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Election législative 2007 : Faure Gnassingbé baigne dans un flou inouï

AGNI L’ABEILLE Numéro 99 du 12 septembre 2006
 L’accord politique global qui devrait déboucher sur les élections législatives a été signé depuis le 20 août 2006 entre les protagonistes de la vie politique du Togo.
Malheureusement les choses ont changé de tournure telle que le commun des mortels togolais le pensait.
Faure Gnassingbé au lieu de mettre le train sur les rails, en un temps soi peu pour qu’il puisse arriver dans les meilleures conditions à la gare, préfère plutôt baigner dans un flou total en préférant jouer au bluff c’est-à-dire aller " danser " sur la conscience imperméable de Louis Michel et ses amis de l’Union Européenne négociant ainsi la reprise de la coopération coupée depuis 1993.

Au lendemain de sa visite en Belgique Faure a rendu visite à l’ami personnel de son feu père, Jacques Chirac où il avait fait une déclaration confuse " Moi, en tout cas je m’investirai particulièrement dans l’application de l’accord. Nous estimons que le processus électoral peut prendre 10 mois à peu près donc si nous pouvons organiser les élections en mois de juin 2007 ce serait une bonne chose. L’entretien est très agréable. C’est le même message, faire le point de la situation après la signature de l’accord politique global et constater les progrès qui ont été réalisés. Sur ce point, le Président Chirac a exprimé sa satisfaction pour la réussite du dialogue et m’a encouragé à poursuivre les réformes ce que je m’engage déjà à faire ". En ce qui concerne les problèmes d’impunité, le fils du père, comme cela est de coutume dans les maillons des barons de l’ex-chef d’Etat du Togo Gnassingbé Eyadéma, il n’a pas exprimé sa satisfaction d’avoir traduit en justice les coupables mais plutôt " on a pas spécialement parlé de problème d’impunité mais je vous rappelle que le dialogue en a parlé. Il y a des dispositions qui sont prévues pour cela ". Quel amalgame pour Faure Gnassingbé. Quelle analyse a-t-il déjà faite pour avoir supposé que 10 mois pouvaient convenir au processus si nous savons qu’aucune amélioration n’est portée au code électoral, au fichier électoral. Le recensement électoral n’a pas encore démarré, la composition de la CENI non plus. N’est-ce pas que le RPT nous réserve-t-il encore des surprises désagréables à l’image des malheureuses du 24 avril 2005 où des dizaines de milliers de togolais vivent encore à l’extérieur du Togo ? Or nous savons que la précipitation dans l’organisation de ces élections a été à l’origine de ces troubles qu’avait servies l’armée togolaise.

Il faut alors que Faure Gnassingbé se ressaisisse, prenne toutes les mesures possibles pour éviter de baigner dans le flou qu’il se trouve aujourd’hui et surtout permettre à ce que la population déjà fatiguée de garder espoir que l’avenir du pays n’est pas bafoué.

Jérôme SOSSOU