Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 7:29:20 AM Vendredi, 26 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Présidentielle: dépouillement terminé, annonce des résultats imminente



LOME, 4 juin (AFP) - 15h31 - La Commission électorale togolaise a achevé le dépouillement des bulletins de vote et devait annoncer mercredi les résultats de la présidentielle du 1er juin, dont le chef de l'Etat sortant Gnassingbé Eyadéma est grand favori, tandis que l'opposition dénonce des "fraudes massives".
Dès mardi soir, le gouvernement a mis sévèrement en garde les "fauteurs de troubles" contre toute contestation violente des résultats.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI, neuf membres dont quatre de l'opposition) a dépouillé les bulletins de tous les bureaux de vote et devrait annoncer mercredi les résultats provisoires pour l'ensemble du territoire, a indiqué à l'AFP un de ses responsables.

"Nous avons fini tard dans la nuit" de mardi à mercredi, a affirmé ce responsable. Les résultats devront encore être validés par la Cour constitutionnelle après examen des éventuels recours et plaintes.

Quelque 3,2 millions d'électeurs inscrits devaient choisir dimanche leur prochain président pour cinq ans.

Face à cinq candidats d'opposition, le général Eyadéma briguait un troisième mandat. La constitution limitait jusqu'à présent à deux le nombre de mandats présidentiels, mais l'assemblée nationale dominée par le parti au pouvoir, le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), a modifié en décembre 2002 l'article 59 qui désormais ne comporte plus de limite.

Selon les premiers résultats de la CENI portant sur 40% des votes, le président sortant, candidat du RPT, arrivait en tête avec 59,13% des suffrages exprimés.

Emmanuel Bob Akitani, candidat soutenu par l'Union des Forces du changement (UFC) du principal opposant Gilchrist Olympio, obtenait 35,15% des voix. Olympio a été privé d'élection par la CENI et la Cour constitutionnelle pour cause de dossier "incomplet".

Plusieurs candidats de l'opposition ont dénoncé des "fraudes massives", accusant notamment les autorités d'avoir bourré les urnes. Deux d'entre eux, Bob Akitani et Maurice Dahuku Pere, un transfuge du RPT et ancien président de l'assemblée nationale, se sont ensuite proclamés vainqueurs.

De son côté, un "comité" regroupant plusieurs missions d'observateurs internationaux a jugé mardi que le scrutin s'est déroulé "librement" et "dans des conditions de transparence".

L'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qui a envoyé la plus grosse délégation (22 membres), a toutefois indiqué qu'elle n'était pas signataire et qu'elle publierait son propre communiqué. Le président la délégation, Norbert Ratisrahonana, parlait mercredi matin d'un jugement "nuancé".

Lomé était très calme mercredi, mais le gouvernement a adressé dès la veille un avertissement clair à tous ceux qui voudraient contester les résultats dans la rue. Dans un communiqué, le gouvernement a notamment accusé l'UFC d'"inciter des jeunes à dresser les barricades, à brûler les pneus et à semer le désordre dans les rues".

Mardi, quelques incidents sporadiques ont eu lieu dans le quartier de Bé, acquis à l'opposition. Des journalistes de l'AFP ont constaté mercredi matin une forte présence policière dans et autour de ce quartier, le plus grand de la capitale, mais n'ont remarqué aucun incident, ni même de tension. "C'est comme tous les jours, les gens travaillent", commente André, un sexagénaire du quartier.

"Certains candidats, sachant pertinemment qu'ils ont perdu, se livrent à des actes répréhensibles", déclarait mardi soir le gouvernement.

Le même jour, deux responsables de l'UFC, Jean-Pierre Fabre et Patrick Lawson, avaient été interpellés par la police pour interrogatoire. Libérés dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont toutefois été inculpés dans le cadre d'une enquête sur l'incendie le 7 mai de la boutique d'une station-service Total de Lomé, a indiqué le ministre de l'Intérieur François Boko.