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ABASS KABOUA ou le chien qui mord son maître.

Togo - Opinions
Germain AMOUZOU
Dans sa mise au point du 24 décembre dernier, Agbéyomé Kodjo révélait à l’opinion que l’ANC de Jean Pierre Fabre et l’ADDI d’Aimé GOGUE s’étaient farouchement opposées à l’entrée du MRC au sein du CST (Collectif Sauvons le Togo). Et que c’est grâce à ses ardents efforts et ceux de la JDHO que Abass KABOUA a été accepté au sein de ce Collectif. Cette mise au point, rappelons-le, est intervenue à un moment où Agbéyomé Kodjo fait l’objet de toutes sortes de diffamations dues à des incompréhensions survenues au sein de l’opposition. Nous savons que Abass KABOUA au contraire d’Agbéyomé Kodjo, est une personne avec un lourd passif d’ancien activiste du RPT. Ses sorties sur les médias jusqu’à un passé récent démontrent que l’homme n’a rien comme conviction politique et qu’il est aussi brouillon dans ses positions que dans ses prises de parole. Ainsi pour une lutte assez sérieuse et responsable, aucune structure quels que soient ses objectifs, ne saurait se permettre de s’ouvrir à une personne d’un tel poil surtout que dès la création du CST, le régime RPT a tenté par plusieurs manœuvres de le déstabiliser. L’ANC et l’ADDI avaient donc à l’époque de légitimes raisons de se méfier d’un tel type. Mais Agbéyomé qui a été un grand homme d’Etat, fin politicien et ancien artisan du régime en place, savait que l’entrée d’Abass Kaboua au CST présenterait un atout indispensable au combat des forces démocratiques de l’opposition. C’est ainsi qu’il s’est porté garant pour l’entrée du MRC au sein du CST. Ce ne fut pas une mince affaire ; il a fallu avoir le soutien de certaines composantes du CST telle que la JDHO dont la représentante, Fabbi Kouassi, journaliste de son état, savait l’apport incommensurable d’Abass KABOUA, une gueule forte, prête à cracher du feu partout où besoin est. Chemin faisant, ceux qui se sont énergiquement opposés à l’adhésion du MRC au CST ont compris qu’il y avait un intérêt à tirer de la présence d’Abass Kaboua dans toutes les activités du mouvement. C’est ainsi que Abass a été travaillé par ces gens et souvent utilisé comme le casse-pieds des autres leaders du mouvement à l’instar d’Agbéyomé qui subit depuis près d’un an les diatribes tant publiques que privées de la part d’Abass Kaboua. Lorsqu’il s’est retrouvé en prison pour des raisons qui ne sont plus à rappeler, Abass KABOUA a toujours continué à faire l’objet de manipulation de la part des autres collègues qui lui ont fait dire que c’est le Président d’Obuts qui était à la source de ces malheurs. Si cela s’est toujours passé en sourdine au sein du collectif, apparemment les détracteurs de l’Ancien Premier ministre ont décidé de passer à la vitesse supérieure en donnant la parole à Abass Kaboua lors du meeting du CST le samedi passé où il ne s’est pas fait prier pour poignarder son ancien allié et ceci, de la façon la plus cruelle qui puisse exister. Si pour les badauds et simples militants les propos d’Abass Kaboua le samedi pouvaient donner droit à quelques applaudissements, ailleurs, ces propos étaient mal accueillis surtout qu’ils surviennent à un moment crucial pour l’opposition togolaise qui a plus besoin de leaders unis que de revanchards. Mais étant donné que certaines personnes n’ont plus visiblement envie de sentir le Président National d’Obuts, c’est avec sourire et satisfaction qu’ils ont considéré les propos d’Abass Kaboua. Depuis les élections législatives passées, on a eu vent des complots les plus ubuesques contre le Président national d’Obuts, des manœuvres de déstabilisation dont des signaux ont été détectés entre les lignes d’une certaine presse, qui se s’est aujourd’hui spécialisée dans la diffamation. Le Journal Liberté de Zeus Aziadouvo, n’avait-il pas écrit qu’il fallait exclure Agbéyomé du CST ? Que n’a-t-on pas entendu lorsque le CST a commis des impairs avec le rapport sur les incendies ? Les dernières gesticulations d’Abass KABOUA se situent clairement dans cette logique d’exclusion et de destruction d’ OBUTS que certaines personnes se sont assignées comme objectif prioritaire, au détriment des enjeux cruciaux qui nous attendent dans moins de 15 mois. Abass Kaboua, le chien qu’on a élevé, est malheureusement le plus grand perdant parce qu’il ignore le sort qui lui est réservé dès lors qu’il aura fini de mordre son maître.

Germain AMOUZOU