Lomé, 6 avr. (ATOP) – Un atelier national de concertation et de sensibilisation sur le processus de décentralisation au Togo s’est ouvert le mardi 6 avril au Corinthia Hôtel 2 Février à Lomé.
Cette rencontre de trois jours, cadre de réflexions et d’échanges sur la décentralisation, permettra aux délégués issus de toutes les couches socioprofessionnelles du Togo de faire des propositions concrètes pour doter le Togo d’instruments juridiques, institutionnels, techniques et de moyens financiers nécessaires pour répondre aux attentes des populations dans les domaines de la Santé, de l’éducation, de l’emploi et de la sécurité humaine.
Les participants se prononceront sur des sujets importants relatifs à l’assise territoriale de la décentralisation, au nombre de conseillers municipaux, préfectoraux et régionaux, au rôle de la chefferie traditionnelle dans la décentralisation, au statut du personnel des collectivités territoriales, etc.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre, M. Koffi Sama, en présence de plusieurs membres du gouvernement, des présidents des institutions de la république, du chef de la délégation de l’Union Européenne au Togo, M. Stefan Frowein, des représentants du corps diplomatique et des institutions internationales, des représentants des partis politiques et de la société civile.
En ouvrant cette assise, le chef du gouvernement a rappelé que la décentralisation figure au rang des priorités du Togo, précisant que le président Eyadèma l’avait même soulignée dans son discours-programme du 19 juin 2003.
« Il n’y a pas de solution toute faite en matière de décentralisation ; il nous revient de créer notre propre modèle à partir de notre contexte et de la contribution de chacun, tout en respectant les principes fondamentaux de la libre administration », a affirmé le Premier ministre qui a ajouté que la sérénité du climat ainsi créé doit permettre aux Togolais de se parler et de discuter de leurs affaires de façon contradictoire et dans le respect mutuel.
Succédant à M. Koffi Sama, le chef de la délégation de la Commission de l’UE a insisté sur le développement local et la démocratie participative qui impliquent la responsabilisation de toutes les familles d’acteurs, la recherche d’une concertation et d’une complémentarité entre différents acteurs, la priorité au renforcement des capacités et au développement institutionnel, l’appui au dialogue politique et social ainsi qu’à des initiatives et dynamiques de développement local.
Evoquant la décentralisation au Togo, M. Stefan Frowein a souhaité que dans le programme de consolidation en marche, l’on prévoit tous les textes de la décentralisation et de la déconcentration afin de permettre une véritable responsabilisation des moyens humains et financiers.
Le représentant-résident du PNUD au Togo, M. Fidel Sarassoro, a pour sa part souligné qu’une décentralisation bien menée permet une bonne gestion communautaire et construit la gouvernance locale.
Il s’est dit heureux que son institution soit associé à cette réflexion dont les conclusions répondront aux attentes des populations.
Dans son discours de bienvenue, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, M. Boko Akila-Esso a remercié le PNUD et l’UE pour leur contribution et a rendu hommage aux experts internationaux et nationaux pour la qualité de leurs travaux de consultation, de recueil d’informations qui ont abouti à l’élaboration du projet de programme de consolidation de la décentralisation qui sera validé.
L’ambiance était entretenue par la chorale Avenir de l’Université de Lomé.
ATOP/DSW/MD
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