Le voyage du chef de l’Etat en Italie, le report des élections locales et la crise Ivoirienne sont depuis hier lundi à la Une des journaux.
Dans sa livraison de lundi, TOGO-PRESSE signale que chef de l’Etat qui s’est envolé dimanche matin pour l’Italie est arrivé le même jour à destination où il a été accueilli à l’aéroport international de Milan par M. Alexandro Leto, représentant le Premier ministre italien.
Pour LE REGARD, « Le Gal est retourné en Italie pour raison de Santé ». Le but politique qu’on tente de coller à la visite du chef de l’Etat en Italie est trop beau pour être vrai précise le journal avant d’ajouter : « l’homme fort du Togo est allé en Italie principalement pour un contrôle sanitaire. Le reste n’est que superflu ». Mais comme ce fut le cas en Août dernier, en raison de la centralisation de la gestion du pays autour de la seule personne du chef de l’Etat note l’hebdomadaire, le pays vivra au ralenti jusqu’au retour du « guide ».
« Eyadèma depuis dimanche en Italie : se refaire une santé à tout prix ? » s’interroge LA NOUVELLE REPUBLIQUE qui elle aussi ne croit pas au volet politique de la visite du chef de l’Etat en Italie comme cela est annoncé sur le site officiel du gouvernement togolais. Selon une source rapportée par le journal, « ce calendrier serait loin de la réalité, compte tenu de l’état de santé du chef de l’Etat togolais » qui toujours selon cette source ,« va très très mal et un repos serait mieux indiqué pour lui qu’un tel calendrier très chargé ». La dégradation de l’Etat de santé du président viendrait à en croire le journal des « derniers voyage du patron à Accra et à Abidjan. Tellement il est devenu fréquent de le voir dans un état de fatigue générale qu’on ne lui connaissait pas ».
« Départ précipité du président pour l’Italie : Aggravation de l’état de santé d’Eyadèma ou pause hivernale ? », titre MOTION D’INFORMATION pour qui « depuis son retour de sa première visite en Italie, malgré les assurances qu’il a voulu donner sur son état de santé, tout le monde savait que le président allait mal. Ceux qui ont eu l’occasion de le côtoyer se disent surpris par son dépérissement physique, son amaigrissement et un vieillissement prématuré que les soins intensifs quotidiens ont du mal à dissimuler ». Selon les informations dont nous disposons poursuit le journal, le séjour du chef de l’Etat en Italie pourrait durer un dizaine de jours ou deux semaines. Si ces informations sont confirmées dit-il, « le Togo risque de vivre une nouvelle période de flottement, Eyadèma ayant organisé tous les centres de décisions de l’Etat autour de sa seule personne ».
« Report des locales et consultations UE-Togo, une consultation de la dernière chance. L’opposition doit tirer parti du recul du RPT », titre LE COMBAT DU PEUPLE pour qui ce report « vient à point nommé même si les arguments qui le sous-tendent n’engagent que leurs tenants ». Il reste que les deux parties - pouvoir et opposition – souligne le journal s’entendent sur le minimum pour sortir notre pays de la crise. Mais les leaders de l’opposition peuvent-ils cette fois-ci s’entendre sur le minimum pour parler d’une seule et même voix face à leur adversaire de tous les temps, le RPT ? s’inquiète LE COMBAT qui considère les prochaines consultations entre l’UE et le Togo comme des consultations de la dernière chance surtout pour l’opposition qui doit « tirer les leçons du passé pour ne plus laisser le RPT seul gouverner ce pays comme son patrimoine familial ».
Evoquant « les dessous du report des élections locales », LE REGARD rapporte que Gilchrist a évité le « piège » du ministre français de la coopération M. Pierre-André WILTZER qui a « tenté au mois de juillet dernier d’abuser Gilchrist Olympio en lui miroitant l’intérêt qu’il aurait en engageant son parti dans la course aux élections locales à l’issue desquelles toutes les grandes villes du Togo seraient raflées par son parti ». Faute par la chiraquie d’avoir pu obtenir le quitus de l’opposition pour légitimer le pouvoir togolais, faisant le constat de l’impasse dans laquelle il se trouve sans opposant de complaisance pour le suivre dans sa fuite en avant écrit LE REGARD, le timonier a décidé de faire annoncer le report des élections locales à une date ultérieure. La CENI et le gouvernement ont dû chercher des arguments « ubuesques » pour justifier ce report conclut le journal.
Dans sa parution de lundi, TOGO-PRESSE titre sur la crise ivoirienne : « Résolution de la crise ivoirienne : les dépositaires des traditions de ce pays sollicitent le concours du président Eyadèma ». Le quotidien rapporte qu’une forte délégation ivoirienne composée de rois, de chefs coutumiers et de quelques sommités de la société civile ivoirienne était venue transmettre de vive voix vendredi à Lomé au président Eyadèma un message dans lequel ils sollicitent l’appui de ce dernier dans le processus de réconciliation en cours en Côte d’Ivoire.
Le mensuel LIAISON paru lundi titre à propos de cette visite : « les chefs traditionnels ivoiriens demandent encore plus d’investissement de Eyadèma » et en cite le chef de l’Etat togolais : « On sait comment ça commence, on ne sait jamais comment et quand ça finit ».
Pour LE REGARD, « On s’amuse à Lomé sur la crise Ivoirienne ». L’hebdomadaire qualifie la rencontre des chefs coutumiers ivoiriens avec le chef de l’Etat de « séance folklorique » au cours de laquelle « un groupe d’ivoiriens en tenues traditionnelles, caftans sur la tête, ont été transportés à Lomé pour se livrer à un spectacle digne de nègres senghoriens ». Ainsi selon l’hebdomadaire, depuis plusieurs mois, les ivoiriens ont fait du Togo un centre théâtral où ils viennent se donner en spectacle. « Si ces ivoiriens pensent que seul Eyadèma peut les guérir de ce dont ils souffrent, ils rendraient un grand service aux ivoiriens et aux togolais en le mettant à la place de Gbagbo. Alors, ils pourraient économiser les frais de transport Côte d’Ivoire – Lomé – Côte d’Ivoire » conclut LE REGARD.
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