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MEDIATION MAINTENANT : La thèse du Pr. Perino á Me Agboyibor:

iciLome |6/24/2006 
A notre avis, le Président du bureau du DN n'a que deux cartes á jouer: 1- Recourir au vote point par point pour arriver á une synthèse émanant directement des délégués eux-mêmes (par le biais des votes) ou 2- Faire appel maintenant á une « Médiation fortement crédible et difficilement manipulable » pour aider. Certes, la première option (recourir au vote point par point et non en bloc) irait plus au crédit des Togolais, en contribuant á « dépoussiérer clairement et suffisamment le linge sale entre Togolais » avant de faire éventuellement plus tard appel á des voisins. De plus, elle permettra au bureau du DN d'éviter d'être un bouc émissaire (d'aucuns pensent que le bureau leur impose á travers les projets d'accord actuels ses propres points de vue plutôt que ceux du dialogue). Mais, cette option porte une incertitude: la réaction imprévisible de l'UFC qui a menacé á plusieurs reprises de quitter le dialogue si le principe de vote venait á être appliqué (bien que ce soit le principe utilisé un peu partout pour éviter les paralysies ou blocages dans ce genre d'assises). En vérité, ces votes devant être le test décisif ultime pour la CPP et le PDR devant le peuple, le RPT n'est pas automatiquement favorisé comme l'UFC le pense! Mais, en faisant l'hypothèse que Me Agboyibor préférerait avoir toutes les délégations dans la salle FAZAO du 2 Février plutôt que de courir le risque d'en perdre, la seule option qui lui reste est le recours á une « Médiation fortement crédible et difficilement manipulable », les consultations bilatérales entre délégations que propose l'UFC étant en fait un alibi pour retarder les travaux et reprendre des négociations en solo du genre St. EGIDIO! Pourquoi une médiation maintenant ? Deux arguments majeurs : 1- si après deux projets d'accord, il n'y a pas de consensus global, la probabilité d'en avoir devient faible (voyant comment les uns et les autres campent sur leurs positions), 2- la tragedie des Eperviers en Allemagne constitue une évidence fortement troublante qu'il serait difficile (voir très difficile) de faire confiance au pouvoir même s'il accepte maintenant un consensus global : rien ne nous garantit que le pouvoir va le respecter et l'appliquer cet accord! Nous avions élaboré précédemment sur le premier argument ; la conclusion est tout simplement la suivante : croire pouvoir, entre Togolais seulement, arriver á un consensus global accepté et par le RPT et par l'UFC est irréaliste et irréalisable dans les conditions actuelles ! En ce qui concerne le deuxième argument, n'eut été l'intervention de la FIFA, les autorités n'allaient pas céder. Donc, le rôle de la FIFA (comme médiateur ou facilitateur, comme vous le voulez) a été tout simplement très déterminant pour mettre une fin au film « Honte pour le Togo» (Shame for Togo) que les autorités étaient décidées á produire et tourner en Allemagne au lieu de faire jouer nos jeunes! Maintenant, il y a des gens aussi qui pensent que parce que la médiation tripartite de 1998 n'avait pas abouti, une médiation dans le présent dialogue ne changerait rien : nous ne sommes pas d'accord pour la simple raison que 2006 n'est pas 1998. Premièrement, et ceci nous semble un changement majeur, en 1998 les Togolais n'avaient pas essayé eux-mêmes de porter le fardeau sur leur genou avant la médiation : ils avaient au contraire attendu et mis tout le fardeau sur le dos des médiateurs. Et naturellement quand les uns et les autres commençaient á les tirer dessus de gauche á droite, les médiateurs (comme le coach Otto) étaient devenus confus, perdus, dépassés, et fatigués : d'où ils avaient jeté le fardeau (qui n'est d'ailleurs pas le leur). En 2006, même si certains politiciens pessimistes dramaturges estiment que ce qui se fait au DN ne sert et ne servirait á rien, il reste indéniable que les Togolais essaient et auraient essayé eux- mêmes « de porter le fardeau sur leur genou avant de faire appel á des voisins» ! Par exemple, les Togolais sont arrivés eux-mêmes á « diagnostiquer le mal » et á en dresser une liste claire : c'est déjà un pas ! Ils sont même arrivés á être d'accord sur certains points. Par ailleurs, beaucoup de choses s'étaient passés depuis 1998, y compris la transformation progressive (sous nos yeux) de la dictature Eyadema en un pouvoir monarchiquement dynastique: c'est aussi une raison pour avoir recours á des témoins crédibles avant qu'il ne soit trop tard! En Conclusion: Nous pensons que nous sommes á un moment décisif du DN et c'est le moment approprié pour faire recours á une médiation tripartite (UA-UE-ONU) qui soit á la fois fortement crédible et difficilement manipulable. Tout le film de la tragédie des Eperviers constitue une évidence vivifiante qu'il faudra considérer sérieusement pour aller vers une médiation maintenant: comme pour les Eperviers (par la FIFA), il nous faut maintenant une médiation crédible (de préférence UA-UE-ONU) pour aider á achever positivement le dialogue et en garantir le respect et l'application des décisions. Ce ne sera certes pas facile. Mais, nous comptons sur les talents de diplomate de Me Agboyibor pour faire tout pour obtenir des secours nécessaires de l'UA, l'UE et l'ONU pour nous aider. Devons-nous préciser pour terminer qu'une médiation ne doit pas nécessairement remplacer et ne remplacera pas le bureau du DN ; la médiation ne devra et ne pourra qu'appuyer les efforts du bureau: le bureau continue par gérer les travaux et la médiation l'appuie sur le terrain par ses moyens diplomatiques (ce qui donnera aussi l'impression d'un certain ordre et d'une certaine organisation de notre part vis-à-vis les médiateurs).

A « NOTRE CAUSE », «la grandeur d'un leader se mesure á la difficulté du défi á relever ». Rendre le tablier n'est pas toujours la solution appropriée !

Fait á Las Vegas (USA),
Le 23 Juin 2006,
Pour « NOTRE CAUSE »
Pr. Perino Donatio de Seva