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Astuces pour managers incompris

Togo - CHRONIQUE - Finances et Economie
GANDONOU S. Marcellin
Le point commun des managers aujourd’hui c’est que la plupart d’entre eux sont incompris par leurs collaborateurs à l’image des chefs d’entreprises qui ne sont pas compris des employés. La dernière fois je déjeunais avec un cadre d’entreprise. Il se plaignait du fait que ses collaborateurs ne le comprennent pas. Il se demandait si il était un martien ? Après les réunions au sein de sa direction de bonnes décisions sont prises mais personne ne les mets en pratique. C’est très simple il y a un ensemble de choses précises que le manager doit faire et dès qu’il les rate il ne peut qu’être incompris.

1. PARLER LE MEME LANGAGE QUE VOS COLLABORATEURS
La plupart du temps les managers ne parle pas le même langage que leurs collaborateurs. Le manager pense les choses, définit à son niveau l’orientation de son département, de sa direction, de son entreprise et tout fièrement vient exposer cela comme un savant à son équipe en jouant l’intelligent et agitant son MBA. Très souvent la politique et la stratégie de l’entreprise sont faites dans un bureau capitonné et sont imposées presque après aux collaborateurs. Fait étonnant le dirigeant est surpris que les gens ne comprennent ou ne mettent pas en pratique. Si vous avez une vision d’entreprise elle doit être partagé par tous jusqu’au chauffeur et à l’agent de sécurité. Imaginez que vous êtes une banque et votre nouvelle politique c’est de mettre le client au centre de vos actions. La première personne que voit un client lorsqu’il vient à la banque c’est bien entendu l’agent de sécurité, imaginer que celui-ci le traite mal sur le parking, et une fois dans l’agence la caissière le sert avec la mine renfrognée ; pensez vous que la mission de l’entreprise sera atteinte ? Très souvent les entrepreneurs sont incompris parce que c’est eux seuls qui savent ce qu’ils veulent faire de leur entreprise et ce pourquoi ils l’ont créée. Il ne peut pas avoir de la compréhension puisque les deux parties ne parlent pas le même langage.

2. UTILISER LA METHODE DU TAILLEUR
Une des choses à faire également c’est de passer la main et préparer les gens à vous remplacer valablement, mais attention il y a une méthode et une démarche à suivre. C’est ce que le tailleur, le bijoutier, le menuiser… fait et cela se passe en cinq étapes.
• Première étape : lorsqu’un apprenti rentre dans un atelier d’apprentissage, il croise les bras et observe le major de l’atelier ou le patron faire et découper. Mais la plupart du temps dans nos entreprises nous jetons les gens en pâture et on s’étonne après qu’ils ne soient pas à la hauteur.
• Deuxième étape : le patron fait, l’apprenti voit et pose des questions sans rien toucher. Si vous avez un collaborateur à qui vous voulez déléguer, amener le avec vous sur le terrain pour qu’il voit comment cela se passe. Souvent lorsque je veux initier un collaborateur au coaching, au début d’un nouveau programme je demande l’autorisation du coaché et mon collaborateur assiste à la séance en tant qu’observateur sans intervenir. On débriefe après et il pose des questions.
• Troisième étape : le manager passe la main, mais il est présent juste derrière et apporte les corrections en temps réel comme le fait le manager minute dans le livre « MANAGER MINUTE » de KEN BLANCHARD pour que le collaborateur ne s’empêtre pas dans ses erreurs
• Quatrième étape : vous n’êtes plus obligé de rester constamment derrière le collaborateur, il fait et vous rend compte après et vous vérifier avec lui. Ici les recadrages ne concerne plus les détails mais le coté artistique du travail. Ici le collaborateur ou l’apprenti commence par imprimée sa marque au travail. De telles sortes que lorsqu’on voit un travail on sait en même temps qui l’a fait
• Cinquième étape : vous libérez le collaborateur, il devient son propre coach. De la même manière que le tailleur donne la libération à son apprenti lorsque son temps d’apprentissage arrive à expiration.

3. NE REPRENEZ PAS LEURS TRAVAUX
La grande erreur que nous commettons en tant que manager ou chef d’entreprise c’est que lorsque nous confions un travail à un collaborateur et que le travail n’est pas bien fait ou n’est pas fait dans les temps nous reprenons le travail. Sous prétexte que nous voulons aller vite ou si nous voulons que le travail soit bien fait il doit être fait par nous même. Tout d’abord la méthode du tailleur n’a pas bien été suivi, ensuite il y a un doublon dans l’entreprise quelqu’un ne fait pas son travail parce que deux personnes ne peuvent entrain de faire la même chose dans l’entreprise.

4. NE JOUEZ PAS AU CHEF
Le piège dans lequel il ne faut pas tomber est de voir ces collaborateurs de haut. Les managers aiment souvent qu’on les appelle par leurs titres : directeur, patron, chef, DG…en principe cela ne pose aucun problème sauf que ça constitue un barrage virtuel entre vous sans que vous ne le sachiez. Parce que très peu de collaborateurs peuvent vraiment s’ouvrir à un Directeur Général. Si vous ne vous sentez pas menacé, permettez à vos gars de vous appelez par votre petit nom, vous brisez ainsi toutes éventuelles barrières. La bonne nouvelle c’est que même dans ce cas vous n’avez pas besoin de rappellerez votre position aux gens, eux même ils l’ont constamment en tête. Alors brisez les règles et les barrières ; identifiez-vous à vos collaborateurs et allez à l’excellence.

RENDEZ AU SOMMET DE L’EXCELLENCE !



GANDONOU S. Marcellin
Coach, Formateur, Directeur H&C TOGO
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