Dans un foyer, Papa et Maman sont appelés à apporter leurs contributions pour sa bonne marche. C’est une sorte de complémentarité. Mais voilà, il y a certains hommes qui ne voient pas la chose sous cet angle compliquant davantage la vie à beaucoup de femmes.
Elles sont nombreuses à souffrir de cette paresse s’il faut le dire ainsi de certains hommes. En effet sous prétexte qu’il n’a plus d’emploi, des hommes togolais ne veulent plus rien faire ou entreprendre se limitant au rôle de géniteur vivant des revenus de leurs épouses.
Mme X, commerçante au grand marché de Lomé s’est mariée à un Monsieur qui du jour au lendemain, ne veut plus rien faire prétextant que son boulot ne marche plus. Homme de peu de dignité, et paresseux de son état, Monsieur s’est improvisé gestionnaire des revenus de sa femme avec à la clé, des subterfuges pour éloigner cette dernière de sa famille afin de mieux la contrôler.
Nourri et blanchi, c’est toute honte bue qu’il se pavane en ville au volant de la bagnole que Mme a mise à sa disposition et jouant au père de famille responsable et important.
Le plus ridicule, c’est quand lui aussi se plaint de toutes les charges du foyer, de la famille et souvent des amis qu’ils supportent. La réalité est que, notre gigolo non content de gruger Mme, se promène de chambre de passe en chambre de passe pour assouvir sa libido pendant que Mme est à la corvée au grand marché.
Monsieur n’est pas seul le seul dans ce cas. Au Togo de nos jours, nombreux sont ces hommes gigolos et paresseux qui trouvent pour justification, qu’il n’y a plus de travail pour se décharger de leur responsabilité d’homme au foyer pour se la couler douce au frais de leurs femmes.
"Je ne comprends plus mon mari qui depuis un certain temps ne veut rien faire sous prétexte que ses activités ne marchent pas. Tout repose sur moi: les dépenses liées à la scolarité des enfants, leur nourriture, etc", témoigne Agnès, comptable dans une institution de microfinance mère de trois enfants.
S’il est logique que dans un foyer la solidarité doit prévaloir et qu’un des partenaires doit assumer toutes les charges, le temps que celui qui a des difficultés tant financier que professionnel trouve une solution, il est de plus en plus malheureux de voir que beaucoup d’hommes togolais commencent par abuser de cette solidarité.
Le phénomène est tel qu’il ne s’agit plus d’une situation de non emploi mais nous sommes en face de véritables paresseux ou de gros gigolos dont le but est juste de profiter de leurs femmes.
Comment ces hommes perçoivent-ils leurs vies et comment se justifient-ils ?
Pour Vincent qui vit au crochet de sa femme depuis maintenant 8 ans, il ne trouve rien d’anormal à cela.
"Au début de notre relation, j’avais un boulot avant d’être compressé. Depuis, je cherche mais je ne trouve rien dans mon domaine de comptable. Et ma femme refuse que je lui parle de manoeuvrage. Elle a peur de ce que les gens vont dire, ce qui n’est pas bon pour son image. Elle préfère donc assurer toutes les charges. Pour le moment, je dis aux gens que je fais des affaires"
Pour Marc gigolo de son état, les femmes savent ce qu’il vaut et sont prêtes à payer pour.
Si une femme a de l’argent à dépenser, il faut l’aider. Pourquoi les gens ne s’offusquent pas quand c’est une femme qui est à la charge d’un homme ?
Beaucoup de femmes commencent par crier leur ras le bol mais se sentent prises au piège. Pour Aline, la peur de se retrouver seule est plus forte. Elle préfère donc assurer toutes les charges pour garder son homme.
Contrairement à ce qui est dit tous les jours, notre enquête nous révèle que dans la majorité des foyers, ou des couples, les femmes qui travaillent dépensent plus dans les charges du foyer.
Nous tirons chapeau à nos vaillantes togolaises. Pas facile d’aimée « un rienfaiteur ».
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