina Faso et celui du Togo actuel

Togo - Politique
La révolution burkinabè qui a emporté Blaise Compaoré alimente les débats surtout dans plusieurs pays africains où les présidents usent de tous les moyens pour s’éterniser au pouvoir. Beaucoup de leaders estiment que la révolte des burkinabè inspirera forcément les peuples des pays où des velléités de modification de Constitution où les tentatives pour s’éterniser au pouvoir s’annoncent.
Au Togo, bien que la modification de la Constitution ne soit plus à l’ordre du jour, le débat reste vif, car enfin de compte, il s’agit de lutter contre des Présidents qui veulent s’éterniser au pouvoir.


La dernière sortie est celle de Me Yawovi Agboyibo, ancien Premier ministre sous Faure Gnassingbé et président d’honneur du parti, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) sur les antennes de Rfi.

Selon Me Agboyibo, le départ de Blaise Compaoré du pouvoir a été salué par le monde entier. "Tout le monde entier s’est réjoui du départ du président Blaise. C’est incontestablement une bonne nouvelle pour tous les togolais", a déclaré Me Agboyibo.

A en croire l’avocat, la raison de cette réjouissance est toute simple: il faut que la République ait une raison d’être; on ne va pas vivre dans une république comme une monarchie. Ce qui s’est passé au Burkina Faso, ressemble plus à une monarchie qu’à une république.

A la question de savoir si cette mobilisation peut avoir une résonnance au Togo ? Le président d’honneur est clair : "Je crois que, nécessairement, on doit en tirer des leçons au Togo, parce que si on essaie de regarder de près les causes, elles sont là : il y a la question de la longévité au pouvoir, de la manière de gouverner, la répartition des richesses nationales etc".

Sur la limitation de mandat présidentiel, Me Agboyibo estime que c’est une nécessité de limiter le mandat partout. "C’était un des points importants des reformes à opérer. (…). Jusqu’à ce jour ce n’est pas fait. (…). Mais ce qui s’est passé au Burkina Faso peut faire réfléchir pour qu’on pense aux réformes".

"Faure Gnassingbé sait qu’il y a nécessité d’être à l’écoute de son peuple et d’être à l’écoute des évènements qui se passent partout sur le continent et ailleurs. Moi je suis de ceux qui sont convaincus que, ce qui s’est passé au Burkina Faso va changer les données au Togo avant les élections présidentielles de 2015", a indiqué Me Agboyibo.

Rappelons que du 28 au 30 0ctobre 2014, le soulèvement des populations de burkina faso contre le projet de modification de la constitution qui devrait permettre à Blaise Compaoré de s'éterniser au pouvoir après 27 ans de règne, l'a finalement contraint à la fuite puis à l'exil en Côte d'ivoire. Un soulèvement salué d'historique et courageux par le monde entier. Car partout, les peuples et des voix s'élèvent contre les présidents qui usent de toutes sortes de subterfuges pour s'éterniser au pouvoir.