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Emmanuel Akitani Bob (UFC) candidat de l'opposition

La Une
Présidentielle au Togo
 Emmanuel Akitani Bob, premier vice-président de l'Union des forces du changement (UFC, principal parti de l'opposition radicale de Gilchrist Olympio) a été désigné pour représenter l'opposition togolaise à l'élection présidentielle du 24 avril, a-t-on appris lundi auprès d'une formation de cette opposition.

"Ce n'est un secret pour personne. C'est M. Akitani Bob qui a été désigné par la coalition des six partis (de l'opposition radicale) pour représenter l'opposition à l'élection présidentielle du 24 avril", a déclaré à l'AFP Me Tchessa Abi, président du Pacte socialiste pour le renouveau, (PSR, opposition radicale).

Me Abi a indiqué qu'un communiqué sera "rendu public ce soir ou demain dans la matinée".

Il sera opposé à Faure Gnassingbé, candidat à ce scrutin sous les couleurs du Rassemblement du peuple togolais (RPT), au pouvoir depuis 38 ans et fondé par son père le président Gnassingbé Eyadéma, décédé le 5 février.

M. Akitani Bob, 74 ans et ingénieur de formation, s'était présenté à la présidentielle de 2003 qui avait vu la victoire du président Gnassingbé Eyadéma face à une opposition dispersée. Calme et timide, le "vieux", comme l'ont surnommé les militants de l'UFC, aura cette fois encore à affronter la grosse machine du RPT.

Selon certains observateurs, l'ancien militant de l'Association des étudiants togolais en France ("Jeune Togo") et de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France (FEANF) des années 1950 n'a d'ailleurs peut-être pas gardé l'énergie nécessaire pour affronter le fils de son ancien rival.

"La coalition aurait dû choisir un candidat plus jeune, un homme bien solide capable de tenir pendant la campagne électorale", a commenté un militant d'un parti de l'opposition.

M. Akitani Bob avait indiqué lundi après-midi à des journalistes que le leader de l'UFC, Gilchrist Olympio, actuellement au Ghana, serait à Lomé le week-end prochain pour "participer à la campagne électorale".

Initialement, selon le porte-parole de M. Olympio, Jerôme Kouma, le leader de l'UFC devait annoncer lui-même le nom du candidat unique de l'opposition au cours d'un grand meeting à Lomé.

L'UFC, principale formation de l'opposition togolaise, avait été chargée par les autres formations de proposer le candidat unique de l'opposition au scrutin présidentiel.

Selon des observateurs et des sources proches de l'opposition, les discussions au sein de la coalition de l'opposition radicale avaient été rendues délicates par l'annonce le 4 mars de M. Olympio, vivant en exil en France, qu'il se portait candidat.

L'article 62 de la Constitution togolaise exige en effet que tout candidat "réside sur le territoire national depuis douze mois au moins" avant le scrutin.

Pour certains responsables de l'opposition, le fait de désigner M. Olympio comme candidat unique aurait "réduit à néant" les chances de battre Faure Gnassingbé.

L'opposition togolaise avait envisagé de ne pas participer au scrutin, jugeant le délai trop court, après avoir contesté par des manifestations violentes de rues le "coup d'Etat" de Faure Gnassingbé devenu président investi, soutenu par l'armée, au lendemain du décès de son père.

Après la démission de Faure Gnassingbé, le 25 février, de son poste de président intérimaire et des négociations avec la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'opposition a finalement accepté de présenter un candidat le 24 avril.

Outre Faure Gnassingbé, un homme d'affaires et président du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR), Nicolas Lawson, ainsi que l'ancien secrétaire d'Etat français à l'Intégration, Kofi Yamgnane, d'origine togolaise mais vivant en France, ont aussi fait acte de candidature.