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La Tunisie s'apprête à ouvrir le procès des terroristes

Tunisie - Societe
La Tunisie envisage de faire comparaître en justice plusieurs centaines de suspects terroristes, dans le cadre du premier procès de ce type depuis le renversement de Zine El Abidine Ben Ali.
"Depuis la révolution, aucun terroriste n'a été jugé, mais je pense que ces premiers procès débuteront d'ici la fin du mois", a déclaré le ministre de la Justice Hafedh Ben Saleh à des journalistes la semaine dernière.

Il a souligné que le nombre d'affaires terroristes était compris entre mille et mille vingt, ajoutant que parmi les accusés se trouvent des personnes suspectées d'avoir participé à des opérations terroristes.

Durant cette seule année, les forces de sécurité ont arrêté près de mille cinq cents jihadistes, a indiqué le Premier ministre Mehdi Jomaa le 11 octobre. Environ cinq cents d'entre eux comparaîtront ce mois-ci.

Parmi ces détenus se trouvent certains des militants tunisiens revenus du front en Syrie, et qui sont aujourd'hui accusés de représenter une menace pour leur pays.

Ces accusés seront jugés en vertu de la loi antiterroriste de 2003.

Le rôle de la justice dans la lutte contre le terrorisme est devenu essentiel et primordial à la lumière des menaces grandissantes pour la vie des citoyens et pour l'Etat, selon Mehdi Makhlouf, avocat et militant au sein d'une organisation de défense des droits de l'Homme.

"La justice doit aujourd'hui frapper d'une poigne de fer pour dissuader ces terroristes si les accusations sont avérées, et ils doivent être jugés aussi rapidement que possible, en vertu des lois existantes, afin de servir d'exemples pour ceux qui pourraient être tentés de s'en prendre à la sécurité du pays", explique-t-il.

Ces mesures prises à l'encontre des terroristes en Tunisie intervient à un moment où des millions de citoyens se préparent à voter lors des premières élections législatives depuis l'adoption de la nouvelle constitution en 2014.

Le scrutin est prévu pour le 26 octobre, et l'élection présidentielle sera organisée un mois plus tard.

Jomaa a expliqué que son gouvernement avait préparé toutes les mesures nécessaires pour répondre aux éventuelles tentatives de la part des jihadistes de faire échouer les dernières étapes de la transition démocratique en Tunisie.

"Nous avons renforcé notre présence sécuritaire, notamment à la frontière avec l'Algérie, avec laquelle nous partageons quotidiennement des renseignements, ainsi que sur la frontière libyenne", a-t-il précisé.

"Des dizaines de soldats et de policiers assureront la sécurité de ces élections", a ajouté le Premier ministre.

Dans la même veine, le ministre tunisien de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou a déclaré samedi dernier que toutes les précautions avaient été prises pour répondre à toutes les situations lors de ces élections, des conditions météorologiques au transfert des urnes.

Mohamed Ali Ben Salim, agent de sécurité de 29 ans, a souligné que lui-même et ses collègues étaient fermement déterminés à lutter contre les criminels et les activistes dans toutes les régions du pays.

"Nous sommes sur le qui-vive, afin de protéger le pays et le peuple contre ces tueurs", a-t-il déclaré.