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L’autre echo de la campagne : Flash du 30 mai 2003 – 20.00 GMT

TOGO : ELECTIONS PRESIDENTIELLES DU 1er JUIN 2003

L’AUTRE ECHO DE LA CAMPAGNE : FLASH DU 30 MAI 2003 – 20.00 GMT


1) Dernier jour de campagne :

La campagne électorale s’achève ce soir à minuit. Les différents candidats ont naturellement saisi cette occasion pour faire leurs dernières démonstrations de force. Lomé a eu droit à son lot de meetings, de caravanes et processions de toutes sortes.

L’impression ressentie ces derniers jours s’est confirmée dans cette étape ultime. Les candidats Akitani-Bob et Agboyibo sortent nettement du lot à Lomé.

Ce qui révèle d’ailleurs un des paradoxes de ces élections. En réalité, le PFC/UFC et le CAR seraient les deux principales forces politiques de la capitale et la tentation du mépris du travail et l’implantation locale du CAR a dopé les militants de ce parti. Aussi le rêve d’une coalition entre le CAR et le PFC/UFC n’a pu se concrétiser. Dans les quartiers, il se dit que sans les fraudes annoncées de la part du régime, ces élections se jouent en fait entre le PFC/UFC et le CAR.

Le candidat Eyadéma, ignoré par les populations a appelé à un gouvernement d’union nationale quelle que soit l’issue du scrutin.

2) Refus du gouvernement de mettre le fichier électoral à la disposition des candidats :

Au cours d’une conférence de presse organisée hier, le Parti des Forces de Changement a dénoncé le refus du gouvernement togolais de permettre l’accès des candidats de l’opposition au fichier électoral, au mépris des dispositions de la loi électorale. Déjà, le 24 mai dernier, quatre partis d’opposition ayant présenté des candidats pour le scrutin de dimanche (CPP, PFC/UFC, CDPA et PSR), avaient écrit en ce sens une lettre conjointe au ministre de l’intérieur.

A quelques heures de la clôture de la campagne officielle, les différents états-majors ignorent toujours le nombre d’électeurs et la situation réelle de la distribution des cartes, tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. Une chose est certaine, à Lomé, les quelques heureux repêchés ont dû faire preuve de patience pendant des journées entières d’attente dans les mairies de quartier. Le traumatisme est plus grand hors de Lomé où les électeurs sont confrontés à des préfets zélés.

Ces mesquineries ne font qu’alimenter les rumeurs de bourrage des urnes.

3) L’accréditation des délégués de l’opposition dans les bureaux de vote :

A quelques heures de la clôture de la campagne électorale, des incertitudes pèsent sur l’accréditation avant le scrutin de dimanche des délégués de l’opposition dans les bureaux de vote. La procédure veut que chaque candidat désigne ses délégués titulaires et suppléants pour les 5300 bureaux de vote. Une attestation remplie à cet effet par le parti du candidat doit être visée par les présidents des Commissions Electorales Locales Indépendantes, CELI. Un délégué de l’opposition non muni d’une attestation comportant ce visa, ne peut officier dimanche.

La manœuvre n’a pas échappé aux électeurs qui sont malgré tout décidés à voter.

4) L’opposition appelle ses militants à assister au dépouillement des votes :

L’opposition au président Eyadéma appelle ses militants à assister au dépouillement des votes. Selon la loi électorale, en effet, le dépouillement du scrutin est public. L’opposition espère ainsi éviter tout tripatouillage frauduleux des suffrages exprimés, comme lors de la dernière élection présidentielle de juin 1998.