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Les 12 confusions politiciennes populistes et inhibitrices au Togo depuis 1991.

Togo - Politique
K. Kofi FOLIKPO
Par K. Kofi FOLIKPO [1]


Introduction.

Beaucoup d'observateurs intérieurs et extérieurs avertis de la vie sociopolitique togolaise affirment de plus en plus que le Peuple Togolais est pris indubitablement en otage aussi bien par le violent régime sanglant et héréditaire de Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé que par les bruyants politiciens qui se targuent d'être de «grands opposants» à ce régime.
Ces observateurs affirment que cette prise en otage mortifère semble découler d'un deal scélérat et secret conclu cyniquement par le régime démoniaque et ses «opposants de carrière» sur le dos des pauvres Populations togolaises pour maintenir le statu quo et en faire des deux côtés un fonds de commerce juteux pendant des décennies.
C'est ainsi que la diversion politicienne visant à embrouiller les esprits faibles et à créer des confusions inhibitrices est savamment orchestrée aussi bien par le régime moribond de Faure Gnassingbé que par ses opposants politiciens de carrière, au grand dam des souffrances multiformes des Populations paupérisées des villes et campagnes.
Des débats apparemment houleux sont encore ouverts récemment à dessein sur le statut du chef de file de l'opposition, sur des sommes d'argent encaissées officiellement et en catimini auprès du jeune tyran, sur la nécessité des états généraux de tous les partis politiques se réclamant de l'opposition en vue de dégager un candidature unique lors des présidentielles annoncées pour 2015, sur la nécessité des réformes constitutionnelles et institutionnelles avant ces présidentielles et sur bien d'autres sujets futiles qui ne revêtent visiblement aucun caractère prioritaire pour les pauvres Populations laissées pour compte et flouées éternellement.
Tout porte à penser donc que cette diversion politicienne vise à entretenir savamment certaines confusions au sein des populations au fil des années dans l'unique but de maintenir sciemment le statu quo sur leur dos pour en tirer cyniquement le plus longtemps possible le maximum de profit de part et d'autre.
Le grand dilemme dans cette situation de confusions savamment entretenues réside dans le fait que l'espace public togolais est littéralement envahi par la démagogie politicienne visant à étouffer toute Réflexion citoyenne sereine, objective, non-partisane et sans émotion qui peut être susceptible d'aider les Forces Vives de la Nation à se mobiliser de nouveau à travers un Sursaut patriotique afin de tirer le TOGO de l'abîme.

Il est donc devenu nécessaire de se pencher systématiquement sur ces idées confuses pour mettre en lumière leur caractère cyniquement nuisible afin d'aider les Forces Citoyennes togolaises à surmonter ces sordides manipulations politiciennes inhibitrices et œuvrer à tirer la Patrie de la déchéance multiforme sans plus s'en remettre au messianisme démagogique des politiciens irresponsables de tous bords.



I. Aperçu non exhaustif des idées reçues confuses ayant gravement miné la Lutte héroïque du Peuple Togolais depuis 1991 pour sa Libération des forces obscures néo-coloniales.

S'il est difficile d'énumérer de manière exhaustive toutes les fausses idées sciemment distillées au sein des Populations togolaises depuis l'avènement du régime prédateur de Gnassingbé-père-et-fils dans le but de briser leur Lutte émancipatrice, il est pourtant possible aujourd'hui d'identifier clairement les principales idées manipulatrices propagées depuis 1991 par ce régime démoniaque et son opposition politicienne officielle lui servant de béquille dans l'unique but de maintenir ces Populations dans l'asservissement.
Les paragraphes qui suivent donnent un bref aperçu des douze principales idées manipulatrices qui ont gravement entravé la Lutte émancipatrice du Peuple Togolais contre les forces obscures néo-coloniales et pseudo-démocratiques depuis 1991:


1. Les Populations laborieuses du TOGO et des autres pays africains pourraient retrouver leur Dignité longtemps bafouée, leurs Droits fondamentaux longtemps aliénés ainsi que leur prospérité socio-économique longtemps confisquée si elles luttent dorénavant pour l'avènement de la ''démocratie'', comme l'ancien Président français François Mitterand l'a officiellement recommandé lors du somment franco-africain de La Baule en 1990.

2. Les valeurs socioculturelles endogènes des Populations togolaises des villes et campagnes ne véhiculent pas suffisamment l'idée de ''démocratie'' et ces Populations doivent donc s'inspirer du modèle de ''démocratie'' à l'occidentale.

3. La ''démocratie'' à l'occidentale est la condition nécessaire pour le développement économique, pour la bonne gouvernance et constitue la voie royale pour l'avènement d'un Etat de Droit.

4. La ''démocratie'' à l'occidentale enseigne que les Forces Armées et de Sécurité ne doivent pas se mêler de Politique, car elles ont leur place dans les casernes et non pas dans la vie sociopolitique du pays.

5. La ''démocratie'' en tant que ''gouvernement de Loi de la majorité'' place les groupes ethniques majoritaires en position favorable par rapport aux groupes ethniques minoritaires.

6. Le pluralisme de partis politiques et de média privés est synonyme de ''démocratie'' ou favorise le ''processus de démocratisation''.

7. L'existence du débat public contradictoire est une autre preuve suffisante de l'existence de la ''démocratie'' ou d'un ''processus de démocratisation''.

8. Le changement de régime ou d'équipe gouvernementale est synonyme de changement des mauvaises mœurs politiques.

9. Les élections ''libres'', ''démocratiques'' et ''transparentes'' sont les seules voies pour l'avènement de la ''démocratie''.

10. Tous les partis politiques se réclamant de l'opposition ''démocratique'' doivent nécessairement se rassembler pour faire des états généraux et créer une ''union sacrée'' (derrière un ''chef de parti charismatique'') afin de pouvoir évincer le régime en place.

11. L'indignation de la ''communauté internationale'' face à la violation répétée des Droits de l'Homme peut amener celle-ci à faire pression sur le régime en place afin que ce dernier ''se démocratise'' ou puisse ''quitter le pouvoir''.

12. Les gigantesques manifestations pacifiques organisées par les partis de l'opposition ''démocratique'' dans les rues de la capitale restent l'unique moyen pour faire partir le régime en raison de l'impossibilité pour ces partis politiques d'organiser une rébellion (armée ou non armée).


II. Faits et Arguments en défaveur de ces idées erronées susmentionnées ayant gravement galvaudé la Lutte émancipatrice du Peuple Togolais.


Les idées énumérées ci-dessus sont en totale contradiction avec les réalités historiques et sociopolitiques, comme les paragraphes ci-après en donnent des explications détaillées point par point:


1. En réponse à la première idée erronée: «La lutte pour la démocratie commença au Togo suite au discours de François Mitterand à La Baule en 1990.»

Contrairement à cette fausse idée largement propagée, le Peuple Togolais n'a pas attendu le discours de François Mitterand à La Baule en 1990 avant de se mobiliser discrètement ou ouvertement contre le régime tortionnaire, prédateur et néo-colonial incarné par Etienne Eyadéma Gnassingbé. Les tentatives avérées de coup d'Etat contre ce régime dès 1977 et surtout plus tard à la date du 23 Septembre 1986 ajoutées aux désertions fréquentes au sein des Forces Armées Togolaises pour tentative manquée de coup d'Etat en sont des preuves édifiantes.
Les Togolais savaient d'autre part que tous les gouvernements français (de Gauche comme de Droite) ont toujours protégé et activement soutenu le violent régime d'Eyadema Gnassingbé mis en place dès 1963 par le Général Charles de Gaulle après l'odieux assassinat de Sylvanus Olympio. Les Togolais ne pouvaient donc pas s'illusionner sur les déclarations tardives du Président français François Mitterand au sujet d'une prétendue «nécessité de démocratisation rapide» d'un régime ubuesque que les mêmes français avaient cyniquement mis en place plusieurs années plus tôt dans l'unique objectif de défendre les intérêts hégémoniques français sur le continent africain et servir vachement les intérêts économiques prédateurs français.
Beaucoup d'Intellectuels et de Cadres togolais assez clairvoyants et visionnaires avaient donc compris que la déclaration de François Mitterand en 1990 à La Baule était une fuite en avant tardive et désespérée, car l'effondrement spectaculaire et inattendu des régimes autoritaires des pays de l'Europe de l'Est (tels que l'Allemagne de l'Est et la Roumanie dès 1987/1988) allait sûrement accélérer la Lutte intrépide des Peuples Africains contre les régimes totalitaires et sanglants qui défendaient servilement les intérêts néo-coloniaux français en Afrique.


2. En réponse à la deuxième idée erronée: «Le Peuple Togolais n'est pas mûr pour la démocratie et doit se mettre à l'école de la démocratie à l'occidentale.»

La révolution entamée dès 1979 par le Capitaine d'Aviation John Jerry Rawlings au Ghana voisin suivie quelques années plus tard par celle entamée par le Capitaine Thomas Sankara et ses compagnons en Haute Volta voisine (devenue Burkina Faso sous leur impulsion) a fortement convaincu de nombreux Togolais que leurs propres Forces Patriotiques endogènes allaient évincer à terme le régime sanglant et néo-colonial d'Eyadéma Gnassingbé pour instaurer un régime incarnant réellement la Volonté Populaire des Togolais, sans s'en remettre de façon fataliste au seul bon vouloir d'une prétendue ''grande puissance'' occidentale vivant au crochet du dur labeur des Peuples Africains.
Le Barreau Togolais (Ordre des Avocats) a joué dans ce sens un rôle catalyseur particulier dès 1986/1987 sous l'influence remarquable des Avocats togolais tels que Maitre Yaovi Agboyibo, Maître Robert Ahlonko Dovi, Maitre Simeon Occansey, Maître Joseph Kokou Koffigoh et Maître Jean Yaovi Degli ...
La spontanéité et la virulence inattendue des soulèvements populaires du 5 Octobre 1990 ont amené les milieux politiques français à préparer rapidement une porte de sortie honorable à leur violent protégé Eyadéma Gnassingbé en proposant aux Togolais la tenue d'une ConférenceNationale servilement calquée sur le modèle béninois par laquelle les Occidentaux (Français et Américains en l'occurrence) ont fait remplacer habilement le Président Matthieu Kérékou par leur nègre de service Nicéphore Soglo de la Banque Mondiale et du FMI.
Des opportunistes de tous poils et des aigris de longue date ont alors cru pouvoir saisir cette occasion offerte par la Conférence Nationale, soit pour goûter aux délices des fonctions ministérielles et parlementaires, ou soit pour régler légitimement leurs comptes aux barons cyniques et corrompus du RPT.
On assista ainsi à l'émergence d'une caste de vulgaires marchands d'illusions qui ont commis l'erreur fatale de former hâtivement un régime de cohabitation explosif et mort-né avec l'autre caste des cyniques barons corrompus du RPT à l'issue de cette Conférence Nationale.
Or la Jeunesse Togolaise ne s'est pas soulevée le 5 Octobre 1990 pour réclamer une conférence nationale!
Le Peuple Togolais ne s'est battu pendant des années en clandestinité et en semi-clandestinité pour obtenir une pseudo-démocratie à l'occidentale à travers un régime transitoire moribond de cohabitation avec le violent tyran!
Les Togolaises et les Togolais réclamaient purement et simplement le départ immédiat du violent tyran Etienne Eyadéma Gnassingbé et la mise en place d'un Etat de Droit dans lequel tous les Citoyens seront égaux devant la Loi!
Eyadéma Gnassingbé qui a été surpris par la violente révolte populaire inattendue et était prêt à s'en aller aurait même demandé par téléphone au Président français (selon des sources proches de Lomé 2) qu'il était prêt à s'en aller si les français le lui signifiaient clairement au lieu de l'humilier en l'obligeant à former un régime de cohabitation avec ses opposants.
C'est dire que les milieux français avaient concocté par le truchement de la Conférence Nationale et durant la soi-disant Transition une pseudo-démocratie qui portait dès 1991 les germes de tous les écueils et de toutes les cruautés qui se sont abattus sur le Peuple Togolais jusqu'aujourd'hui.
C'est dire par ailleurs que certains opportunistes togolais avides de gain facile et de postes ronflants se sont sciemment sont prêtés à ce jeu malsain de démocratie tropicalisée au rabais, tout en flouant le Peuple Togolais auquel ils déclaraient qu'ils défendaient sa Cause patriotique pour l'avènement d'une prétendue ''démocratie''!

3. En réponse à la troisième idée erronée: «La démocratie à l'occidentale est le passage obligé pour le décollage économique, pour la bonne gouvernance et pour l'avènement d'un Etat de Droit et non l'inverse.»

La fourberie grossière typiquement française doublée d'escroquerie politique et de malhonnêteté intellectuelle orchestrées par les milieux politiques français (aussi bien de la Gauche que de la Droite) à la suite des violents événements spontanés du 5 octobre 1990 permettent d'infirmer entièrement l'idée absurde selon laquelle la démocratie à l'.occidentale ouvrirait aux Togolais la voie vers le développement économique et vers l'instauration d'un Etat de Droit.
En effet, le Peuple Togolais, très avisé et très vigilant, avait compris depuis plusieurs années auparavant et à juste titre d'ailleurs que c'est plutôt l'avènement d'un véritable Etat de Droit et le respect scrupuleux des Libertés civiques fondamentales par les Institutions de l'Etat qui peuvent ouvrir la voie vers une véritable Démocratie.
C'est ainsi que des partis politiques clandestins et semi-clandestins tels que la CDPA du Professeur Emmanuel Gu-Konou ainsi que des Mouvements politiques semi-clandestins tels que le MTD et le CTR du Franco-Togolais Isidore Latzoo ont vu le jour en exil dès 1980 tout en ayant des tentacules semi-clandestines au Togo pour hanter sérieusement les nuits de Feu Eyadema Gnassingbe.
C'est ainsi que la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) fut créée dès 1987, sur l'initiative courageuse de Maitre Yaovi Agboyibo et avec l'assentiment naïf de Feu Eyadéma Gnassingbé pour réclamer légitimement le respect des Droits civiques fondamentaux pour tous les Citoyens par les Institutions d'Etat.
La polémique politicienne née plus tard en 1993 autour du fameux slogan «Démocratie d'abord, multipartisme après!» lancé par le Professeur Léopold Gnivinvi de la CDPA 'retapée' traduisait parfaitement le dévoiement insidieux que la politique politicienne partisane a introduite entre temps dans la Lutte émancipatrice citoyenne et non-partisane engagée par la quasi-totalité des Forces Vives du Togo.


4. En réponse à la quatrième idée erronée: «les Militaires ont leur place dans les casernes et non dans la vie sociopolitique!»

S'il est vrai que le coup d'Etat sanglant du 13 janvier 1963 a profondément traumatisé de nombreux Togolais et s'il est vrai que la militarisation excessive de toute la vie sociopolitique et socio-économique du Togo dès la prise du pouvoir par Eyadéma Gnassingbé a créé beaucoup de frustrations chez la très grande majorité de Citoyens, il est totalement absurde voire dangereux de vouloir exclure de la vie sociopolitique un corps socioprofessionnel et une Institution d'Etat aussi névralgique que constituent les Forces Armées d'un pays!
Il est hautement dangereux de vouloir ignorer la place des Militaires dans la vie sociopolitique d'un pays ou de vouloir les contourner dans les efforts de redressement du pays!
Aucun pays du monde, quel que soit le degré élevé de Pacifisme dans sa Politique de Neutralité et dans sa Doctrine militaire, n'a jamais exclu les Officiers de haut rang ou des Militaires hautement patriotiques lorsqu'il s'agit d'asseoir durablement les Institutions de l'Etat! Et aucun pays sombrant dangereusement dans la tyrannie, dans le non-droit, dans l'anarchie et dans la gabegie démesurée à l'instar du Togo sous Eyadéma Gnassingbé et sous Faure Essozimna Gnassingbé, ne peut jamais être redressé sans le concours direct ou indirect des Militaires véritablement patriotiques!
Le Ghana qui était en proie à la déliquescence sociale mortifère, à la corruption endémique et à la politique politicienne désastreuse dans les années 1970 à 1980 a connu sa rédemption quand une poignée de Militaires consciencieux et patriotiques tels que le Général Akafia, le Commandant Tsikata et le Capitaine Kwasiga se sont réunis derrière le Capitaine John Jerry Rawlings afin de mettre de l'ordre dans la vie sociopolitique nationale du Ghana en toute intégrité!
Le problème spécifique avec les Forces Armées Togolaises dans la vie sociopolitique n'est pas non plus lié au fait qu'on y retrouve majoritairement une ethnie (les Kabiyè), comme de nombreux politicards démagogues togolais nous ont rabâché l'oreille pendant des années.
Le problème est plutôt lié à trois vices dangereux qui gangrènent l'ensemble de la société togolaise et la précipitent inexorablement chaque jour vers l'abîme:

 le clientélisme,
 le népotisme
 la corruption.

Les Officiers Généraux togolais qui avaient mis Faure Gnassingbé au pouvoir en février 2005, en flagrante violation des Lois et Institutions de l'Etat, croyaient naïvement se cacher derrière lui pour continuer de perpétuer leurs réseaux mafieux de clientélisme, de népotisme et de corruption!
Et celui-ci les a habilement dribblés plus tard en les mettant à l'écart pour tisser et privilégier ses propres réseaux mafieux de clientélisme, de népotisme et de corruption! L'histoire entre Faure Gnassingbé et ces Officiers Généraux irresponsables est donc celle du voleur volé!
Le Togo connaîtra sa Renaissance le jour où des Patriotes courageux, Militaires et Civils, se lèveront avec abnégation et conviction pour éradiquer systématiquement les Corrompus impénitents dans certains corps socioprofessionnels névralgiques et dans des domaines d'activités sensibles tels que le Corps de la Justice, les Forces Armées et les Forces de Sécurité, les Ressources minières et énergétiques, les Finances publiques (le Service des Impôts et des Douanes), sans considération d'appartenance ethnique ou pseudo-maçonnique! Le Ghana de J.J. Rawlings est passé par cette cure drastique pour se redresser et il n'y aura pas de miracle au Togo tant que la maison n'est pas systématiquement balayée de cette manière!


5. En réponse à la cinquième idée erronée: «la démocratie met les groupes ethniques majoritaires en position favorable.»

La question d'appartenance ethnique a constitué pendant longtemps (et constitue malheureusement encore dans certains cas) un épouvantail médiocre pour les tenants du régime héréditaire ubuesque de Faure Essozimna Gnassingbé et une minable arme de manipulation psychologique pour certains politicards démagogues togolais se réclamant d'une certaine opposition.
Feu Eyadéma Gnassingbé avait longtemps et vainement tenté d'embrigader dans le RPT la quasi-totalité des Togolais originaires des régions septentrionales et plus particulièrement les Togolais de l'ethnie Kabiyè en arguant que les revendications pour l'avènement d'un Etat de Droit et d'un régime démocratique étaient un «complot» (sic!) fomenté par les «Ahouna» (terme générique Kabiyè pour désigner tous les groupes ethniques des régions méridionales).
Il poussa même son cynisme plus loin en commanditant en 1991 des pogroms et des expulsions violentes contre plusieurs familles Kabiyè vivant depuis plusieurs générations dans les régions méridionales. Il a habilement tenté de mettre ces pogroms et expulsion sur le dos des «Ahouna» dans le but de créer une guerre civile inter-ethnique pour se repositionner comme un «rassembleur» ou pour tirer habilement son épingle du jeu.
Des opportunistes alimentaires et irresponsables pressés de s'enrichir ou de se rendre célèbre par le truchement de la Politique togolaise sont malheureusement tombés dans ce piège à con du tribalisme dès 1992 durant l'implantation des partis politiques nouvellement créés et ont commencer à s'adonner au jeu malsain de la politique politicienne partisane axée sur le noyautage des états-majors des partis politiques en suivant des critères claniques et tribaux.
Ils ont perdu de vue que les aspirations légitimes ayant guidé le combat citoyen de plusieurs Patriotes togolais pendant des années et ayant déclenché les soulèvements populaires du 5 Octobre 1990 ne se limitaient pas aux petites ambitions personnelles ou claniques et encore moins aux velléités hégémoniques de certains groupes ethniques sur les autres.
Les défections fracassantes ayant secoué ces partis politiques devenus moribonds pour la plupart suivies de l'engagement patriotique de plusieurs nouveaux Acteurs issus de tous les principaux groupes ethniques prouvent à suffisance que la très grande majorité des Citoyens togolais ne font pas l'amalgame entre groupe ethnique et revendications citoyennes ou sociopolitiques.

6. En réponse à la sixième idée erronée: «Le pluralisme de partis et de média privés est synonyme de démocratie.»

La quasi-totalité des Togolais savent que la création d'une myriade d'associations et de mouvements de «soutien» par le violent régime d'Eyadéma Gnassingbé pour se donner une fausse apparence d'assise populaire a cédé la place dès 1993 à la création d'une kyrielle de micro-partis politiques et de mouvements politiques qui se réclament tous de l' «opposition» mais qui ne sont en réalité que des partis-satellites du régime moribond créés de toutes pièces pour servir de trublions sur l'échiquier politique. Cela a conduit justement certains Acteurs politiques comme le Professeur Léopold Gnininvi à lancer le fameux slogan «Démocratie d'abord, multipartisme après!» pour souligner que la multitude de partis politiques ne signifie pas forcément l'existence réelle d'une démocratie.
Le même phénomène se fait remarquer également dans le paysage médiatique à travers le foisonnement chaotique de journaux privés de mauvaise qualité stipendiés par le régime moribond de Faure Gnassingbé à côté de sérieux journaux privés engagés, dans l'unique but de donner la fausse impression d'une liberté totale de la presse considérée à tort comme «gage de la démocratie».
Beaucoup de Togolais ont heureusement compris depuis longtemps ces supercheries et l'actuel enlisement déconcertant des partis populistes auto-proclamés «dominants» ou «traditionnels» dans des querelles politiciennes fratricides et stupides à côté des réelles préoccupations brûlantes des Masses laborieuses saignées à blanc et végétant dans une misère révoltante permet de dire que le pluralisme de partis politiques dans le brouhaha politicien togolais constitue même un frein et un handicap pour l'avènement d'un Etat de Droit susceptible d'ouvrir la voie à une véritable Démocratie prenant en compte les réalités du terroir.


7. En réponse à la septième idée erronée: «Le débat public contradictoire comme preuve de la pratique de la démocratie.»

Les régimes totalitaires maîtrisent parfaitement la mise en scène démagogique de débat public contradictoire en vue de donner l'impression d'une ouverture politique. Le régime démoniaque de Gnassingbé-père en a donné la preuve évidente dès 1992 en faisant organiser des émissions-débats télévisées autour des thèmes très vagues, tout en sachant que l'opinion des participants et des auditeurs n'influencera en rien les positions et orientations politiques retenues par le régime en place.
Le double objectif poursuivi est de faire d'une part la diversion au sein de l'opinion publique nationale, et d'autre part de détourner l'attention des Citoyens des vrais enjeux brûlants et des actions néfastes menées par le régime.
Faure Essozimna Gnassingbé et son régime actuel ont hérité de ces pratiques qu'ils tentent en vain d'appliquer aujourd'hui, et plus particulièrement au sein de la Diaspora Togolaise en multipliant des rencontres d'échanges avec les Togolais de la Diaspora sans pour autant pouvoir convaincre de la pertinence et de l'utilité de ces joutes oratoires souvent digressives et cacophoniques.
La dernière en date d'une telle simulation grotesque de débat superflu est la prétendue «Assise Nationale de la Diaspora» qui a été organisée à Montreuil en Mars 2014 par le sieur Gbekobou et s'est révélée comme étant une vulgaire formalité prescrite au régime moribond par le PNUD afin qu'il puisse bénéficier de certaines subventions onusiennes.

8. En réponse à la huitième idée erronée: «Le changement d'équipe gouvernementale ou l'alternance de régime ouvre la voie à la démocratie».

S'îl est absolument vrai et nécessaire que le régime démoniaque et prédateur de Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé doit dégager le plancher le plus vite possible dans son propre intérêt, il est hautement dangereux pour les Togolais de croire naïvement que le remplacement rapide de leur persécuteur diabolique par une horde de marchands d'illusion bruyants, chaotiques, corrompus, gloutons, véreux et irresponsables leur apportera instantanément «Dame Démocratie» sur un plateau d'or!
Le départ nécessaire du violent régime décadent du jeune tyran pourrait atténuer certes les rancœurs accumulées pendant plus de 50 ans au sein des Populations togolaises et pourrait même lui faire accorder une circonstance atténuante auprès de nombreux Togolais.
Cela pourrait même constituer une sortie honorable pour les caciques de ce régime impopulaire tant décrié et provoquer dans leur psyché un puissant effet cathartique.
Mais rien n'indique que tous les aboyeurs démagogues qui se réclament tous d'une certaine «opposition démocratique» incarnent sincèrement et véritablement les idéaux de Liberté citoyenne, de Justice sociale, de Solidarité sociale, de Respect des Lois et Institutions légitimes qui constituent le vrai Fondement incontournable de l'Etat de Droit pour lequel les Togolais se battent depuis des décennies en vue de faire advenir un véritable régime démocratique.
En cas de vacuité subite du Pouvoir d'Etat aujourd'hui au TOGO, tout porte à penser que les Togolais risquent malheureusement de se retrouver avec le Changement dans la Continuité, soit sous la forme du «Syndrome Faure Gnassingbé» (Changement brutal et illégal d'Equipe gouvernementale sans Changement réel de Régime) ou soit sous la forme du «Syndrome tunisien» (Changement de Régime politique sans Changement des Mœurs politiques).
Les Togolais ne doivent donc pas oublier ce vieux Proverbe Eʋe enseignant qu'on trouve toujours de jeunes pousses de palmier à l'ombre d'un vieux palmier («Detí xóxó gɔme yé devíwó mie na ɖó»).

9. En réponse à la neuvième idée erronée: «Les élections ''démocratiques'', ''libres'' et ''transparentes'' sont les seules voies pour l'avènement de la démocratie. »

Une autre sordide escroquerie politique cyniquement pratiquée par les parrains occidentaux des violents régimes sanglants qu'ils ont mis en place dans leurs propres intérêts et protègent de façon sournoise en Afrique néo-coloniale consiste à prôner aux adeptes de la démocratie à l'occidentale des élections ''démocratiques'', ''libres'' et ''transparentes'' comme l'unique ''solution-miracle'' aux graves problèmes sociopolitiques et socio-économiques, tout en omettant sciemment d'exhorter ces violents régimes et leurs partis d'opposition de façade à créer préalablement les deux conditions incontournables et sine qua non pour un scrutin véritablement démocratique, libre et transparent:

 le Taux de participation élevé du corps électoral mobilisé pour un scrutin.
 la Fiabilité des Données démographiques nécessaires pour la confection d'un Fichier électoral fiable;

L'absurdité même de la démocratie à l'occidentale réside dans l'épineux Paradoxe lié à la non-corrélation entre le Taux de participation à un scrutin et le Résultat définitif du scrutin: comment peut-on admettre par exemple qu'une personne élue par la Moitié du Tiers d'une Population de votants (voir le graphique ci-après) puisse être considérée comme étant le «Représentant légitime» de l'ensemble de tous les votants? En d'autres termes, comment une personne élue par un très petit nombre d'électeurs par rapport à l'ensemble de tous les électeurs potentiels puisse être considérée comme étant le «Représentant légitime» de tous ces électeurs potentiels, y inclus la très grande majorité d'électeurs qui se sont (volontairement ou involontairement) abstenus de voter pour diverses raisons et de tous les électeurs potentiels qui ont été empêchés de voter?




C'est donc en raison de ce Paradoxe inextricable connu depuis la nuit des temps par les différentes cultures et civilisations que les Peuples Africains ont toujours bâti de façon originale et solide leur Démocratie Ancestrale sur la combinaison de Trois Modes de Vote:

 Le Vote par Approbation (ou Assentiment) à la Base;
 Le Vote par Procuration de la Base vers le Somment.
 Le Vote uninominal à un Tour au Sommet.

Le deuxième aspect de l'escroquerie politique derrière le slogan démagogique d'«élection démocratique, libre et transparente» est lié à la confection fiable d'un Fichier électoral dans un pays chaotique comme le TOGO où les bureaux d'état civil ont toutes les peines de ce monde pour enregistrer régulièrement les naissances et les décès et où le recensement général de la Population se fait occasionnellement et dans une cacophonie infernale.
Les défunts, les mineurs et les étrangers stipendiés se retrouvent facilement sur le Fichier électoral dans ces conditions délétères et le nombre réel de votants potentiels peut alors être le triple de la Population effective du pays …
Si l'on ajoute à tout cela le fait qu'aucun régime de terreur n'organise volontairement en Afrique une élection pour la perdre et que les pratiques sordides de votes multiples et de bourrages d'urnes ne peuvent ne pas être au rendez-vous, on comprend aisément que les soi-disant partis politiques d'opposition qui acceptent toujours de participer aux élections dans ces conditions au TOGO cautionnent volontairement une mascarade électorale secrètement arrangée au préalable avec le régime sanglant de Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes ou moyennant des postes de ministre, d'ambassadeur, de directeur de société d'Etat ou de membre du conseil d'administration d'une société d'Etat.

10. En réponse à la dixième idée erronée: «Les Etats généraux de l'opposition et l'union sacrée de l'opposition comme condition de victoire électorale sur le régime en place.»

Un prétendu «Appel des patriotes» a récemment relancé la vieille polémique politicienne autour de la nécessité d'une plate-forme unitaire de l'ensemble des partis politiques se réclamant de l'«opposition démocratique» en vue de dégager un «candidat unique de l'opposition» capable de l'emporter sur Faure Gnassingbé aux prochaines présidentielles en 2015.
La première aberration évidente dans cette démarche est de vouloir réunir l'ensemble des partis politique se réclamant de l'«opposition» pour définir publiquement des stratégies électorales, au vu et au su du régime qu'on prétend combattre!
La deuxième aberration évidente est de rêver de façon puérile pouvoir gagner une élection organisée, pilotée et chapeautée par le régime qu'on prétend combattre, tout en sachant que celui-ci n'organise pas un tel scrutin pour le perdre!
La troisième aberration évidente est le refus délibéré ou l'incapacité involontaire des tenants de cette thèse à tirer les bonnes leçons des consultations électorales sanglantes d'avril 2005 au cours desquelles l'ensemble des partis politiques se réclamant de l'«opposition démocratique» se sont fait violence pour s'aligner derrière la candidature unique de Feu Bob-Akitani, sans avoir pu pourtant empêcher le régime d'imposer violemment Faure Essozimna Gnassingbé par le biais d'effroyables massacres génocidaires au vu et au su de la prétendue «communauté internationale»!
L'absurdité mortifère dans cette démarche naïve est que ses tenants font croire dangereusement aux Populations togolaises et à l'opinion publique internationale que le TOGO connaît déjà un régime pleinement démocratique fonctionnant parfaitement dans un Etat de Droit dans lequel les Libertés citoyennes et la Sécurité seraient garanties et respectées pour tous!
On peut donc aisément se rendre à l'évidence de la nature contre-productive d'une telle vision naïve et suicidaire.

11. En réponse à la onzième idée erronée: «Le recours à la ''communauté internationale'' pour faire partir Faure Gnassingbé en raison des violations ''massives'' des Droits de l'Homme, ou au moins le faire plier.»

L'appel répété des bruyants «opposants de carrière» des partis politiques togolais dits «principaux» à la fameuse «communauté internationale» dans le drame togolais depuis 1991/1992 relève soit de la naïveté puérile doublée d'ignorance, soit du cynisme abject doublé de populisme indécent, ou soit encore de la combinaison de tout cela à la fois.
En effet, il n'existe nulle part au monde une entité supra-nationale dénommée «communauté internationale»!
La définition de celle-ci est très vague, très imprécise, très variable, et peut recouvrir selon les cas l'une des acceptions suivantes:

 Les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU (USA, Russie, France, Chine, Grande Bretagne);
 Les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU élargi à certains Organes et Institutions de l'ONU (Secrétariat Général de l'ONU, HCR, HCDH, PNUD, PAM, OMC, OMS, etc.), à certaines Organisations régionales, continentales et transcontinentales (UE, OSCE, OTAN, OIF, Commonwealth, UA, SADC,CEDEAO, CEMAC, Ligue Arabe, etc.) ainsi qu'à certaines ONG (CICR, ACAT, Human Rights Watch, Secours catholique, Brot für Welt, etc.);
 l'Assemblée générale de l'ONU regroupant tous les Etats membres de l'ONU;
 Les soi-disant «grandes puissances occidentales» (USA, France, Grande Bretagne, etc.) et leurs alliés traditionnels (Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Canada, Australie, Nouvelle Zélande, Suisse, Norvège, etc.)

C'est clair donc que les contours pris par cette fameuse «communauté internationale» suivent prioritairement les intérêts vitaux des uns et des autres qui sont discrètement gouvernés par des logiques diplomatiques propres à chaque membre de cette «communauté internationale».
Les quatre moyens d'action principaux et officiels de cette «communauté internationale» à géométrie variable sont:

(1) la guerre psychologique (les pressions diplomatiques et les menaces de rupture de relations diplomatiques);
(2) la guerre médiatique (la mobilisation des grands média mainstream pour le lynchage médiatique et la diabolisation d'un régime mis au ban de cette «communauté internationale» à tort ou à raison);
(3) la guerre économique (les embargos, le gel des avoirs du pays concerné dans les banques étrangères ainsi que le boycott des produits d'exportation et d'importation de ce pays);
(4) la guerre militaire proprement dite (l'instrumentalisation cynique du Conseil de Sécurité de l'ONU pour l'approbation d'une invasion militaire par procuration sous le drapeau de l'OTAN comme ce fut le cas en Libye ou pour la mise sous tutelle politique et militaire du pays visé sous le drapeau des Casques Bleus comme ce fut le cas en Côte d'Ivoire).
Le grave tort causé par les aboyeurs démagogues togolais d'une certaine «opposition démocratique» est d'avoir cru ou d'avoir fait croire aux Populations togolaises pendant longtemps que cette fameuse «communauté internationale» est une entité supra-nationale réellement existante qui fonctionnerait de façon quasi-instantanée selon des Valeurs exclusivement «humanitaires» et «philanthropiques», et qu'il suffit d'être dans les bonnes grâces des ambassades occidentales accréditées au TOGO pour avoir cette fameuse «communauté internationale» à ses propres côtés!
Et pourtant l'ancien Président français Général Charles de Gaulle avait bel et bien déclaré de façon réaliste la phrase suivante à l'adresse des Nègres néo-coloniaux de son vivant:

«Les Etats n'ont pas d'amis. Ils n'ont que des intérêts!»
Un Régime mafieux, violent, sanglant et totalitaire à l'instar de celui de Faure Essozimna Gnassingbé qui sert aveuglément les intérêts vitaux des membres influents de cette «communauté internationale» à géométrie variable et qui sait graisser vachement la patte aux diplomates peu scrupuleux et aux fonctionnaires onusiens véreux à travers une corruption endémique, contagieuse et criarde, a beaucoup de chance de bénéficier de la complaisance hypocrite des membres de cette «communauté internationale». Ils ne sont pas fous pour scier bêtement la branche sur laquelle ils sont assis! Voilà l'amère réalité que les bruyants «opposants de carrière» togolais savent déjà ou qu'ils ont du mal à voir de face!
Les membres de cette «communauté internationale» mettront ouvertement le Régime sanglant de Faure Essozimna Gnassingbé au ban des accusés le jour où ce dernier sera sérieusement mis en difficulté par les Forces Citoyennes Togolaises dans sa besogne mortifère de ne servir que les intérêts de cette «communauté internationale» au grand détriment des besoins vitaux des Populations laborieuses togolaises saignées à blanc.
Les membres de cette «communauté internationale» mettront ouvertement le Régime sanglant de Faure Essozimna Gnassingbé au ban des accusés le jour où une nouvelle Elite togolaise responsable, clairvoyante et visionnaire pourra prendre à bras le corps les intérêts vitaux et prioritaires du Peuple Togolais tout en mettant en confiance les membres de cette «communauté internationale» sur la sauvegarde décente de leurs intérêts vitaux.
Il appartient donc aux Togolais de comprendre que leurs intérêts prioritaires et vitaux résident actuellement dans la Fin du Régime de Terreur, de Prédation et de Non-Droit de Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé et la mise en place d'un véritable Etat de Droit dans lequel les intérêts économiques et géopolitiques des pays partenaires de la «communauté internationale» seront protégés par la Force de la Loi au même titre que les Droits civiques fondamentaux des Citoyens togolais.
Il leur appartient de comprendre que la défense de ces intérêts vitaux ne peut jamais se faire à travers la démagogie politicienne ambiante des soi-disant «partis d'opposition dominants» qui ont littéralement pollué le Débat public citoyen depuis plus de 20 ans.

12. En réponse à la douzième idée erronée: «Les manifestations de rue comme ultime moyen pour faire partir le régime de Faure Gnassingbé en raison de l'impossibilité de déclencher une rébellion armée ou non-armée »

S'il est vrai que c'est la Rue qui a sérieusement ébranlé le violent Régime d'Eyadéma Gnassingbé pour la première fois à la date du 5 Octobre 1990, il est important de faire remarquer qu'il ne s'agissait pas de manifestations de rue officiellement coordonnées par des organisations politiques ou citoyennes. Des mouvements citoyens clandestins et semi-clandestins avaient décidé de saisir l'opportunité offerte par un procès politique inique, cynique et injuste pour descendre dans la rue de façon spontanée et inciter les Forces Vives de la Nation à exprimer leur rage envers un Régime qui les a martyrisés pendant des années.
Mais les manifestations de rue organisées plus tard de façon intempestive et dans une atmosphère bon enfant sous la houlette des regroupements de partis politiques et d'associations officiellement déclarés ont totalement dénaturé le caractère insurrectionnel et revendicatif des manifestions de rue.
Les manifestations de Rue ont été transformées malheureusement en un lieu de «défouloir» malsain et de «spectacle»!
La Rue peut rester la seule voie pour faire partir le régime démoniaque de Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé à condition que ce soit la Rue occupée par les Citoyens Togolais foncièrement patriotes qui n'affichent pas la couleur de tel ou tel parti politique .

III. Perspectives pour la Remobilisation patriotique des Forces citoyennes émancipatrices.

Le grand défi pour les Togolaises et les Togolais qui aiment encore sincèrement leur Patrie ne se trouve nullement dans des considérations idéologiques surréalistes propres aux partis politiques démagogiques et alimentaires qui se livrent inutilement la guerre dans l'espoir de conquérir une certaine notoriété au sein de l'électorat togolais.
Ce défi ne réside pas non plus dans la nécessité de s'aligner aveuglément derrière un chef de parti politique en vue d'affronter le régime moribond de Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé dans des joutes électorales simulées et avec des résultats connus d'avance.
Aucun parti politique togolais, aucun regroupement de partis politiques togolais, aucun ''opposant charismatique'' vieux ou jeune ne peut évincer à lui seul le Régime sanglant et mafieux de Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé en se prêtant au jeu politicien très malsain de simulacre d'élections organisées, chapeautées et pilotées de main maître par ce même Régime et ses alliés extérieurs!
Le grand défi pour les Togolaises et les Togolais consiste plutôt à dépasser les polémiques politiciennes stériles des partis politiques pour replacer la Lutte émancipatrice dans un cadre purement citoyen.
Les quatre obstacles majeurs que le violent régime pourrait tenter de créer sciemment en vue d'entraver la nouvelle mobilisation des Populations des villes et campagnes pour une telle Lutte citoyenne sont les suivants:

(1) la tentative d'achat de conscience envers ceux qui prendront l'initiative d'appeler publiquement les Populations des villes et campagnes à se mobiliser contre l'oppression, la paupérisation et le déni de droit pratiqués par le régime ubuesque depuis 50 ans;
(2) la tentative d'organiser des contre-manifestations soudoyées pour apporter un faux soutien au violent régime et décrédibiliser ainsi les revendications légitimes des Populations saignés à blanc;
(3) la tentative d'endommager intentionnellement des biens publics et privés afin d'accuser fallacieusement les manifestants pacifiques et casser ainsi la mobilisation populaire;
(4) la tentative d'intimider violemment les Populations à travers la terreur inouïe et généralisée comme ce régime sait si bien le faire depuis des décennies et en complicité avec ses soutiens extérieurs.

Mais tous ces pièges peuvent être déjoués si la mobilisation est massive et spontanée sur toute l'étendue du territoire, si les Corps habillés prennent fait et cause pour le Peuple meurtri et si les Togolais de l'extérieur apportent activement leur appui à une telle mobilisation populaire, soit à travers des réseaux discrets de soutien stratégique et financier, soit à travers une répercussion médiatique intense d'une insurrection populaire à l'échelle internationale, ou soit encore à travers la combinaison de tous ces moyens.
L'initiative vaut nécessairement la peine et les Togolais doivent toujours garder à l'esprit qu'aucun Peuple ne s'affranchit de la tyrannie, de l'oppression et de la paupérisation sans s'imposer des sacrifices individuels et collectifs à un moment donné de son histoire.




Conclusion.

La politique politicienne des partis politiques togolais se réclamant de l' «opposition» et visant l'unique objectif d'accéder au pouvoir juste pour assouvir leur soif morbide de pouvoir a trop nui aux efforts multiformes des Forces citoyennes togolaises. Les cas les plus récents sont le non-engagement systématique de ces «opposants de carrière» aux côtés des centrales syndicales togolaises durant les récentes revendications socioprofessionnelles de ces dernières et leur indifférence révoltante face aux revendications légitimes des étudiants à Lomé et à Kara.
Nos «opposants de carrière» ont plutôt préféré s'adonner à des spectacles populistes au sujet du «statut du chef de file de l'opposition» et au sujet de «la nécessité des réformes institutionnelles et constitutionnelles» qu'ils savent très bien que le régime de Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé ne fera jamais de gré ou de force, au risque de scier bêtement la branche sur laquelle il est assis!
De telles gesticulations populistes de nos politiciens opposants semblent être un plan commun de diversion savamment conçu ensemble avec le régime, dans l'unique but de détourner cyniquement l'attention des pauvres Populations des vrais problèmes brûlants de misère endémique, de détournement des fonds publics à grande échelle et de dilapidation éhontée des immenses ressources nationales au grand détriment de celles-ci.
Il est donc devenu nécessaire que les Forces citoyennes telles que les organisations syndicales et socioprofessionnelles, les organisations religieuses et confessionnelles, les organisations estudiantines et scolaires, les organisations de défense des Droits humains et des Droits des consommateurs prennent leur Responsabilité citoyenne pour mobiliser de nouveau les Populations togolaises et obliger le régime prédateur à dégager le plancher sans plus tarder.



[1] Contacts:

K. Kofi FOLIKPO
PYRAMID OF YEƲE
CH-5400 Baden (SUISSE)
Web: http://www.pyramid-of-yewe.org
E-Mail: [email protected]


Lenzburg (SUISSE), le 12 Mai 2014.