En 2012, en Afrique, les IDE en provenance des pays émergents ont dépassé ceux des pays développés. Ces investissements dynamisent fortement le développement africain : ils promeuvent la création d'emplois, l'approfondissement des compétences, la réduction de la pauvreté et l'élimination des inégalités. Par ce biais, la Chine contribue incontestablement aux progrès de l'Afrique.
Un pouvoir d'attraction des IDE en forte hausse Le Rapport d'enquête 2013 sur l'attractivité de l'Afrique résulte d'une analyse du potentiel du marché africain conduite auprès de plus de 500 dirigeants de sociétés originaires de 38 pays différents. L'étude indique qu'au cours des cinq dernières années, les IDE en Afrique ont augmenté de 12,8%. 86% des chefs d'entreprises interrogés enstiment que l'environnement commercial sur ce continent continuera de s'améliorer durant les trois prochaines années. Il s'agit de la deuxième région la plus attractive du monde, après l'Asie. L'amélioration constante de l'environnement conmmercial et l'expansion continue des échanges et des investissements ont contribué à la croissance écomonique africaine. L'enquête révèle que depuis 2000, le PIB de l'Afrique subsaharienne a plus que quadruplé. :"La croissance économique de l'Afrique est indéniable", a déclaré Ajen Sita, associé gérant de Ernst et Young, qui s'attend à ce que celle-ci s'intensifie encore dans les dix à vingt prochaines années. Toujours selon le rapport, ces cinq dernières années, les IDE, d'habitude cantonnés aux secteurs de l'énergie et des ressources, se sont étendus aux domaines des services, de l'industrie manufacturière et des infrastructures. Les services comptent pour 70% des projets d'investissements directs étrangers;73,5% des IDE sont destinés aux infrastructures et aux secteurs connexes. Ces cinq dernières années, les fonds privés de capital-investissement s'élevaient à près de 12 milliards de dollars. L'analyse signale que le retard infrastructurel de l'Afrique, l'un de ses plus grands défis, est déjà en passe d'être solutionné. En 2012, plus de 800 projets d'infrastructures étaient en cours d'exécution en Afrique subsaharienne, totalisant un montant de 700 milliards de dollars. Les BRICS, principaux investisseurs en Afrique Le rapport dévoile que depuis 2007, les IDE vers l'Afrique émis par les pays émergents ont globalement augmenté de 20,7%, tandis que ceux des pays développés affichent un taux de croissance de 8,4%. C'est ainsi qu'en 2012, les pays émergents, notamment la Chine et les Émirats arabes unis, sont devenus les principaux investisseurs en Afrique, détrônant les pays développés. Les investissements chinois sur ce continent ont crû de 28%. En 2012, les IDE en provenance des pays développés y ont connu un recul significatif : une baisse de 20%. Au cours des dix dernières années, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France se classaient sur le podium des investisseurs en Afrique. Mais l'année dernière, bien que les IDE britanniques aient augmenté de 9% sur le continent, ceux américains et français ont chuté respectivement de 22% et 39%. D'après un document publié en mars dernier par le think tank britannique Overseas Development Institute, le montant des IDE vers l'Afrique est passé de 15 milliards de dollars en 2001 à 37 milliards en 2011. En 2010, les BRICS contribuaient aux IDE en Afrique à hauteur de 25%. D'après le Rapport sur l'investissement dans le monde paru en mars dernier suite à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, l'investissement en Afrique a progressé de 5,5% en 2012, tant en termes de stocks que de flux, avec en première ligne, les BRICS. L'Afrique ne reçoit que 4% des IDE de ce groupe de pays. Toutefois, les BRICS, qui formulaient 19% des projets d'investissements à destination de l'Afrique en 2003, sont en 2012 responsables de 25% d'entre eux. Ces investissements se concentrent dans les domaines des infrastructures et des services ; seuls 26% concernent le secteur primaire. Selon le directeur du département financier de la banque Standard Chartered en Afrique, les pays émergents, et principalement la Chine, sont en train de devenir une source de financement majeure pour l'Afrique. Il est crucial de tendre ainsi à la diversification de ces sources de financement. Ces investissements insufflent de l'énergie à l'emploi et au transfert des technologies sur le continent africain.
Les investissements chinois comblent le manque de capitaux en Afrique Selon le Rapport d'enquête 2013 sur l'attractivité de l'Afrique, les IDE ont joué un rôle clé dans le soutien de l'essor économique de l'Afrique cette dernière décennie. Ils ont permis de créer au moins 15 millions de postes directs. Ainsi, la Chine a incontestablement promu en Afrique la formation professionnelle des travailleurs, la réduction de la pauvreté et la suppression des inégalités. Le même document signale qu'en cinq ans, 152 nouveaux projets d'investissements chinois en Afrique ont émergé, faisant de la Chine le 9e investisseur sur ce continent. En 2012, leur nombre a augmenté de 28% sur un an. Le directeur général de la banque Standard Chartered en Afrique, M. Layfield, a expliqué qu'au cours de la dernière décennie, le commerce et l'investissement Sud-Sud ont rapidement augmenté et que l'an dernier, le motant total des échanges sino-africains s'approchait des 200 milliards de dollars. Le directeur général de la branche africaine de la Banque commerciale et industrielle de Chine (ICBC), Liu Yagan, a fait savoir qu'ICBC a déboursé 5,5 milliards de dollars pour racheter 20% des parts sociales de la Standard Bank en Afrique du Sud en 2008. Il s'agit de l'investissement étranger le plus important jamais réalisé sur le continent. Liu Yagan a ajouté qu'actuellement, les investissements chinois en Afrique fluctuaient autour des 2 à 3 milliards de dollars par an. En 2012, leur stock a dépassé les 15 milliards de dollars. Le chercheur du think tank américain Center for Global Development, Vijaya Ramachandran, a souligné que la Chine joue un rôle important dans la lutte contre le besoin de financement africain. Le journal kényan The Standard a rapporté que les investissements chinois et le commerce sino-africain offrait à l'Afrique l'occasion historique de pouvoir se développer de manière indépendante. Dans le parc industriel Orient en Éthiopie, le responsable production d'origine africaine à la fabrique de chaussures Huajian se dit fier de travailler dans une entreprise chinoise. Son seul salaire lui permet de financer les études de ses frères et soeurs et d'alléger ainsi un fardeau qui pèse sur sa famille. En même temps, lui-même a eu l'opportunité d'approfondir ses connaissances. Professeur honoraire à la faculté de sciences politiques de l'université d'Afrique du Sud et directeur de l'Institute for Global Dialogue, Siphamandla Zondi, a rappelé que fin mars dernier, le président chinois Xi Jinping a promis que la Chine octroiera à l'Afrique un prêt de 20 milliards de dollars sur les trois prochaines années, ce qui contribuera grandement au développement de l'Afrique. Lors de sa visite, Xi Jinping avait signé plus de 40 documents de coopération concernant un certain nombre de grands projets favorables à l'économie africaine et au bien-être de la population. Il avait aussi annoncé une série de mesures pour soutenir la construction de l'Afrique, y compris le renforcement de l'aide chinoise, la coopération financière sino-africaine et la formation professionnelle. Ces actions joueront un rôle de catalyseur dans le développement de l'Afrique. Fin
|